Le foie est un organe essentiel, au cœur de nombreuses fonctions dans l’organisme. Il joue notamment un rôle central dans la digestion des aliments et l'élimination des toxines. D’où l’intérêt de le soutenir pour rester en bonne santé. Nos anciens l’avaient bien compris puisque des cures de détoxification sont pratiquées sous différentes formes dans toutes les cultures. Le plus souvent recommandée au début du printemps, « une détox » peut aussi être réalisée après les excès des fêtes de fin d'année, à l'automne avant d’affronter l'hiver, ou à tout autre moment de l’année en fonction des besoins individuels… Parmi les nombreuses solutions naturelles qui existent, voici une sélection pour vous aider à choisir celle qui vous conviendra le mieux.

Cet article a été mis à jour le 20/03/2024

Top 5 des détox naturelles du foie

1. Pour les lendemains de fêtes difficiles :  l’huile essentielle de Citron, avec de l'huile essentielle Gingembre s’il y a des nausées.
2. Dès l’arrivée du printemps : une cure de sève de Bouleau ou de macérat de bourgeons de Bouleau pubescent.
3. Au choix pour son action globale sur le foie :  le Romarin en infusion, le macérat de bourgeons de Romarin ou l’huile essentielle de Romarin à Verbénone.
4. En cas d’intoxication : le Chardon-Marie, l’Argile verte ou la Chlorelle.
5. Pour un drainage puissant du foie et des reins : le macérat de bourgeons de Genévrier.

Attention, en cas de maladies du foie, de risques d’obstruction biliaire, d’insuffisance rénale, de traitement chronique en cours. Un avis et un suivi médical sont nécessaires.

Une cure détox dure généralement 3 semaines maximum. Ne pas oublier de boire au moins un litre 1/2 d’eau par jour. Opter pour une alimentation équilibrée et un mode de vie hypotoxique, sans oublier la pratique régulière d’une activité physique.

Quels sont les symptômes d'un foie engorgé ?

Engorgé ? Encombré ? Surchargé ? Encrassé ? Quels sont les signaux envoyés par le foie pour faire savoir qu’il est mal en point, qu’il a besoin d’aide, qu’il est temps de faire une cure détox. Difficile malheureusement de s’y retrouver, car la plupart des symptômes ne sont pas spécifiques : baisse de vitalité et fatigue, digestion lente ou difficile, mauvaise haleine, maux de tête, nausées, problèmes de peau… En effet, il peut tout aussi bien s’agir d’une carence nutritionnelle, de troubles gastriques, d’un manque de sommeil… ou de la fameuse «crise de foie» qui, contrairement à ce qu’indique son nom, ne concerne pas que le foie. C’est tout le système hépatobiliaire et digestif qui signale alors qu’il est débordé. Les fameux lendemains de fêtes difficiles !

Rien à voir avec les symptômes d’une hépatite aiguë ou d’une obstruction des voies biliaires qui sont des urgences médicales. Toute douleur brutale dans le creux de l’estomac, tout jaunissement de la peau et des yeux, une fatigue extrême avec des nausées et des vomissements… nécessitent en effet une consultation sans tarder. Faire une détox dans ces cas-là n’est pas indiqué au risque d’aggraver la situation.

Est-il nécessaire de faire une détox du foie ?

Dans toutes les cultures du monde, il existe depuis toujours des traditions de drainage destinées à éliminer les toxines, à revitaliser l’organisme… que ce soit en prévention (cures de printemps ou d’automne) ou à la suite d’excès, d’intoxications… Qu’en est-il aujourd’hui ? Certains disent que cela ne sert à rien et que le foie se débrouille très bien tout seul. Il y a certes un effet de mode, mais est-ce vraiment superflu de vouloir faire une détox du foie de nos jours ?

Rappelons que le foie est au cœur de nombreuses fonctions vitales pour l’organisme (filtration du sang, métabolisme des glucides et des protéines, digestion des graisses…). Il joue également un rôle central dans la dégradation des toxines présentes dans les aliments ou l’environnement (alcool, tabac, médicaments, pesticides, additifs…). Le foie est certes bien équipé pour remplir toutes ces fonctions, mais en raison de l’alimentation moderne et des niveaux actuels d’exposition aux polluants… le foie peut quand même avoir besoin d’être soutenu notamment :

  • Après les fêtes de fin d’année, un été festif ou un repas trop copieux… en vue de stimuler la production et l’évacuation de la bile pour faciliter la digestion des graisses (intérêt des plantes dites cholagogues et cholérétiques).
  • Au printemps, pour faire le ménage à la sortie de l’hiver. C’est la fameuse détox de printemps conseillée en naturopathie pour soutenir et stimuler les émonctoires qui correspondent aux organes d’élimination de l’organisme : les poumons, les reins, la peau, les intestins et le foie qui est leur chef de file. Ce genre de cure préventive peut aussi être envisagé à l’automne pour se préparer à l’hiver.
  • Au cours de l’année, pour protéger l’organisme du stress oxydant (pollutions diverses, excès de soleil ou de tabac, stress, infections et intoxications…) en stimulant les enzymes hépatiques de détoxification, en aidant à la régénération des cellules du foie, en favorisant l’élimination des toxines…
  • Pour perdre du poids ? Attention aux promesses dangereuses de certains régimes. Une détox du foie n’a pas pour vocation de faire maigrir. Elle permet juste d’accompagner un régime en soutenant le foie dans ses fonctions d’élimination.

Comment réussir sa détox du foie ?

Pour faire une "bonne" détox du foie, il n'est pas nécessaire de se lancer dans une cure trop restrictive qui exposerait à des risques de fatigue et de carences dangereuses pour la santé. L'idée n'est pas non plus de trouver LE complément alimentaire « miracle » ou L'anti-oxydant le plus puissant. Il s'agit plutôt de l’inscrire dans une démarche globale en veillant à :

  • Opter pour une durée de 10 jours à 3 semaines maximum, une à 4 fois par an, de préférence aux inter-saisons. Prendre conseil auprès d’un professionnel de santé ou d’un naturopathe en cas de doute pour choisir ce qui conviendra le mieux à votre situation et votre terrain ;
  • Adopter une alimentation équilibrée (en donnant une place de choix aux végétaux) avec une bonne hygiène de vie (sommeil, activité physique, gestion du stress) comme cela est détaillé à la fin de cette page ;
  • Réduire son exposition aux toxines (ex : aliments ultra-transfomés riches en additifs, pollutions, tabac…) ;
  • Boire suffisamment, car la plupart des toxines sont éliminées dans les urines ;
  • Demander un avis médical en cas de grossesse ou d’allaitement, de maladie chronique, de fatigue ou d’état d’épuisement, de traitement médicamenteux en cours, de calculs biliaires… Ne pas faire de drainage hépatique en cas d’obstruction des voies biliaires ou d’hépatite ;
  • Arrêter ou changer de cure en cas d’aggravation des signes ou d’apparition d’effets secondaires trop importants.

Le Citron, idéal après les fêtes

La période des fêtes est souvent l’occasion de faire des excès (alcool, repas copieux, sucreries…). Les lendemains peuvent alors être difficiles : baisse de vitalité, sensation de lourdeur, digestion lente, mauvaise haleine, nausée, langue chargée, difficultés à digérer… Autant de signes d’un foie « engorgé » qui invitent à prendre du Citron pour passer le cap. Son jus, comme son huile essentielle, sont connus pour aider à mieux digérer.

L’huile essentielle de Citron

Composée majoritairement de limonène, l’huile essentielle de Citron est dotée de propriétés très intéressantes en cas de « crise de foie ». À la fois hépato-protectrice, gastro-protectrice et antioxydante, elle s’utilise aussi bien seule qu’en synergie détox avec d’autres huiles essentielles. Ne pas oublier qu’elle est également efficace en inhalation pour réduire les nausées.

  • Dès 3 ans. En olfaction, 2 gouttes d’huile essentielle de Citron sur un mouchoir ou un stick inhalateur. Inhaler profondément, autant de fois et dès que nécessaire, en cas de nausées.
  • À partir de 6 ans. Par voie orale, déposer 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de Citron sur un comprimé neutre. Laisser fondre en bouche, 1 à 3 fois par jour, en début ou en fin de repas, en cas de digestion difficile. Pour les adultes et adolescents, il est possible de faire une cure pendant 3 semaines maximum
Le jus de Citron

Pour bénéficier de ses vertus stimulantes, digestives ou détox, il est souvent conseillé de boire un verre d'eau avec du jus de citron le matin à jeun. Son action sur le foie est moins étudiée que celle de l’huile essentielle, mais le Citron est déjà connu pour être une bonne source de vitamine C aux propriétés antioxydantes. De plus, même si cela peut sembler paradoxal, le Citron fait aussi partie des aliments alcalinisants. Malgré son goût acide, il contribue en effet à l’équilibre acido-basique de l’organisme, une action complémentaire et synergique de la détox hépatique.

  • Un verre de jus de Citron : de préférence le matin à jeun, avec de l’eau tiède, mais pas trop chaude pour préserver la vitamine C.
  • Le « régime citron » : il consiste à réduire ses apports caloriques et à consommer quotidiennement du jus de citron en grande quantité. Ce régime est censé favoriser la perte de poids et la détoxification des organes. Attention toutefois aux risques de déséquilibres et de carence. Un suivi par un professionnel de santé est recommandé.
  • Précautions : en cas de reflux gastrique, il vaut mieux éviter d'en boire trop souvent, surtout le soir en raison d’un risque d'augmentation des brûlures d'estomac et du reflux…
En association avec le Gingembre

L’association du Citron avec le Gingembre est souvent proposée pour soi-disant perdre du poids. Si cette indication est très discutable, il peut en revanche être intéressant de les associer dans le cadre d’une détox. Protecteur hépatique et gastrique, stimulant de la production de bile, anti-oxydant… le Gingembre va agir en synergie pour aider à mieux digérer et contribuer à la santé hépatique. Le Gingembre est plus particulièrement indiqué quand il y a des nausées ou des vomissements. Quelques exemples de combinaisons :

Le Bouleau, pour la cure de printemps

Doté de capacités exceptionnelles à s’adapter et se régénérer, le Bouleau est considéré comme l’arbre de l’éternelle jeunesse. Mais il n’est pas toujours facile de s’y retrouver car il est utilisé sous différentes formes en phytothérapie (sève, écorce, jus, feuille, macérat de bourgeons…) et il existe aussi plusieurs espèces de Bouleau différentes.

La sève de Bouleau fraîche

Récoltée lorsque la sève est montante, « l’eau de Bouleau » est attendue autour du mois de mars pour pouvoir se lancer dans cette fameuse cure de printemps. Elle apporte différents minéraux sous une forme bien assimilée par l’organisme et son action drainante, surtout urinaire, contribue à éliminer les toxines accumulées dans l’organisme durant l’automne et l'hiver. Elle est également peu calorique, mais ce n’est pas suffisant pour en faire un produit minceur miracle à lui tout seul.

  • Mode d’emploi : à prendre le matin à jeun, de préférence au moins 15 minutes avant le petit-déjeuner. La durée d’une cure est généralement de 3 semaines en respectant les quantités indiquées sur le produit.
  • Conservation : au frigo, car la durée de conservation de la sève à l’état brut est très courte (risques de fermentation). On trouve aussi de la sève pasteurisée ou stabilisée avec des conservateurs naturels comme le jus de citron. Les analyses montrent que cela permet malgré tout de préserver une bonne teneur en minéraux.
  • Précautions : déconseillée aux enfants, aux personnes souffrant de pathologies rénales ou d’allergie aux dérivés salicylés. Contre-indiquée en cas d’hypersensibilité au pollen de bouleau. L'avis d'un professionnel est recommandé pour les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes ayant des troubles de la tension.
Le macérat de bourgeons de Bouleau Pubescent

En gemmothérapie, c’est le macérat de bourgeons de Bouleau pubescent qui est le plus indiqué pour faire un grand nettoyage de printemps. Grâce à ses propriétés drainantes et détoxifiantes, il active les fonctions d’élimination hépatobiliaires et urinaires. Il protège à la fois les reins et le foie.

  • Adultes et adolescents : 5 à 15 gouttes par jour dans un verre d'eau, de préférence 15 minutes avant le repas. Commencer par 5 gouttes et augmenter au fur et à mesure. Faire une cure de 3 semaines suivie d’une pause d'une semaine. Recommencer si nécessaire.
Les feuilles et le jus de Bouleau

Les feuilles de Bouleau (Betula pubescens ou alba et Betula pendula ou verrucosa) sont traditionnellement conseillées pour faciliter les fonctions d’élimination urinaires et digestives. Elles peuvent s’utiliser sous différentes formes : feuilles sèches, jus de Bouleau (extrait aqueux), teinture mère, poudre

  • En infusion : verser 1 cuillère à soupe, soit environ 2 g de feuilles sèches par tasse d'eau chaude. Laisser infuser 15 minutes. Boire jusqu’à 3 tasses dans la journée à la fin des repas, pendant 20 jours maximum.
  • En complément alimentaire : jus de Bouleau prêt à l’emploi, gélules ou teinture mère. Bien respecter les indications et les conseils d’utilisation propres à chaque produit.

Les plantes spécialistes du drainage du foie

Cholagogues, cholérétiques, hépatoprotectrice ou dépuratives… nombreuses sont les plantes spécialistes du foie. Elles peuvent s’utiliser seules ou combinées entre elles, en tisanes ou en compléments alimentaires. La nature étant bien faite, la plupart des plantes « du foie » ont aussi des effets sur les fonctions d’élimination rénale. Il est quand même possible de les retrouver en association avec des plantes qui sont davantage spécialistes de la détox rénale comme : l’Aubier de Tilleul, la Bardane, les queues de Cerises, le Chiendent, l’Hibiscus, l’Orthosiphon, la Piloselle, les feuilles de Pissenlit,…

Le Romarin, une polyvalence exceptionnelle

En phytothérapie, le Romarin (Rosmarinus officinalis) est considéré comme LA plante aux multiples bienfaits pour le foie. Il est en effet traditionnellement utilisé comme cholérétique et cholagogue, hépatoprotécteur et antiradicaux libre... Une polyvalence exceptionnelle conférée par plusieurs composants actifs comme l’acide rosmarinique ou la verbénone, et plusieurs types d’extraits utilisables : infusions de plante sèche, teintures mères, macérats de bourgeons, huiles essentielles ou hydrolats aromatiques.

Les feuilles et les sommités fleuries

Utilisées depuis l’Antiquitéles feuilles de Romarin sont encore proposées de nos jours pour soulager les digestions difficiles et les maux de ventre, pour la santé hépatique… et pour faire une cure détox.

  • En infusion : verser 1 cuillère à café, soit environ 2 g, de feuilles sèches par tasse d'eau chaude. Laisser infuser 15 minutes. Boire 3 à 4 tasses dans la journée, à la fin des repas, pendant 20 jours maximum. Les plus pressés opteront plutôt pour l'hydrolat de Romarin à Verbénone.
  • En complément alimentaire : le Romarin est disponible en poudre sous forme de gélules, en teinture mère, en extraits aqueux dans des ampoules… Bien respecter les indications et les conseils d’utilisation propres à chaque produit.
Le macérat de bourgeons

Sous forme de macérat de bourgeons de Romarin, il possède à la fois des propriétés stimulantes hépato-biliaires, détoxifiantes générales, mais aussi hépatoprotectrices. Il est conseillé pour détoxifier et régénérer un foie surchargé. L’action hépatoprotectrice du macérat de bourgeons de Romarin serait même plus importante que celle de la plante entière.

  • Adultes et adolescents : 5 à 15 gouttes par jour dans un verre d'eau, de préférence 15 minutes avant le repas. Commencer par 5 gouttes et augmenter au fur et à mesure. Faire une cure de 3 semaines suivie d’une pause d'une semaine. Recommencer si nécessaire.
L'huile essentielle de Romarin à Verbénone

Parmi les trois HE produites par le Romarin, c’est l’huile essentielle de Romarin à Verbénone qui est à privilégier pour faire un drainage hépatique. L’huile essentielle de Romarin à camphre, est quant à elle réservée pour les douleurs articulaires et musculaires tandis que l’huile essentielle de Romarin à cinéole est recherchée pour ses effets sur la sphère ORL et respiratoire. Comme l’huile essentielle de Genévrier, celle de Romarin est rarement utilisée seule, mais plutôt en association avec d’autres huiles essentielles aux propriétés détox complémentaires (ex : huile essentielle de Carotte, huile essentielle de Citron et huile essentielle de Menthe Poivrée).

Le Chardon-Marie, pour détoxifier et protéger le foie

Les propriétés hépato-protectrices des graines de Chardon-Marie (Silybum marianum) ont fait l’objet de nombreuses études. Elles ont permis de mettre en évidence les silymarines qui sont les principaux composants responsables de son action sur les radicaux libres et sur la régénération des cellules du foie. Le Chardon-Marie a notamment montré des effets en cas d’affections hépatiques (hépatites virales ou médicamenteuses, champignons toxiques).

Son utilisation dans le cadre d’une cure détox sera à privilégier quand on suspecte une « intoxication » d’être à l’origine d’un affaiblissement de l’organisme (exposition à des polluants, excès d’alcool ou de tabac, prise de médicaments…). Il est possible de le remplacer par du Desmodium (Desmodium adscendens) qui a des propriétés similaires. Par contre, l’huile végétale de Chardon-Marie n’est pas recommandée pour une cure détox (titrage en silymarine méconnu et teneur élevée en acides gras saturés).

  • En complément alimentaire : privilégier les poudres et extraits titrés en silymarines. Respecter les indications et les conseils d’utilisation propres à chaque produit.
  • Précautions : déconseillé en cas d'allergie croisée connue, en particulier aux plantes de la famille Asteracées. Réservé à l'adulte. Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes.

L’Artichaut, pour la stimulation hépato-biliaire

La partie comestible de l’Artichaut (Cynara scolymus) est le capitule qui est récolté avant la floraison de la plante, à partir du printemps jusqu’en été. En phytothérapie, ce sont plutôt les feuilles d’Artichaut qui sont utilisées comme plante médicinale en tant que « plante amère ». Plusieurs études ont notamment permis de mettre en évidence leurs propriétés cholérétiques (stimulation de la production de bile) et cholagogues (évacuation de la bile). Elles confirment ainsi leur usage traditionnel en cas de sensations de lourdeurs et de lenteurs digestives, liées plus particulièrement à une difficulté à digérer les graisses. De plus, les feuilles d’Artichaut sont également hépatoprotectrices, anti-oxydantes et diurétiques, d’où leur intérêt dans le cadre d’une détox du foie avec une action plus globale.

  • En infusion : verser 1 à 2 cuillères à soupe de plantes dans une eau frémissante et laisser infuser pendant 15 minutes. À boire dans la journée, à la fin des repas.
  • En complément alimentaire : les feuilles d’Artichaut sont disponibles sous forme de gélules, de teinture mère, d’ampoules, seules ou en association avec d’autres plantes détox. Respecter les indications et les conseils d’utilisation propres à chaque produit.
  • Précautions : déconseillé en cas d'obstruction biliaire ou d'autres troubles de la fonction biliaire. Ne pas consommer en cas d'allergie croisée connue, en particulier aux plantes de la famille des Asteracées.
  • Autres plantes « amères » aux propriétés cholagogues et cholérétiques : la racine de Chicorée, la Fumeterre, la Gentiane jaune, la racine ou les feuilles de Pissenlit...

Le Radis noir, comme aliment dépuratif

Ce sont les dérivés soufrés qui confèrent au Radis noir (Raphanus sativusson odeur et ses propriétés cholagogue, cholérétique, mais aussi inductrice des enzymes de la détoxification hépatique. C’est à la fois un aliment idéal pour « nettoyer » le foie et un ingrédient souvent retrouvé dans les  compléments alimentaires proposés pour faire une cure détox.

  • Dans l’alimentation : le radis Noir peut être consommé en salade ou en jus, seul, en association ou en alternance avec d'autres légumes contenant des dérivés soufrés comme les choux (en particulier le brocoli), les radis, le navet, du cresson, de la roquette...
  • En complément alimentaire : pour faire une cure détox, il vaut mieux opter pour des gélules à base de poudre de racines ou des ampoules contenant du jus, seuls ou en association avec d’autres plantes détox. Respecter les indications et les conseils d’utilisation propres à chaque produit.
  • Précautions : à éviter en cas de troubles gastriques. Les personnes ayant une hypothyroïdie ou un traitement de la thyroïde doivent préalablement consulter un professionnel de santé.

Le Genévrier, pour un drainage puissant

Bien connues des chasseurs, les baies de Genévrier (juniperus communis) sont traditionnellement ajoutées en cuisine pour faciliter la digestion des gibiers, mais aussi celle des viandes grasses, du canard ou de la choucroute… Également conseillées en phytothérapie en cas dyspepsie, les baies de Genévrier ont aussi la capacité de stimuler les fonctions rénales d’élimination. Que ce soit sous forme de tisane, d’huile essentielle et même de macérat de bourgeons ou d’hydrolat, leur pouvoir drainant est puissant. Les produits à base de Genévrier ne doivent donc pas être utilisés de manière prolongée ou excessive. L’avis d’un spécialiste peut même s’avérer nécessaire pour s’assurer que cette plante est adaptée à votre terrain. Ils sont d'ailleurs tous déconseillés avant 12 ou 18 ans, contre-indiqués pendant la grossesse et l’allaitement, en cas d’insuffisance urinaire ou de troubles rénaux importants. Il est important de boire beaucoup en parallèle d’une cure à base de Genévrier.

Les baies de Genévrier

De nos jours, les infusions de baies de Genévrier sont moins utilisées mais il est possible de trouver des compléments alimentaires (gélules à base de poudre, teintures mères, ampoules) pour bénéficier de leurs propriétés drainantes, antioxydantes et digestives.

  • En infusion : verser l'équivalent d'une cuillère à café de baies, soit environ 2,5 g par tasse d'eau chaude. Laisser infuser 10 à 15 minutes. Boire 1 à 2 fois par jour. Ponctuellement en cas de digestion difficile ou en cure de 3 semaines maximum.
  • En complément alimentaire : respecter les indications et les conseils d’utilisation propres à chaque produit.
Le macérat de bourgeons de Genévrier

En gemmothérapie, le macérât de bourgeons de Genévrier est considéré comme un très bon draineur hépato-rénal. Il est surtout bénéfique en cas d’insuffisance hépato-biliaire, quand le foie est gras, surchargé ou intoxiqué.

  • Adultes et adolescents : 5 à 15 gouttes par jour dans un verre d'eau, de préférence 15 minutes avant le repas. Commencer par 5 gouttes et augmenter au fur et à mesure. Attention, c'est un macérat puissant pour lequel de petites doses suffisent. Il peut être préférable de se limiter à 5 gouttes par jour maximum.
  • Faire une cure de 3 semaines puis une pause d'une semaine pour une meilleure assimilation. Recommencer si nécessaire, mais ne pas dépasser 6 semaines d’utilisation.
  • Précautions : en cas de surdosage, une sensation de gueule de bois peut être ressentie.
L’huile essentielle de Genévrier

Particulièrement puissante, l’huile essentielle de Genévrier est rarement utilisée seule. Elle est généralement associée à d’autres huiles essentielles pour faire une cure détox. En alternative un peu plus douce, il existe aussi l’hydrolat aromatique de Genévrier dont l’action est surtout diurétique.

L’Argile verte, pour nettoyer et rééquilibrer

L'argile Verte est souvent qualifiée d'antipoison ou de "dépolluant universel". Ses mécanismes d'action au niveau hépatique sont encore méconnus, mais elle est utilisée par voie interne (ponctuellement ou sous forme de cure) pour « nettoyer » le système digestif, que ce soit en cas d’intoxication alimentaire ou de déséquilibre de la flore intestinale. En complément de ses propriétés d’adsorption et d’absorption, elle apporte également certains oligoéléments, ce qui peut aider à reminéraliser l’organisme.

  • Par voie interne : saupoudrer une cuillère à café d’Argile Verte surfine dans de l’eau peu minéralisée. Laisser reposer au moins 1 heure, sans mélanger. Commencer les premiers jours par boire l’eau en surface (aussi appelée « eau d’argile ») sans ingérer le dépôt d’argile resté au fond du verre. Au bout d’une semaine, il est possible de remuer l’eau d’argile et le dépôt d’argile avec une cuillère en bois ou en bambou, et de boire la totalité du mélange obtenu (on parle alors « d’eau argileuse »).
  • À privilégier le matin à jeun ou le soir à distance du repas (au moins 1 heure entre la prise d’eau d’Argile et le repas), et à distance de la prise de médicaments. Effectuer une cure de 3 semaines maximum. Faire une pause d’1 semaine minimum avant de réaliser une nouvelle cure, si nécessaire.
  • Précautions : contre-indiquée chez la femme enceinte et allaitante, chez les enfants de moins de 2 ans. Déconseillée en cas d’hypertension artérielle, constipation, antécédents d’occlusion intestinale ou de consommation d’huile de paraffine. Demander un avis médical en cas de traitements médicamenteux.

La Chlorelle, détoxifiante et antioxydante

Cette micro-algue d’eau douce a fait l’objet de recherches concernant ses propriétés détoxifiantes. Grâce à la chlorophylle qu’elle contient, la Chlorelle (Chlorella vulgarisaurait en effet la capacité de déloger, fixer et évacuer certaines toxines présentes dans le tube digestif comme les pesticides et des métaux lourds (ex : plomb et mercure). Par ailleurs, la chlorophylle est aussi un pigment doté de propriétés antioxydantes, dont l’action est complétée par d’autres composants de la Chlorelle, notamment le zinc (cofacteur d’enzymes anti-oxydantes), le béta-carotène (précurseur de la vitamine A) et la vitamine B2. Elle contribue ainsi à soutenir le foie dans la gestion du stress oxydant.

  • Sous forme de poudre : 1 à 2 cuillères à café de poudre (environ 5-10 g maximum) par jour suffisent pour profiter de ses bienfaits. À consommer diluée ou saupoudrée, tout au long de la journée, dans des préparations sucrées (laitages…), salées (plats, salades, soupes…) ou des boissons (eau, jus, smoothies…).
  • En complément alimentaire : la Chlorelle est aussi disponible sous forme de gélules, de comprimés… Bien respecter les indications et les conseils d’utilisation propres à chaque produit.

Le concombre et les jus détox verts

Associé à du fenouil, des épinards, des blettes, des brocolis, de la menthe, du persil… le concombre entre dans la composition de nombreux jus dits « verts ». Ces jus, préparés avec une majorité d’ingrédients de couleur verte, sont en effet appréciés pour leurs apports en fibres, minéraux, vitamines et antioxydants, tout en restant pauvres en sucre et calories. Internet regorge de recettes de jus ou de smoothies pour tous les goûts. Ils peuvent se consommer le matin à jeun pour démarrer la journée, avant ou après un effort physique, en tant que collation en cas de petite faim entre les repas… ou encore avant le coucher pour accompagner le processus de détoxification pendant le sommeil.

Attention cependant au « juicing » qui consiste à se nourrir exclusivement de fruits et de légumes sous forme de jus sans pulpe pendant plusieurs jours. Ce genre de cure excessive peut conduire à des carences en protéines, en acides gras essentiels, en vitamines… ainsi qu’à des déséquilibres néfastes pour la santé. L’absence de fibres dans ces jus perturbe également la digestion, le transit et la glycémie.

En adoptant un mode de vie détox

Adapter son alimentation

L’alimentation est connue pour jouer un rôle central pour la santé et celle du foie en particulier. Il est donc logique et essentiel de la mettre au cœur d’une cure détox, avec quelques habitudes à privilégier. Certaines de ces habitudes seront, même en dehors d’une cure détox, intéressantes à garder, pour notamment continuer à couvrir nos besoins en anti-oxydants avec les vitamines (A, C, E), les caroténoïdes et polyphénols, certains minéraux co-facteurs des enzymes de la détoxification hépatique (sélénium, cuivre, zinc, manganèse) :

  • Commencer par limiter : les aliments industriels ultra-transformés contenant trop d’additifs, les fruits et légumes vendus hors saisons ou trop traités, les cuisons excessives, les sources de sucres raffinés ou de « mauvais gras » (ex : graisses saturées, fritures), les repas trop copieux (surtout le soir), la consommation d’alcool. Dans la mesure du possible, privilégier les filières bio ou de l’agriculture raisonnée, locales, les produits de saison, les plats faits maison...
  • Prendre le temps de mastiquer et de savourer ses repas. Adopter des horaires réguliers en respectant un délai d’au moins 2h entre le dîner et l’heure du coucher ;
  • Donner une place de choix aux fruits (surtout les fruits rouges comme le cassis ou les myrtilles) et aux légumes frais, colorés, variés, « soufrés » (ex : brocolis, choux, radis noir...) ou « amers » (ex : artichaut, épinards), de saison et variés, aux céréales (semi)complètes, aux légumineuses et aux fruits secs… sans oublier l’huile d’olive, le thé vert, le cacao, les épices (ex : cannelle, cumin, curcuma, gingembre, poivre) et les plantes aromatiques (ex : ail, oignon, persil, feuilles de laurier, menthe, romarin, thym…) ;
  • Boire suffisamment pour accompagner les processus d’élimination ;
  • Introduire en complément certains « superaliments » comme l’Acérola et les baies de Goji (sources de vitamine C), les noix du Brésil (riches en sélénium), la Spiruline ou les graines de Grenade (source d’anti-oxydants)…
  • Éviter les régimes trop restrictifs trop longtemps. S’il s’agit de faire un jeûne ou si l’objectif de la cure est de perdre du poids, il est alors recommandé de se faire accompagner.

Prendre soin de son hygiène de vie

Dans une démarche de santé globale, une cure détox est aussi l’occasion de prendre soin de son hygiène de vie en essayant de limiter les sources de stress oxydant tout en soutenant l’organisme dans ses fonctions naturelles de nettoyage et d’élimination :

  • Réduire son exposition aux polluants (cosmétiques, produits d’entretien, pollution urbaine…), au tabac, à l’excès de soleil… ;
  • Se coucher plut tôt et/ou améliorer la qualité de son sommeil pour faciliter le travail du foie et la régénération de ses cellules pendant la nuit. Plusieurs solutions peuvent être utilisées en complément pour mieux dormir au naturel.
  • Pratiquer une activité physique en privilégiant la régularité plutôt que l’intensité. En effet, faire du sport de manière intensive permet certes de transpirer et d'éliminer, mais cela peut aussi être source de stress oxydant.
  • Limiter le stress chronique qui est lui-même un facteur aggravant du stress oxydant. Heureusement, il existe aussi de nombreuses plantes, compléments alimentaires et pratiques respiratoires pour aider à mieux gérer le stress avec des méthodes naturelles.

Bibliographie

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Ouvrage : Dextreit, R. (2010). L'argile qui guérit: mémento de médecine naturelle. Escalquens, France: Vivre en harmonie.

Site Web : WikiPhyto, l’encyclopédie de la phytothérapie. (s. d.). à l’adresse http://www.wikiphyto.org/wiki/Accueil

Site Web : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - Anses. https://www.anses.fr/fr