Quelles huiles essentielles pour une trachéite ?

À partir de 3 ans. Par voie cutanée : Préparer un mélange à 5 % (soit 15 gouttes d’huile essentielle de Myrte Rouge dans 9,5 mL d’huile végétale : huile végétale de Macadamia, huile végétale de Noyaux d’Abricot, etc.). Masser le haut du dos avec 2 à 3 gouttes de cette préparation pendant 3 jours. L’application sur le thorax est réservée à partir de 6 ans.

Pour les personnes ne présentant aucune contre-indication (notamment œstrogen-like), il est possible d’utiliser à la place de l’huile essentielle de Cyprès de Provence (ou Cyprès toujours vert).

Plus de détails sur les précautions d’emploi : Comment utiliser le Myrte Rouge correctement ? 

À partir de 6 ans. Ajouter dans un flacon vide et opaque de 10 mL :

• 10 gouttes d’huile essentielle de Myrte Rouge
• 10 gouttes d’huile essentielle de Tea Tree ou d’huile essentielle de Thym à Linalol
• 10 gouttes d’huile essentielle de Lemongrass ou d’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné
• 9 mL d’huile végétale de choix (huile de Macadamia, de Noyaux d’Abricot, de Jojoba, etc.)

Masser le thorax et le sommet du dos avec 2 à 3 gouttes de cette synergie pendant 3 jours.

Précautions d’utilisation :

• Contre-indiquée chez les femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’en cas d’asthme et d’épilepsie.
• Réaliser un test allergique de cette synergie au creux du coude, au moins 24 heures avant de l’utiliser.

Réservée aux adultes et aux adolescents. Introduire dans un flacon vide et opaque de 5 mL :

• 60 gouttes (ou 2 mL) d’huile essentielle de Cyprès de Provence
• 60 gouttes (ou 2 mL) d’huile essentielle de Myrte Vert (ou Myrte Commun)
• 15 gouttes d’huile essentielle d'Eucalyptus Citronné
• 15 gouttes d’huile essentielle de Menthe Poivrée

Verser 2 gouttes de cette synergie dans une cuillère à café de miel (ou à défaut d’huile végétale alimentaire) à ingérer jusqu’à 3 fois par jour, pendant 5 jours maximum. Consulter un médecin si les symptômes persistent.

Source : Géa, A., & Banel, P. (2022). Physiologie et huiles essentielles : Comment les huiles essentielles agissent sur les différents systèmes de l’organisme ? DUNOD, p.382.

Précautions d’utilisation :

• Contre-indiquée chez la femme enceinte et allaitante ou en cas de cancers (ou d’antécédents) hormonodépendants (seins, utérus, …), de mastose ou de fibrome. Déconseillée pour les personnes présentant une pathologie hépato-biliaire ou des troubles gastro-œsophagiens.
• Éviter de prendre cette synergie en association avec des médicaments (dont les traitements homéopathiques).
• Veiller à demander un avis médical en cas d’asthme, d’épilepsie, de déficit en enzyme G6PD, de trouble de la tension ou d’autres problèmes cardiovasculaires graves.

• L’huile essentielle de Myrte Rouge, contrairement au Myrte Vert, renferme moins d’alpha-pinène (entre 20 et 28 %), mais davantage d’acétate de myrtényle (entre 13 et 25 %). Elle sera plutôt conseillée pour les toux sèches, voire mixtes. En effet, la présence d’acétate de myrtényle est à l’origine de l’activité spasmolytique thoraco-abdominale. En couple avec l’acétate de géranyle et l’eucalyptol, elle limite l’inflammation de l’arbre respiratoire. De plus, les différentes molécules de l’huile essentielle de Myrte Rouge ont toutes à leur niveau une activité antivirale et antibactérienne.

• L’huile essentielle de Cyprès de Provence est une huile efficace en cas de toux sèche, irritative ou spasmodique grâce à son action anti-tussive et anti-spasmodique. En effet, l’alpha-pinène (entre 40 et 65 %) pourrait activer les glandes à mucines localisées dans les voies respiratoires. En présence d’eau, il forme un gel visqueux (le mucus) qui tapisse les voies respiratoires assurant un rôle de protection et de lubrifiant. Par ce mécanisme, l’huile essentielle de Cyprès de Provence prévient la surinfection et limite aussi la sécheresse et les irritations de la gorge. Son action potentiellement œstrogène-like limite cependant son usage.

• L’huile essentielle de Myrte Vert est principalement connue pour ses propriétés anticatarrhales, expectorantes et balsamiques permettant de soulager les muqueuses enflammées grâce à la forte teneur en alpha-pinène (entre 45 et 68 %) et en 1,8-cinéole (entre 12 et 30 %). De plus, les différentes molécules de cette huile essentielle lui confèrent une action antibactérienne et antivirale.

• L’huile essentielle d'Eucalyptus Citronné contre les maux de gorge est intéressante en combinaison avec d’autres huiles essentielles pour réduire l’inflammation au niveau de la trachée et la douleur. C’est notamment grâce au citronellal (entre 70 et 85 %) qu’elle permet de limiter la production de prostaglandines (substances médiatrices de l’inflammation) et d’agir sur plusieurs nocicepteurs.

• L’huile essentielle de Menthe Poivrée est intéressante à la fois pour son caractère anti-infectieux permettant d’agir sur la source de la trachéite, mais aussi pour ses propriétés anti-inflammatoires, anesthésiantes et antalgiques locales conférées par sa composition en menthol (entre 32 et 49 %).

• L’huile essentielle de Tea Tree est l’huile anti-infectieuse par excellence permettant de lutter contre le pathogène responsable de la trachéite. En effet, elle peut contenir jusqu’à près de 50 % de terpinène-4-ol, un antiviral et un puissant antibactérien. Cette même molécule lui confère aussi des propriétés immunomodulantes. D’où l’intérêt d’utiliser l’huile essentielle de Tea Tree contre les infections ORL.

• L’huile essentielle de Thym à Linalol est une bonne alternative au Tea Tree en raison de son action anti-infectieuse polyvalente contre de nombreux virus et bactéries. C’est notamment grâce à sa composition en terpinène-4-ol (4 à 15 %) et en linalol (30 à 65 %) dont les effets sont comparables aux phénols (les molécules les plus anti-infectieuses) tout en étant plus souple d’emploi. Cette huile anti-infectieuse douce est adaptée aux jeunes enfants et est particulièrement recommandée en cas d’infections respiratoires de type pharyngite, rhume, ...

• L’huile essentielle de Lemongrass est indiquée en cas de laryngite, d’angine et de trachéite. Elle est composée entre 60 et 85 % d’aldéhydes terpéniques (néral et géranial) aux propriétés anti-inflammatoires comme le citronnellal de l’Eucalyptus citronné.

• Les tisanes à boire. Les plantes pectorales comme le Bouillon blanc (Verbascum thapsus L.), la Mauve (Malva sylvestris L.) ou encore la Guimauve (Althaea officinalis L.) sont intéressantes pour adoucir la gorge et réduire l’inflammation localisée au niveau des voies respiratoires. L’usage de ces plantes « à mucilages » est d’ailleurs reconnu par les autorités de santé, notamment la racine de Guimauve : l’EMA (Agence européenne du médicament) admet l’utilisation traditionnelle de cette racine dans « le traitement symptomatique des irritations de la bouche et de la gorge, de la toux sèche … ». Le Thym (Thymus vulgaris L. ou Thymus zygis L.) peut parfaitement s’associer en tisane avec ces plantes pectorales pour soulager la toux et le mal de gorge. En effet, il est intéressant compte tenu de ses propriétés anti-infectieuses, anti-tussives et antispamodiques.

• Les macérats de bourgeons. Recommandé en cas d’asthme, de bronchite ou d’allergie trachéobronchique, le macérat de bourgeons de Viorne (Viburnum lantana L.) concentre principalement son action sur la sphère respiratoire et pulmonaire. Il peut s’associer avec le macérat de bourgeons de Peuplier (Populus nigra L.) préconisé en cas de trachéite de l’enfant.  Il joue le rôle d’anti-inflammatoire, d’antioxydant et d’immunostimulant. Le macérat de bourgeons de Cassis (Ribes nigrum L.) est considéré comme le macérat anti-inflammatoire par excellence. Il agit aussi bien sur les inflammations cutanées, allergiques que respiratoires.

• Le Gingembre est efficace pour soulager le mal de gorge et la toux. Le Gingembre est un très bon anti-inflammatoire et antiviral grâce à ses principaux bioactifs : le gingérol et le shogaol. Pour profiter de ses bienfaits, il est possible de réaliser une boisson chaude à base de poudre de Gingembre (type infusion ou décoction) ou de suivre une cure orale de teinture mère de Gingembre.

Pour protéger l’organisme des affections de l’hiver, il est recommandé de renforcer le système immunitaire naturellement. Les extraits naturels ci-dessous sont une petite sélection parmi d’autres. Veiller à avoir une bonne alimentation qui couvre les apports en vitamine D, en fer, en zinc, mais aussi une hygiène de vie adéquate (un bon sommeil, une activité physique régulière, …).

• Le macérat de bourgeons d’Eglantier (Rosa canina L.) est un immunostimulant, un protecteur et un antioxydant (grâce à ses flavonoïdes) souvent conseillé aux jeunes enfants sujets aux infections ORL à répétition. Il agit aussi sur les inflammations localisées à répétition et notamment comme régénérateur des muqueuses enflammées. Il a tout son intérêt en cas de pharyngite et de trachéobronchite par exemple. 

• L’Echinacée allie des propriétés immunostimulantes et anti-infectieuses qui sont même reconnues par l’OMS. Il est possible de prendre des compléments alimentaires à base d’Echinacée pour l’immunité sous forme de gélule, de comprimé, d’ampoule ou encore de teinture mère d’Echinacée.

• La Propolis présente des puissantes propriétés anti-infectieuses et anti-inflammatoires via à son action immunomodulatrice. Elle jouerait un rôle de stimulant de l’immunité humorale et cellulaire. De plus, la Propolis est bénéfique pour soulager la toux et les irritations de la gorge.