Maladie de Parkinson : Quelles huiles essentielles ?

L’apathie ou la dépression sont des symptômes bien connus par les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, notamment en raison de la carence en dopamine mais aussi par un déséquilibre de la sérotonine, le vécu difficile de la maladie, l’isolement social… Même s’il n’existe pas d’études cliniques réalisées avec des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, il peut être intéressant de privilégier des huiles essentielles ayant un effet sur l’humeur via ces neuromédiateurs. Cet usage doit cependant rester complémentaire car les données sont encore insuffisantes pour permettre de remplacer un traitement antidépresseur ou anxiolytique en cours par des huiles essentielles.

Réservé à l’adulte. En olfaction (inhalation sèche) : déposer 1 à 2 gouttes d’huile essentielle de Sauge Sclarée sur un mouchoir et inspirer profondément en cas de déprime ou de tristesse. Il est également possible de prendre 3 à 4 inspirations profondes directement au-dessus du flacon ou d’utiliser un stick inhalateur (5 à 10 gouttes maximum sur la mèche de coton).

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Réservée à l’adulte. Dans un flacon opaque et vide de 10 mL, ajouter :

• 90 gouttes d’huile essentielle de Sauge Sclarée
• 60 gouttes d’huile essentielle de Citron
• 30 gouttes d’huile essentielle de Marjolaine à Coquilles

Verser sur la mèche en coton pour stick inhalateur quelques gouttes de ce mélange ou à défaut sur un mouchoir propre. Respirer profondément en cas de nécessité.

Précautions d’utilisation :

• Contre-indiquée pendant la grossesse, l’allaitement ou en cas d'hypotension aiguë.
• Veiller à demander un avis médical en cas d’asthme avant utilisation.

• L’huile essentielle de Sauge Sclarée a fait l’objet d’une étude montrant, en comparaison avec l’huile essentielle de Camomille Romaine et l’huile essentielle de Romarin à Cinéole, qu’elle était la plus efficace contre la dépression, notamment en olfaction. Les chercheurs expliquent que les bienfaits observés lors de cette étude menée chez des rats sont en lien avec la modulation de la voie dopaminergique. En inhalation, elle a l’avantage de ne pas présenter de contre-indication liée à son effet oestrogène-like potentiel.

• L’huile essentielle de Citron a montré lors d’une étude comparative menée chez des souris des potentiels antidépressifs et anxiolytiques en inhalation. Ces résultats suggèrent que le Citron a la possibilité de moduler les réactions comportementales comme la dépression, notamment grâce à ses effets sur la voie sérotoninergique (5-HTnergique).

• L’huile essentielle de Marjolaine à Coquilles est connue pour son bon équilibre entre les carbures et les alcools monoterpéniques (soit calmante ou tonifiante selon les besoins). De plus, la Marjolaine à Coquilles intervient dans le système sérotoninergique et dopaminergique, d’où ses effets contre la dépression.

Les troubles du sommeil peuvent résulter des symptômes moteurs de la maladie ou des perturbations au niveau cérébral intervenant dans le contrôle du sommeil et du cycle veille-sommeil. Spasmolytique, calmante et relaxante puissante, l’huile essentielle de Camomille Romaine aide à mieux dormir. Pour une action complète, il est possible d’utiliser la Camomille Romaine en association avec d’autres huiles essentielles contre l'insomnie. Selon ses préférences, cette synergie d’huiles essentielles peut s’utiliser avec plusieurs modes d’utilisation : en diffusion, en inhalation ou par voie cutanée.

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De plus, les personnes parkinsoniennes présentent régulièrement un état de stress et d’anxiété, bien souvent corrélé à l’évolution de la maladie. Même si la Camomille Romaine est intéressante contre les chocs émotionnels, le Petit Grain Bigarade reste une référence contre le stress, l’anxiété et l’angoisse. À utiliser seule ou en synergie avec d’autres huiles essentielles pour lutter contre le stress en huile relaxante, en bain, etc.

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On estime que plus de 60 % des personnes parkinsoniennes sont atteintes de constipation. Cette dernière peut être en lien direct avec la maladie, la prise d’un nouveau traitement médicamenteux (les anticholinergiques par exemple) ou encore le manque d’hydratation ou d’activité physique. En complément d’une bonne alimentation contre la constipation (augmentation des apports en eau et en fibres) et d’une activité physique régulière, il est possible d’avoir recours aux huiles essentielles contre la constipation pour activer le transit intestinal ou à d’autres laxatifs naturels comme les Pruneaux,  la poudre de Psyllium, le macérat de bourgeons d’Airelle, les Probiotiques, etc. Dans tous les cas, leur usage doit rester occasionnel. Un avis médical est indispensable en cas de constipation prolongée. 

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Une étude a évalué le potentiel neuroprotecteur de l’huile essentielle d’Eucalyptus Globulus chez les rats atteints de la maladie de Parkinson induite par la 6-hydroxydopamine. Les résultats ont montré que le 1,8-cinéole contenu dans l’Eucalyptus Globulus a permis d’améliorer les troubles cognitifs à partir de la 4^e semaine par voie intrapéritonéale. De plus, elle a permis de prévenir les conséquences sur les paramètres inflammatoires de l’hippocampe et sur le système dopaminergique. D’autres huiles essentielles ont fait l’objet d’études similaires mais des recherches complémentaires sont encore nécessaires afin de confirmer leur intérêt chez l’homme, avec des doses et des voies d’utilisation appropriées.

• Le Mucuna (Mucuna pruriens), aussi connu sous l’appellation Pois Mascate, a fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques contre la maladie de Parkinson pour son activité neuroprotectrice (dont la chélation des ions cuivre et fer) et antioxydante, mais aussi pour sa composition en L-Dopa (un précurseur de la dopamine). Les résultats des recherches concluent qu’une supplémentation en Mucuna permet de réduire les dyskinésies et les symptômes de la maladie tels que les tremblements, la rigidité, etc. De plus, les effets du Mucuna seraient similaires aux traitements de synthèse. En revanche, d’autres études sont nécessaires avec des extraits standardisés en principes actifs afin de connaître les doses à conseiller et le rapport efficacité/tolérance du Mucuna.

• Les plantes adaptogènes : la Rhodiole (Rhodiola rosea) est une plante pertinente en prévention ou au début de la maladie de Parkinson grâce à ses propriétés neuroprotectrices et antioxydantes. La Rhodiole aide aussi à diminuer les symptômes du stress et de l'anxiété ainsi que ceux de la dépression légère à modérée. Le Ginseng (Panax ginseng) a montré, lors des études menées sur les rongeurs, des effets neuroprotecteurs sur les neurones dopaminergiques. Il semblerait que ces bienfaits résultent notamment de sa composition en ginsénosides, à la diminution du stress oxydant et de l’inflammation.   

• Le Safran (Crocus sativus) pourrait protéger les neurones dopaminergiques (présents dans la substance noire du tronc cérébral) qui ont tendance à dégénérer dans la maladie de Parkinson. En plus de présenter une action neuroprotectrice, la crocétine (principe actif du Safran) a des bienfaits sur l’évolution de la maladie et les symptômes de type moteurs. Le Safran est également intéressant contre les symptômes du stress. D’ailleurs, le Safran peut s’utiliser en association avec la Rhodiole pour leurs effets synergiques sur l’humeur et complémentaires sur la fatigue.

• Le Gingko Biloba (Ginkgo Biloba) a une action neuroprotectrice et anti-dégénérative, notamment en inhibant certaines enzymes impliquées dans la dégradation de la dopamine dans le cerveau. Le Gingko Biloba a également un intérêt en cas de troubles cognitifs comme les troubles de la concentration ou les pertes de mémoire. Cette plante existe sous la forme de teinture mère de Gingko Biloba ou de macérat de bourgeons de Gingko Biloba.

Depuis plusieurs années, la science a mis en évidence un axe de communication entre le microbiote, l’intestin et le cerveau via la voie endocrinienne, nerveuse ou encore le système immunitaire. Actuellement, les chercheurs tentent d’expliquer l’implication du microbiote et son déséquilibre dans la survenue de la maladie Parkinson. Les chercheurs ont également observé que l’intensité des symptômes de la maladie était liée à la concentration en la bactérie de la famille des Enterobacteriacea. Ainsi, la prise de Probiotiques pour diversifier le microbiote intestinal peut se révéler une alternative thérapeutique à envisager pour prévenir l’apparition et/ou la progression de la maladie.

Une équipe de recherche dirigée par l’université Laval a étudié l’effet synergique de la prise d’oméga 3 (de type acide docosahexaénoïque ou DHA) associée à la pratique d’exercice physique dans un modèle murin atteint de la maladie de Parkinson. L’étude a conclu que cette synergie a permis notamment une amélioration du système dopaminergique Au quotidien, il est recommandé d’avoir une alimentation équilibrée en oméga 3 / oméga 6 essentiel et de privilégier les aliments riches en DHA comme les poissons gras (maquereau, hareng, sardine, etc.) ou les produits de la filière Bleu-Blanc-Cœur (œufs, viandes, laitages).