L’huile essentielle de Gaulthérie et d’Eucalyptus Citronné, composées respectivement de salicylate de méthyle et de citronellal, ont d’excellentes propriétés anti-inflammatoires et antalgiques. Présentant une action rapide et ciblée, elles inhibent les médiateurs pro-inflammatoires et l’activation des récepteurs impliqués dans la douleur. En massage, elles s’utilisent seules ou en association avec la Lavande Aspic et le Poivre Noir pour soulager les poussées douloureuses de la spondylarthrite ankylosante.
Cet article a été mis à jour le 24/10/2025
Il existe d’innombrables huiles essentielles aux propriétés anti-inflammatoires, mais l’huile essentielle de Gaulthérie Odorante (ou Couchée) et l’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné demeurent des incontournables pour réduire la douleur et l’inflammation articulaire. Le choix entre les deux se fera en fonction des contre-indications de chacune.
Réservée à l’adulte et à l’adolescent. Par voie cutanée :
Plus de détails sur les précautions d’emploi de la Gaulthérie Odorante et de l’Eucalyptus Citronné.
Réservée à l’adulte et à l’adolescent. Introduire dans un flacon en verre teinté de 50 mL :
Appliquer localement quelques gouttes de cette synergie sur la zone douloureuse, jusqu’à trois fois par jour. Éviter toute utilisation prolongée.
Précautions d’utilisation :
L’huile essentielle de Gaulthérie est une bonne huile anti-inflammatoire et antalgique, idéale pour soulager les articulations douloureuses. On l’explique par son excellente composition en salicylate de méthyle, dosé à plus de 99 % dans l’huile essentielle. Cette molécule, proche de l’aspirine, bloque les médiateurs pro-inflammatoires et les enzymes du mécanisme de l’inflammation comme la COX-2.
L’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné présente, comme la Gaulthérie, d’excellentes propriétés anti-inflammatoires et antalgiques. Composée essentiellement de citronellal (entre 70 et 85 %), elle participe à l’inhibition des médiateurs de l’inflammation (voie de NFkB et des COX-2) tout en limitant la stimulation des récepteurs impliqués dans la douleur.
L’huile essentielle de Lavande Aspic a une bonne action antalgique grâce à l’association de ses trois molécules (le linalol, l’eucalyptol et le camphre) agissant sur plusieurs récepteurs impliqués dans la perception et la transmission de la douleur. D’ailleurs, l’effet antalgique de l’eucalyptol de Lavande Aspic est similaire à celui du menthol.
L’huile essentielle de Poivre Noir vient soutenir les propriétés anti-inflammatoires et antalgiques des autres huiles essentielles. En effet, la présence de B-caryophyllène dans sa composition (entre 10 et 40 %) lui confère une action inhibitrice sa bonne composition en B-caryophyllène (entre 10 et 40 %) aurait une action inhibitrice sur le 5-LOX et la COX-2, des enzymes intervenant dans la synthèse des médiateurs de l’inflammation. De plus, cette même molécule possède une action agoniste sur les récepteurs CB2, faisant ainsi obstacle à la cascade des cytokines pro-inflammatoires.
Les macérats huileux d’Arnica ou de Millepertuis permettent de diluer les huiles essentielles, mais aussi de faciliter le massage tout en réduisant le risque de réaction cutanée. Ces deux macérats huileux sont également connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires et antalgiques, notamment celles du macérat huileux d’Arnica pour soulager les douleurs musculaires et articulaires.
L’Harpagophytum (Harpagophytum procumbens) ou « la Griffe du Diable » est connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques. Son usage traditionnel est reconnu « pour soulager les douleurs articulaires mineures » d’après l’Agence européenne des médicaments. D’ailleurs, l’Harpagophytum demeure un incontournable en raison de ses bienfaits en cas d’arthrose. Il est très souvent pris sous la forme de gélules et de comprimés, mais cette racine s’utilise aussi en poudre, en teinture mère d’Harpagophytum, ou en pommade pour un usage local.
Les feuilles d'Ortie (Urtica dioica) présentent de nombreuses propriétés intéressantes : anti-inflammatoires, analgésiques, immunomodulantes, etc. Les autorités de santé considèrent l’usage des feuilles d’Ortie comme « traitement complémentaire des douleurs articulaires », d’où son intérêt en cas de spondylarthrite ankylosante. Pour profiter de ses bienfaits, il est possible d’utiliser l’Ortie en tisane, en poudre, en gélules, en comprimés ou en teinture mère d’Ortie.
La Prêle des Champs (Equisetum arvense) pourrait diminuer les marqueurs de l’inflammationet promouvoir la synthèse des ligaments, des cartilages et des os grâce à sa composition en silicium. Très utilisée en cas d’arthrose, la Prêle aurait également des bienfaits sur la mobilité et la résistance articulaire. Privilégier la teinture mère de Prêle en cas de spondylarthrite ankylosante. La Prêle et l’Ortie peuvent s’associer pour leurs effets synergiques et complémentaires contribuant à l’amélioration de la douleur et au soutien de la reminéralisation.
Le macérat de bourgeons de Cassis (Ribes nigrum) est un puissant anti-inflammatoire naturel agissant sur le système ostéo-articulaire grâce à son action cortison-like. Le Cassis peut être utilisé en complément du macérat de bourgeons de Noyer (Juglans regia.) pour rééquilibrer le microbiote intestinal et contribuer ainsi à réguler la réponse immunitaire pouvant favoriser le développement de la spondylarthrite ankylosante.
L'Argile Verte est un très bon anti-inflammatoire et antalgique pouvant calmer les inflammations articulaires. Connue aussi pour ses propriétés décontractantes, l’Argile Verte réduit les enraidissements des articulations survenant dans les cas les plus avancés de la maladie.
En complément d’une alimentation équilibrée, les aliments anti-inflammatoires et un bon rapport oméga 3 / oméga 6 essentiel sont un levier intéressant pour lutter contre l’inflammation. Il est conseillé de privilégier des huiles, des graines et des poissons gras riches en oméga-3 (huile végétale de Chanvre, graines de Chia, etc.), mais aussi d’augmenter sa consommation en fruits, en légumes et en épices riches en antioxydants (Curcuma, Cannelle, etc.).
Des recherches récentes ont mis en évidence un lien potentiel entre le microbiote intestinal et la spondylarthrite. En effet, les chercheurs observent une dysbiose (déséquilibre de la flore), mais aussi une forte proportion de la bactérie de Ruminococcus gnavus, probablement en rapport avec l’activité de la maladie. Suivre une supplémentation en Probiotiques est une stratégie pertinente pour aider à rééquilibrer le microbiote intestinal et renforcer l’immunité.
En savoir plus : Les anti-inflammatoires naturels les plus puissants
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Ouvrage : Lorrain, É. (2019). Grand Manuel de phytothérapie. Dunod.
Ouvrage : Baudoux, D. (2017). Aromathérapie. Dunod.
Ouvrage : Géa, A., & Banel, P. (2022). Physiologie et huiles essentielles : Comment les huiles essentielles agissent sur les différents systèmes de l’organisme? DUNOD.
Ouvrage : Zahalka, J. (2022). Dictionnaire complet des huiles végétales : 90 huiles végétales, 10 macérâts huileux, 100 pathologies traitées.
Site Web : Le microbiote intestinal en cause dans les spondyloarthrites · Inserm, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/actualite/microbiote-intestinal-en-cause-dans-spondyloarthrites/
Site Web : Spondylarthrite ankylosante. ameli.fr. https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/spondylarthrite-ankylosante
Site Web : Les atouts de l’alimentation anti-inflammatoire. (2024, 28 juin). Pulsations. https://pulsations.hug.ch/article/les-atouts-de-lalimentation-anti-inflammatoire#gsc.tab=0
Site Web : Lavande aspic — WikiPhyto. (s. d.). http://www.wikiphyto.org/wiki/Lavande_aspic
Site Web : Harpagophyton - phytothérapie - VIDAL. (s. d.). VIDAL. https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/harpagophyton-harpagophytum-procumbens.html
Site Web : Ortie dioïque - Phytothérapie - VIDAL. (s. d.). VIDAL. https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/ortie-dioique-urtica-dioica.html
Site Web : Noyer — WikiPhyto. (s. d.). http://www.wikiphyto.org/wiki/Noyer
Site Web : Cassis — Wikiphyto. (s. d.). https://www.wikiphyto.org/wiki/Cassis
Cet article d'aromathérapie a été rédigé par Théophane de la Charie, auteur du livre "Se soigner par les huiles essentielles", accompagné d'une équipe pluridisciplinaire composée de pharmaciens, de biochimistes et d'agronomes.
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