Le Syndrome prémenstruel désigne l’ensemble des symptômes qui ont en commun de survenir au cours de la 2ᵉ partie du cycle féminin et de disparaître avec l’arrivée des règles. Bien qu’il touche jusqu'à 40 % des femmes en période génitale, les causes précises du SPM sont encore mal connues, notamment parce que les mécanismes en jeu sont complexes et multifactoriels (hormonaux, neurologiques, vasculaires, nutritionnels, émotionnels…). En dehors des cas les plus sévères qui nécessitent un suivi médical comme le TDPM (trouble dysphorique prémenstruel), la plupart de ces troubles peuvent heureusement être soulagés naturellement. Mais, compte tenu de la diversité des SPM, il ne peut pas exister de produit unique qui conviendrait à toutes les femmes. Plusieurs solutions sont donc proposées dans cette page pour que chacune puisse trouver ce qui lui convient le mieux, sans oublier la gestion du stress et l’alimentation qui seront également essentielles à prendre en compte pour limiter son impact sur la qualité de vie.
Cet article a été mis à jour le 04/09/2023-SPM physiologique ou pathologique ?
-Des huiles essentielles pour soulager chaque symptôme
-Des macérats de bourgeons pour une action plus globale et régulatrice
-Le Gattilier pour sa polyvalence
-Autres extraits de plantes et tisanes à choisir en fonction du type de SPM
Pendant la période prémenstruelle (ou lutéale), il est « normal » de se sentir plus fatiguée, plus triste ou plus énervée, d’avoir mal à la tête, de noter un gonflement du ventre, des cuisses ou des seins… Il n’est pas pour autant acceptable que cela devienne problématique avec des douleurs intenses ou des inconforts trop handicapants. Dans les cas extrêmes, il peut même s’agir d’un trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) qui nécessitera une prise en charge médicale. Que le SPM soit physiologique ou pathologique, il est légitime de vouloir en limiter les signes.
Il est question de syndrome prémenstruel quand les signes deviennent gênants, avec un impact sur la vie sociale, professionnelle ou familiale. 20 à 40 % des femmes en âge de procréer seraient concernées. Pour 2 à 15% d’entre elles, les symptômes sont même qualifiés de « sévères ». Plus de 150 signes physiques ou psychiques sont attribués au SPM (douleurs mammaires, œdèmes, ballonnements, céphalées, stress, déprime…), sachant qu’ils peuvent varier d’un cycle à l’autre, changer d’intensité et de durée, avec des inégalités d’une femme à l’autre. Plusieurs problématiques sont alors évoquées pour tenter d’expliquer la survenue d’un SPM et comprendre les modes d’action des solutions naturelles proposées :
Les huiles essentielles vont permettre de soulager plusieurs signes caractéristiques du syndrome prémenstruel grâce à leurs propriétés multiples et complémentaires :
Les macérats de bourgeons vont permettre d’avoir une approche à la fois globale et personnalisée en cas de syndrome prémenstruel, grâce à leurs propriétés régulatrices sur les différentes fonctions concernées :
Commencer par une cure de 3 semaines avec le macérat de Bourgeons le plus adapté à votre terrain, suivie d’un arrêt d’une semaine. Dans un deuxième temps il est possible de prendre plusieurs bourgeons ensemble (de préférence à des moments différents de la journée) ou de changer de bourgeons en fonction de l’évolution des signes.
D’autres plantes « hormonales » sont utilisées en phytothérapie contre le SPM. Elles sont présentées comme étant davantage progestéroniques :
En fin de cycle, l’augmentation de la production de prostaglandines E2 pro-inflammatoires serait responsable de certains symptômes douloureux du SPM. C'est en apportant directement un précurseur des prostaglandines E1 anti-inflammatoires que l’huile d’Onagre et l’huile de Bourrache contribueraient à réduire les douleurs grâce à un meilleur équilibre entre PGE1 / PGE2. Ces propriétés sont surtout utilisées en cas de règles douloureuses, mais des études portant sur l’huile d’Onagre ont aussi donné des résultats intéressants en cas de douleurs mammaires pendant la période prémenstruelle.
La perméabilité capillaire et la rétention d’eau expliquent certains symptômes du SPM (œdèmes, congestions…), d’où l’intérêt d’avoir recours à des plantes dites veinotoniques ou drainantes, compte tenu de leur action sur l’augmentation de la résistance capillaire et du tonus veineux, la prévention de la détérioration vasculaire et capillaire, la circulation de la lymphe…
Le stress chronique, avec la production excessive de cortisol, est un grand perturbateur hormonal, que ce soit au niveau de l’insuline, des œstrogènes ou de la progestérone. Il est ainsi reconnu comme étant l'une des causes principales du syndrome prémenstruel, au même titre que de nombreux autres déséquilibres qui peuvent impacter la santé en général.
En période prémenstruelle, les bienfaits du sport sont multiples, sans forcément avoir besoin de se lancer dans une pratique intensive. Une activité physique modérée et régulière sera suffisante, mais nécessaire pour :
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un perturbateur endocrinien est une substance chimique susceptible d’interférer avec le fonctionnement du système hormonal avec des effets nocifs sur la santé. Sachant que nous sommes de plus en plus exposés, par notre environnement et les produits que nous consommons, il est intéressant d’en réduire l’impact dans le cadre de la gestion du SPM :
L’alimentation est maintenant bien connue pour à la fois aggraver ou atténuer les signes du SPM. La composition de nos assiettes peut en effet avoir un impact à plusieurs niveaux comme la production d’œstrogènes, de sérotonine, l’inflammation, la rétention d’eau… Voici donc quelques conseils pour adapter son alimentation pendant la deuxième période du cycle :
Humeur dépressive, anxiété, instabilité émotionnelle, perte d’intérêt pour les activités de la vie quotidienne… sont autant de caractéristiques des aspects « émotionnels » du SPM. Cependant, si ces signes sont de forte intensité, invalidants au quotidien, il peut aussi s’agir d’un trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), une forme grave du SPM. Encore méconnu et sous diagnostiqué, ce trouble doit alors être suspecté et faire l’objet d’une évaluation clinique, notamment pour éviter toute confusion avec une dépression qui serait aggravée en fonction de la période du cycle, ou encore avec un trouble bipolaire.
Le TDPM a la particularité de ne se produire que pendant la 2ᵉ moitié du cycle menstruel et de disparaitre avec l’arrivée des règles. Chaque mois, c’est alors une grande détresse pour les femmes qui sont touchées par cette pathologie, nécessitant une prise en charge psychologique et psychiatrique, avec des protocoles spécifiques adaptés.
D’après les connaissances actuelles, le TDPM n’est pas causé par un dérèglement hormonal qui serait supérieur à celui d’un SPM « normal. Il s’agit plutôt d’un dysfonctionnement central avec une baisse significative de la concentration de sérotonine. C’est la raison pour laquelle certains antidépresseurs, même en prise ponctuelle ou intermittente, peuvent apporter des améliorations. En complément, les conseils hygiénodiététiques mentionnés dans cette page (alimentation, activité physique et gestion du stress) restent incontournables et essentiels à mettre en place pour soulager et limiter le TDPM.
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