Le Syndrome prémenstruel désigne l’ensemble des symptômes qui ont en commun de survenir au cours de la 2ᵉ partie du cycle féminin et de disparaître avec l’arrivée des règles. Bien qu’il touche jusqu'à 40 % des femmes en période génitale, les causes précises du SPM sont encore mal connues, notamment parce que les mécanismes en jeu sont complexes et multifactoriels (hormonaux, neurologiques, vasculaires, nutritionnels, émotionnels…). En dehors des cas les plus sévères qui nécessitent un suivi médical comme le TDPM (trouble dysphorique prémenstruel), la plupart de ces troubles peuvent heureusement être soulagés naturellement. Mais, compte tenu de la diversité des SPM, il ne peut pas exister de produit unique qui conviendrait à toutes les femmes. Plusieurs solutions sont donc proposées dans cette page pour que chacune puisse trouver ce qui lui convient le mieux, sans oublier la gestion du stress et l’alimentation qui seront également essentielles à prendre en compte pour limiter son impact sur la qualité de vie.
Cet article a été mis à jour le 11/01/2024-TOP 5 des traitements naturels
-Des symptômes prémenstruels normaux ou sévères ?
-Des huiles essentielles pour chaque symptôme du SPM
-Des macérats de bourgeons pour une action plus globale et régulatrice
-Le Gattillier : la référence en phytothérapie
-Autres extraits de plantes et tisanes à choisir en fonction du type de SPM
1. La référence en phytothérapie : le Gattilier* surtout quand les seins sont douloureux et que les règles sont irrégulières.
2. Pour limiter la « valse des émotions » : l’huile essentielle de Camomille Romaine ou l’huile essentielle Petit Grain Bigarade.
3. Contre les maux de tête qui annoncent l’arrivée des règles : l’huile essentielle de Menthe Poivrée.
4. En cas de bouffées de chaleur prémenstruelles : l’huile essentielle de Sauge Sclarée*.
5. Pour son action globale et régulatrice sur le cycle féminin : le macérat de bourgeons de Framboisier* en traitement naturel de fond.
Ne pas tarder à consulter un spécialiste si les symptômes persistent ou s'ils sont de forte intensité, notamment les signes émotionnels (humeur dépressive, anxiété, instabilité émotionnelle, tristesse et perte d’intérêt pour les activités du quotidien…). Un diagnostic et une prise en charge spécifiques sont nécessaires en cas de trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).
* Ces plantes ayant des effets hormon-like, leur utilisation est déconseillée, voire contre-indiquée, en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer hormono-dépendants. Demander un avis médical.
Pendant la période prémenstruelle (ou lutéale), il est « normal » de se sentir plus fatiguée, plus triste ou plus énervée, d’avoir mal à la tête, de noter un gonflement du ventre, des cuisses ou des seins… Il n’est pas pour autant acceptable que cela devienne problématique avec des douleurs intenses ou des inconforts trop handicapants. Dans les cas extrêmes, il peut même s’agir d’un trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) qui nécessitera une prise en charge médicale. Que le SPM soit physiologique ou pathologique, il est légitime de vouloir en limiter les signes.
Il est question de syndrome prémenstruel quand les signes deviennent gênants, avec un impact sur la vie sociale, professionnelle ou familiale. 20 à 40 % des femmes en âge de procréer seraient concernées. Pour 2 à 15% d’entre elles, les symptômes sont même qualifiés de « sévères ». Plus de 150 signes physiques ou psychiques sont attribués au SPM (douleurs mammaires, œdèmes, ballonnements, céphalées, émotivité, déprime…), sachant qu’ils peuvent varier d’un cycle à l’autre, changer d’intensité et de durée, avec des inégalités d’une femme à l’autre. Plusieurs problématiques sont alors évoquées pour tenter d’expliquer la survenue d’un SPM et comprendre les modes d’action des solutions naturelles proposées :
Humeur dépressive, anxiété, instabilité émotionnelle, perte d’intérêt pour les activités de la vie quotidienne… sont autant de caractéristiques des aspects « émotionnels » du SPM. Cependant, si ces signes sont de forte intensité, invalidants au quotidien, il peut aussi s’agir d’un trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), une forme grave du SPM. Encore méconnu et sous diagnostiqué, ce trouble doit alors être suspecté et faire l’objet d’une évaluation clinique, notamment pour éviter toute confusion avec une dépression qui serait aggravée en fonction de la période du cycle, ou encore avec un trouble bipolaire.
Les huiles essentielles vont permettre de soulager plusieurs signes caractéristiques du syndrome prémenstruel grâce à leurs propriétés multiples et complémentaires :
Pour agir sur la composante émotionnelle du SPM, on se tournera vers des huiles essentielles aux propriétés anxiolytiques, apaisantes ou antispasmodiques telles que l’huile essentielle de Camomille Romaine, l’huile essentielle de Petit Grain Bigarade, ou encore l’huile essentielle de Lavande Vraie ou Fine. Certaines huiles essentielles ont même fait l’objet d’essais cliniques spécifiques mettant en évidence une amélioration des symptômes du syndrome prémenstruel : l’huile essentielle d’Orange Douce, l’huile essentielle de Néroli ou enfin l’huile essentielle de Mélisse. Chacune pourra choisir celle qui lui convient le mieux, notamment en fonction de sa préférence pour tel ou tel parfum.
Des sensations de pesanteur, de compressions dans le bas du ventre (zone pelvienne) et des lombalgies peuvent survenir en période prémenstruelle. Quand ces douleurs n'apparaissent qu'au moment des règles, on parle alors de dysménorrhées.
Il s’agit de céphalées prémenstruelles quand les maux de tête débutent plusieurs jours avant les règles et disparaissent à l’arrivée des règles. À ne pas confondre avec la migraine cataméniale qui survient la veille ou le premier jour des règles. Les maux de tête peuvent par ailleurs avoir d’autres origines comme le stress, la fatigue, l’hypertension… S’ils sont récurrents ou sans amélioration, un avis médical s’impose pour ne pas passer à côté d’une autre pathologie.
On parle de mastose, quand les seins sont de forte densité. Ils ont aussi la particularité d’être très sensibles aux variations hormonales. Ainsi, quand le taux d'œstrogènes est supérieur à celui de progestérone (hyperœstrogénie), des douleurs et des tensions mammaires (mastodynies) peuvent apparaître chez certaines femmes, plus particulièrement au moment de l’ovulation ou en fin de cycle. Cette hyperœstrogénie peut même s’accentuer à partir de la quarantaine, quand la production progestérone commence à baisser à l'approche de la ménopause.
Caractéristiques de la ménopause, les bouffées de chaleur peuvent aussi concerner les femmes plus jeunes et survenir en fin de cycle, avant l’arrivée des règles, quand les taux d’œstrogènes baissent (trop). C’est alors l’huile essentielle de Sauge Sclarée qui est conseillée, compte tenu de ses propriétés œstrogène-like. Elle peut aussi être utilisée en olfaction pour son action apaisante en cas de stress et d’émotivité.
Les macérats de bourgeons vont permettre d’avoir une approche à la fois globale et personnalisée en cas de syndrome prémenstruel, grâce à leurs propriétés régulatrices sur les différentes fonctions concernées :
Commencer par une cure de 3 semaines avec le macérat de Bourgeons le plus adapté à votre terrain, suivie d’un arrêt d’une semaine. Dans un deuxième temps il est possible de prendre plusieurs bourgeons ensemble (de préférence à des moments différents de la journée) ou de changer de bourgeons en fonction de l’évolution des signes.
D’autres plantes « hormonales » sont utilisées en phytothérapie contre le SPM. Elles sont présentées comme étant davantage progestéroniques :
En fin de cycle, l’augmentation de la production de prostaglandines E2 pro-inflammatoires serait responsable de certains symptômes douloureux du SPM. C'est en apportant directement un précurseur des prostaglandines E1 anti-inflammatoires que l’huile d’Onagre et l’huile de Bourrache contribueraient à réduire les douleurs grâce à un meilleur équilibre entre PGE1 / PGE2. Ces propriétés sont surtout utilisées en cas de règles douloureuses, mais des études portant sur l’huile d’Onagre ont aussi donné des résultats intéressants en cas de douleurs mammaires pendant la période prémenstruelle.
La perméabilité capillaire et la rétention d’eau expliquent certains symptômes du SPM (œdèmes, congestions…), d’où l’intérêt d’avoir recours à des plantes dites veinotoniques ou drainantes, compte tenu de leur action sur l’augmentation de la résistance capillaire et du tonus veineux, la prévention de la détérioration vasculaire et capillaire, la circulation de la lymphe…
Le stress chronique, avec la production excessive de cortisol, est un grand perturbateur hormonal, que ce soit au niveau de l’insuline, des œstrogènes ou de la progestérone. Il est ainsi reconnu comme étant l'une des causes principales du syndrome prémenstruel, au même titre que de nombreux autres déséquilibres qui peuvent impacter la santé en général.
En période prémenstruelle, les bienfaits du sport sont multiples, sans forcément avoir besoin de se lancer dans une pratique intensive. Une activité physique modérée et régulière sera suffisante, mais nécessaire pour :
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un perturbateur endocrinien est une substance chimique susceptible d’interférer avec le fonctionnement du système hormonal avec des effets nocifs sur la santé. Sachant que nous sommes de plus en plus exposés, par notre environnement et les produits que nous consommons, il est intéressant d’en réduire l’impact dans le cadre de la gestion du SPM :
L’alimentation est maintenant bien connue pour à la fois aggraver ou atténuer les signes du SPM. La composition de nos assiettes peut en effet avoir un impact à plusieurs niveaux comme la production d’œstrogènes, de sérotonine, l’inflammation, la rétention d’eau… Voici donc quelques conseils pour adapter son alimentation pendant la deuxième période du cycle :
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Ouvrage : Tisserand, R., & Young, R. (2013). Essential Oil Safety : A Guide for Health Care Professionals. Elsevier Gezondheidszorg.
Ouvrage : Zahalka, J. P. (2017). Dictionnaire complet des hydrolats et eaux florales: 100 pathologies traitées. -: Dauphin.
Ouvrage : Couic-Marinier, F., & Frély, R. (2019). Huiles essentielles : Le guide complet pour toute la famille. SOLAR
Ouvrage : Marinier, C. F. D., Cieur, C., Vidal, D. L. & Bartczak, S. (2022). Se soigner avec les hydrolats : Doux et efficaces pour toute la famille. TERRE VIVANTE.
Ouvrage : Morel, J. M. (2008). Traité pratique de phytothérapie: Remèdes d'hier pour médecine de demain, Escalquens, France: Editions Jacques Grancher.
Ouvrage : Coudron C. & Pourrias B. (2014). Guides des ordonnances de nutrition. Editions de Santé.
Ouvrage : Piterà di Clima, F., & Nicoletti, M. (2018). Précis de gemmothérapie - Fondements scientifiques de la Méristémothérapie. Éditions Amyris.
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Site Web : WikiPhyto, l’encyclopédie de la phytothérapie. (s. d.). à l’adresse http://www.wikiphyto.org/wiki/Accueil
Site Web : Kiffe ton Cycle. (2023, 19 avril). Kiffe ton cycle - Osons le bien être menstruel. https://www.kiffetoncycle.fr/
Site Web : PayeTonCycle : C’est quoi le syndrome prémenstruel ? ?♀️ ⋅ Inserm, La science pour la santé. (s. d.). Inserm. https://www.inserm.fr/c-est-quoi/payetoncycle-cest-quoi-le-syndrome-premenstruel/#