Règles douloureuses : quelles huiles essentielles choisir ?

Pour les adultes et les adolescentes. Par voie cutanée, directement sur le bas du ventre :

• En cas d’usage ponctuel : diluer 1 goutte d’huile essentielle d’Estragon dans au moins 4 gouttes d’huile végétale, par exemple l’huile végétale de Bourrache. Appliquer en massage délicat sur le bas du ventre, jusqu’à 3 fois par jour en fonction de la douleur.                                            
• En cas de douleurs intenses nécessitant un usage répété : préparer dans un flacon de 10 mL une dilution à 10% (30 gouttes d’huile essentielle dans 9 mL d’huile végétale) et appliquer 5 à 6 gouttes du mélange toutes les heures en massage sur le bas-ventre.

Précautions d’utilisation :

L’huile essentielle d’Estragon est contre-indiquée pendant l’allaitement et pour les personnes ayant des troubles hépatiques et de la coagulation (y compris en cas de traitements anticoagulants). Un avis médical est fortement recommandé en cas d’asthme ou d’épilepsie. Enfin, il est conseillé de réaliser un test allergique de l’huile essentielle d’Estragon au creux du coude (diluer 1 goutte d'huile essentielle dans un peu d'huile végétale. Puis, patienter au moins 24 heures afin de s’assurer de l’absence de réaction allergique).

Pourquoi est-elle efficace ?

L’huile essentielle d’Estragon est l’huile de référence pour soulager rapidement les règles douloureuses grâce à ses puissantes propriétés antispasmodiques. Contenu entre 68 et 84 % dans l’huile essentielle d’Estragon, le méthylchavicol (ou l’estragol) calme les fortes contractions de l’utérus en agissant sur les muscles lisses et donc sur les douleurs menstruelles. En parallèle, l’Estragon est pertinent sur le plan psychoémotionnel, particulièrement lorsque le stress a un lien avec l’intensité de la douleur. Même si aucune étude scientifique n’a confirmé son efficacité contre le stress, on lui attribue une action calmante et sédative.

En alternative, l’huile essentielle de Basilic Tropical est aussi une alliée contre les règles douloureuses. Comme l’Estragon, elle est composée majoritairement de méthylchavicol ou d’estragol (plus de 80 %).

Pour les adultes et les adolescentes. Ajouter dans un flacon vide et opaque de 10 mL :

• 30 gouttes d'huile essentielle de Petit Grain Bigarade
• 15 gouttes d'huile essentielle d'Estragon
• 15 gouttes d'huile essentielle de Sauge Sclarée
• 8 mL d'huile végétale de Noyaux d'Abricot

Masser de manière circulaire le bas-ventre avec 6 gouttes de ce mélange. À répéter jusqu’à 4 fois par jour pendant les douleurs menstruelles.

Précautions d’utilisation :

• Contre-indiquée pendant l’allaitement ou en cas de troubles hépato-biliaires, de la coagulation, ou de traitements anticoagulants.
• Demander un avis médical avant utilisation pour les personnes asthmatiques ou épileptiques.
• En cas de pathologies (ou d’antécédents) cancéreuses hormono-dépendantes, de mastoses ou de fibromes, il est recommandé de remplacer la Sauge Sclarée (effet potentiellement oestrogénique) par de l’huile essentielle de Lavande Vraie.
• Réaliser un test allergique de cette synergie au creux du coude pendant au moins 24 heures avant toute utilisation.

Pourquoi ces ingrédients ?

L’huile essentielle de Sauge Sclarée et de Petit Grain Bigarade viennent renforcer les propriétés de l’huile essentielle d’Estragon en agissant sur les contractions utérines et en limitant le stress. Comme le Petit Grain Bigarade, la Sauge Sclarée est en effet composée de linalol (entre 6,5 et 24 %) et d'acétate de linalyle (entre 54 et 78 %) qui viennent soutenir le méthylchavicol de l'Estragon par leurs propriétés antispasmodiques, antalgiques et relaxantes. C’est pourquoi l’huile essentielle de Sauge Sclarée est régulièrement employée pour soulager les règles douloureuses. De plus, l'huile essentielle de Petit Grain Bigarade est reconnue pour ses effets contre le stress, l’anxiété et l’angoisse, très intéressants pour limiter l’intensité des règles douloureuses favorisées par le stress. En effet, cette huile essentielle présente des propriétés calmantes, anxiolytiques et rééquilibrantes nerveuses grâce à la combinaison de ses molécules de linalol, d’acétate de linalyle (entre 40 et 60 %) et d’acétate de géranyle (entre 2 et 7 %). En parallèle, l’huile de Noyaux d’Abricot est une bonne huile de massage neutre, douce et agréable. Elle présente un caractère très pénétrant et ne laisse pas de toucher gras sur la peau.

Cette synergie a été conçue pour soulager le syndrome prémenstruel pouvant être ponctué par des troubles de l’humeur, de la fatigue, des douleurs en bas du ventre, etc. Cette synergie peut aussi être utilisée en période menstruelle pour favoriser la relaxation et abaisser ainsi le seuil de la douleur. Selon les recherches scientifiques, le stress et l’anxiété peuvent avoir un effet sur la puissance des dysménorrhées.  

• 30 gouttes d’huile essentielle de Marjolaine à Coquilles
• 30 gouttes d’huile essentielle d’Estragon
• 30 gouttes d’huile essentielle d’Ylang Ylang Complète

D’après : Couic Marinier, F., & Frély, R. (2019). Huiles essentielles. Le guide complet pour toute la famille. Solar Editions. p.451.Respirer directement au-dessus du flacon, autant de fois et dès que nécessaire.

• Contre-indiquée aux femmes allaitantes, en cas d'hypotension aiguë, de troubles hépatiques, de la coagulation ou en cas de traitement anticoagulant.
• Veiller à demander un avis médical en cas d’asthme ou d’épilepsie avant utilisation.

Pourquoi ces ingrédients ?

L’huile essentielle de Marjolaine à Coquilles est indiquée en cas de troubles de l’humeur, d’irritabilité, d’anxiété, de stress ou encore de fatigue. En tant que parasympathicotonique, elle active le système nerveux parasympathique impliqué dans la dilatation des vaisseaux sanguins, la diminution de la tension artérielle et dans la régulation du stress et de l’anxiété. La Marjolaine à Coquilles est également une puissante anxiolytique. La Marjolaine à Coquilles s’associe parfaitement avec l’huile essentielle d’Ylang Ylang aux propriétés sédatives, calmantes, relaxantes du système nerveux et antidépressives. Plusieurs études ont montré que l’inhalation d’huile essentielle d’Ylang Ylang a permis de diminuer le niveau d’anxiété et le taux de cortisol.

Étant donné que ces molécules sont par ailleurs relaxantes et apaisantes, elles agiront en plus sur la dimension émotionnelle et contribueront à abaisser la perception douloureuse.

Les huiles essentielles (comme l’Estragon et le Basilic Tropical) soulagent rapidement les règles douloureuses, mais il existe aussi d’autres remèdes naturels contre les règles douloureuses, notamment avec l’usage de la gemmothérapie ou des teintures mères. En revanche, il est fortement recommandé de consulter si les douleurs lors des règles persistent, s’aggravent ou qu’elles ont un impact sur la vie quotidienne. Dans certains cas, la dysménorrhée peut être la conséquence d’une maladie sous-jacente nécessitant une prise en charge médicale adaptée, comme dans le cas de l’endométriose.

L’huile végétale de Bourrache et l’huile végétale d’Onagre permettent d’assurer un bon équilibre entre les prostaglandines de type 1 (PGE1) et les prostaglandines de type 2 (PGE2). En effet, les douleurs menstruelles résultent de la libération de PGE2, dites pro-inflammatoires. Ces deux huiles végétales ont la particularité de contenir de l’acide gamma-linolénique (oméga-6 particulier), un précurseur des PGE1 qui va contribuer à limiter la synthèse des PGE2 par un phénomène de compétition. En revanche, contrairement à ce qui a longtemps été mentionné, ces deux huiles n’ont pas d’action régulatrice hormonale sur la progestérone ou les œstrogènes.

• La teinture mère d’Achillée Millefeuille : l’Achillée Millefeuille (Achillea millefolium) a fait l’objet de plusieurs études cliniques mettant en évidence une activité antalgique et des effets significatifs en cas de dysménorrhée primaire. Ses mécanismes d’action sont cependant encore méconnus, probablement progestéroniques et/ou anti-oestrogéniques d’après les experts en phytothérapie. Elle est également conseillée en cas de règles abondantes.

• La teinture d’Alchémille : l’Alchémille (Alchemilla vulgaris L.) est indiquée en cas de règles douloureuses, abondantes ou hémorragiques, d’endométriose ou en cas de syndrome prémenstruel. Comme l’Achillée Millefeuille, elle est aussi emménagogue et permet d’activer la sécrétion de la progestérone par les ovaires. L’Alchémille a la particularité d’être un puissant hémostatique et antihémorragique, probablement grâce à sa composition en tanins.

• La teinture mère de Gingembre : lors d’études scientifiques, le Gingembre (Zingiber officinale) a montré son intérêt pour soulager les dysménorrhées primaires en raison de son action antalgique et anti-inflammatoire. En effet, il a la capacité d’inhiber la production excessive de prostaglandines par la muqueuse utérine. De plus, le Gingembre permet aussi de soulager les nausées et les vomissements pouvant survenir pendant les menstruations.

Considéré comme le bourgeon majeur de la femme, le macérat de Bourgeons de Framboisier (Rubus idaeus L.) régule l’activité hormonale des ovaires (les œstrogènes et les progestérones) tout en calmant les douleurs du bas ventre grâce à son action antispasmodique sur le muscle utérin. Il peut être utilisé en association avec le macérat de Bourgeons de Viorne (Viburnum lantana L.), un spasmolytique.

• Mettre une source de chaleur (bouillotte, compresse de graines, patchs chauffants, etc.) sur le ventre pour détendre les contractions musculaires.

• Pratiquer une activité physique douce (le yoga, le pilate, etc.) permettrait de soulager les douleurs tout en ayant un effet positif sur le bien-être. En effet, lors d’une activité physique, le corps sécrète plusieurs hormones (la dopamine, l’endorphine, etc.) contribuant à la diminution de la douleur et du stress, ainsi qu’à l’optimisation de la qualité du sommeil. Éviter en revanche les sports à haute intensité.

• Prendre soin de son alimentation pour aider à réduire l’intensité des douleurs de règles. Privilégier une alimentation anti-inflammatoire comme les poissons gras, les huiles et les graines riches en oméga-3 (les graines de Chia, l’huile végétale de Chanvre, etc.), les œufs issus de la filière Bleu-Blanc-Cœur au détriment des boissons ou des aliments industriels trop sucrés, salés ou gras qui favorisent un terrain inflammatoire. Veiller à bien couvrir ses apports en magnésium, en zinc et en vitamine C et B6. Ces derniers ont un rôle dans la production de prostaglandine. Pour les femmes ayant en plus des règles abondantes, ne pas hésiter à demander à son médecin traitant de réaliser un bilan ferrique s notamment en cas de chute de cheveux ou de fatigue intense.

• Éviter les sources de stress et d’anxiété qui peuvent accroître les douleurs menstruelles. D’après une étude prospective datant de 2004, les femmes sujettes à un stress élevé avaient un risque de dysménorrhée 2 fois plus important. Pour pallier au stress, il est recommandé de prendre du temps pour soi en exerçant des activités qui nous font plaisir (la peinture, les cafés entre amis, etc.) ou qui invitent à la détente (les séances de méditation, la cohérence cardiaque, etc.). Dans cette perspective, il existe de nombreuses approches naturelles pour aider à mieux gérer son stress au quotidien.