Le Chardon-Marie est une plante reconnue pour ses propriétés hépatoprotectrices. Elle contribue à la protection et à la régénération des cellules hépatiques, tout en soutenant les fonctions de détoxification de l’organisme. En favorisant la production de bile, elle participe également à une meilleure digestion. Par ailleurs, le Chardon-Marie agit positivement sur le syndrome métabolique, en aidant à réguler la glycémie ainsi que les taux de lipides sanguins. Il peut être utilisé seul ou en synergie avec d’autres plantes dans le cadre d’une cure détox. Sous forme de gélules titrées, il présente l’avantage d’un dosage précis et constant en silymarine.

Cet article a été mis à jour le 07/07/2025

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Comment bien choisir sa gélule de Chardon-Marie ?

Pour bénéficier pleinement des propriétés du Chardon-Marie, il est recommandé de privilégier une gélule formulée à partir d’un extrait standardisé. Seul l’extrait standardisé permet une concentration garantie et constante en silymarine, le principal actif reconnu pour ses effets protecteurs sur le foie. En effet, d’autres extraits comme la poudre de graines peuvent avoir des concentrations instables en silymarine.

En comparaison, les poudres brutes de plante présentent naturellement des teneurs plus faibles et moins constantes en silymarine, généralement comprises entre 1,5 % et 3 %. Les extraits, quant à eux, sont bien plus riches, avec des titrages habituels autour de 70 %, voire jusqu’à 80 % pour les extraits les plus qualitatifs.

Pour garantir une efficacité optimale, il est donc recommandé de privilégier un extrait de Chardon-Marie titré à 80 % en silymarine, gage de concentration. Les autorités de santé limitent la quantité de silymarine à prendre par jour à 266 mg.

Pour protéger le foie et pour la détox

Pourquoi est-ce efficace ?

Les bienfaits du Chardon-Marie (Silybum marianum) pour le foie proviennent principalement de ses graines riches en silymarine, son composé actif majeur. Cette plante est reconnue pour ses multiples propriétés : elle protège les cellules hépatiques face aux toxines, neutralise les radicaux libres, atténue les phénomènes inflammatoires et stimule la synthèse des protéines, favorisant ainsi la régénération et la multiplication des hépatocytes. Ces effets ont notamment été étudiés pour limiter les atteintes hépatiques liées à certains traitements anticancéreux. En phytothérapie, le Chardon-Marie est également recommandé pour atténuer les effets du stress oxydatif sur les reins, le système nerveux et la peau.

Conseils d’utilisation :

  • Consommer 1 à 3 gélules d’extrait standardisé de Chardon-Marie. Il est recommandé de limiter la dose par jour à 266 mg. Des prescripteurs spécialisés en phytothérapie peuvent, selon les situations, envisager d’augmenter le nombre de prise. Faire une pause d’une semaine avant de renouveler si nécessaire.

Conseils complémentaires :

  • Les gélules d’Artichaut peuvent être associées à celles de Chardon-Marie car leurs propriétés hépatoprotectrices et antioxydantes sont complémentaires. Il existe d’autres extraits naturels favorisant la détox du foie comme l’huile essentielle de Romarin à Verbénone ou le macérat de bourgeons de Romarin pour une action plus globale.
  • La pratique régulière d’une activité physique, comme la marche, la natation ou le vélo, contribue à stimuler l’élimination des toxines accumulées dans l’organisme.
  • Pour réduire le stress oxydatif, il est conseillé de limiter l’exposition aux sources de pollution courantes telles que les cosmétiques conventionnels, les produits ultra-transformés ou les produits d’entretien chimiques.

En cas de syndrome métabolique

Pourquoi est-ce efficace ?

Le Chardon-Marie est réputé pour favoriser l’évacuation de la bile vers l’intestin en stimulant la contraction de la vésicule biliaire, un effet dit cholagogue, ce qui contribue à améliorer la digestion des graisses. Des études montrent également que le Chardon-Marie participe à limiter l’accumulation de lipides dans le foie et à réduire le taux de triglycérides dans le sang. Par ailleurs, grâce à ses propriétés hypoglycémiantes, il participe à la régulation de la glycémie. L’ensemble de ces actions contribue à prévenir les troubles cardiovasculaires liés à l’hypertension, au diabète de type 2 et au surpoids.

Conseils d’utilisation :

  • Consommer 1 à 3 gélules d’extrait standardisé de Chardon-Marie. Il est recommandé de limiter la dose par jour à 266 mg. Des prescripteurs spécialisés en phytothérapie peuvent, selon les situations, envisager d’augmenter le nombre de prise. Faire une pause d’une semaine avant de renouveler si nécessaire.

Conseils complémentaires :

  • Les gélules d’extraits d’Artichaut titré en cynarine peuvent être associées au Chardon-Marie pour renforcer l’effet cholérétique, c’est-à-dire la stimulation de la production de bile par le foie.
  • Le macérat de bourgeons d’Olivier constitue également un allié intéressant grâce à ses effets métaboliques : il favorise une meilleure assimilation des lipides et contribue à la diminution du « mauvais » cholestérol (LDL) ainsi que des triglycérides sanguins.
  • Pour limiter les risques liés au syndrome métabolique et prévenir les maladies cardiovasculaires, il est recommandé d’adopter une alimentation équilibrée, à l’image du régime méditerranéen. Celui-ci met l’accent sur la consommation de céréales complètes, de fruits et légumes frais, de poissons, ainsi que d’huile d’olive en tant que source principale de matières grasses.
  • En cas de syndrome métabolique, une complémentation en oméga-3 EPA / DHA est recommandé. Ces acides gras insaturés aident à réduire certains risques de complication cardiovasculaire en favorisant la production de « bon cholestérol » HDL (High Density Lipoprotein).

Précautions et contre-indications

À ce jour, aucune toxicité majeure n’a été identifiée pour le Chardon-Marie. Toutefois, certaines précautions d’usage sont recommandées en raison de possibles effets indésirables ou interactions médicamenteuses :

  • Effets secondaires rares : des troubles digestifs bénins peuvent survenir, tels que des nausées ou des diarrhées.

  • Population dont l’usage est déconseillé : les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants de moins de 18 ans, ainsi que les personnes allergiques aux plantes de la famille des Astéracées (Artichaut, Camomille, etc.).

  • Contre-indication : en cas d’obstruction des voies biliaires, son emploi est formellement déconseillé.

  • Avis médical requis : une consultation est nécessaire pour les personnes sous traitement antidiabétique (en raison de l’effet hypoglycémiant), suivant une chimiothérapie (risque d’interaction), ou souffrant de pathologies hépato-biliaires.

  • Usage conseillé : réserver l’usage des gélules de Chardon-Marie à un soutien ponctuel de la fonction hépatique ou dans le cadre d’une cure détox. En cas de pathologie hépatique, un avis et un suivi médical sont nécessaires.

Des effets scientifiquement prouvés

  • Une étude in vitro publiée en 2010 a mis en évidence les effets hépatoprotecteurs des composés de la silymarine, notamment par leur capacité à inhiber l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC), à réduire le stress oxydatif et à exercer une action anti-inflammatoire.

  • Une étude in vivo de 2001 a montré que la silymarine protège le foie contre la cholestase induite par le 17α-éthynylestradiol (EE), un œstrogène de synthèse, en préservant le flux biliaire.

  • Un essai clinique mené en 2006 sur 51 patients atteints de diabète de type II pendant 4 mois a révélé une amélioration significative du profil glycémique, avec une baisse de l’hémoglobine glyquée, de la glycémie à jeun, des lipides sanguins et des enzymes hépatiques.

  • Une étude in vivo réalisée en 2016 a démontré que la silymarine réduit la stéatose hépatique en diminuant les taux de triglycérides dans le foie et en modulant favorablement le métabolisme lipidique.

  • Des travaux in vitro et in vivo publiés en 2022 ont mis en lumière le potentiel de la silibinine, un composé actif de la silymarine, pour inhiber la prolifération des cellules cancéreuses du foie et atténuer les réponses inflammatoires liées à l’obésité. Elle agit notamment en freinant la lipogenèse et en favorisant l’apoptose des cellules tumorales, suggérant un intérêt potentiel dans la prise en charge du cancer hépatique associé à l’obésité. Toutefois, ces résultats préliminaires nécessitent des études cliniques complémentaires avant une application thérapeutique.

Quelles sont les autres formes de Chardon-Marie ?

  • En teinture mèrela teinture mère de Chardon-Marie est obtenue par macération hydroalcoolique des graines, ce qui permet d’extraire efficacement la silymarine qui est peu soluble dans l’eau. Elle offre une biodisponibilité rapide et un dosage précis. Cependant, sa composition en alcool fait qu’elle est déconseillée aux personnes sensibles comme les femmes enceintes et allaitantes.

  • En poudre : la poudre de Chardon-Marie est obtenue par broyage des graines. Toutefois, son goût prononcé et son odeur peuvent ne pas convenir à tout le monde. Elle peut être ajoutée à un smoothie, un jus, une compote ou des plats salés pour atténuer son goût. Il est important de la consommer avec modération et de la conserver dans un endroit frais, à l'abri de la chaleur et de la lumière.

  • En ampoules : les ampoules contiennent un extrait aqueux de Chardon-Marie, facilitant la prise pour ceux rencontrant des difficultés à avaler, comme les personnes âgées. Elles préservent aussi les principes actifs de l’oxydation. Il est important de s’assurer que l’extrait est titré en silymarine, car cette substance est peu soluble dans l’eau.

  • En tisane : la sylimarine étant peu soluble dans l’eau, la tisane ne permet pas de bénéficier de ses bienfaits. Il est donc préférable de consommer directement les graines de Chardon-Marie, moulues et ajoutées à des smoothies, yaourts ou salades.

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Bibliographie

Publication : Rietz B, Isensee H, Strobach H, Makdessi S, Jacob R. Cardioprotective actions of wild garlic (allium ursinum) in ischemia and reperfusion. Mol Cell Biochem. 1993 Feb 17;119(1-2):143-50. doi: 10.1007/BF00926865. PMID: 8455576.

Publication : Sendl A, Elbl G, Steinke B, Redl K, Breu W, Wagner H. Comparative pharmacological investigations of Allium ursinum and Allium sativum. Planta Med. 1992 Feb;58(1):1-7. doi: 10.1055/s-2006-961378. PMID: 1620734.

Ouvrage : Lorrain, É. (2024). Grand Manuel de phytothérapie - 2e éd. Dunod.

Ouvrage : Fleurentin, J., Pelt, J. M., & Hayon, J. C. (2016). Du bon usage des plantes qui soignent. Rennes, France: Ouest-France.

Site Web : Chardon-Marie — Wikiphyto. (s. d.). https://www.wikiphyto.org/wiki/Chardon-Marie

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