Comment soulager la cruralgie avec les huiles essentielles ?

Réservée aux + de 6 ans. Par voie cutanée, diluer 1 goutte d’huile essentielle de Romarin à Camphre dans 4 gouttes de macérat huileux de Millepertuis ou de macérat huileux d’Arnica à appliquer en massage sur la zone douloureuse, 3 fois par jour. L’usage prolongé est déconseillé sans avis médical.

Plus de détails : Comment utiliser le Romarin à Camphre correctement ?

Réservée à l’adulte et à l’adolescent. Introduire dans un flacon opaque en verre de 10 mL les huiles essentielles suivantes aux effets complémentaires sur l’inflammation et la transmission de la douleur :

• 20 gouttes d’huile essentielle de Romarin à Camphre
• 20 gouttes d’huile essentielle de Gaulthérie ou d’huile essentielle d’Eucalyptus Citronné
• 10 gouttes d’huile essentielle de Menthe Poivrée
• 10 gouttes d’huile essentielle de Camomille Matricaire
• 8 mL de macérat huileux de Millepertuis

Appliquer localement quelques gouttes de cette synergie sur la zone douloureuse, 3 fois par jour jusqu’à amélioration. Éviter toute utilisation prolongée sans avis médical. Bien refermer le flacon après utilisation et respecter les conditions de conservation en raison de la sensibilité de la Camomille Matricaire.

Précautions d’utilisation :

• Contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement.
• En cas d’allergie aux salicylés, d’hémorragie, d’hémophilie, de troubles de la coagulation, de traitement anticoagulant ou avant une intervention chirurgicale, remplacer l’huile essentielle de Gaulthérie par l’Eucalyptus Citronné.
• Veiller à demander un avis médical en cas d’asthme, d’épilepsie, d'antécédent de convulsion, de forte hypertension, de problèmes cardiovasculaires graves, de pathologies hépato-biliaire ou gastrique, de déficit en enzyme G6PD. 
• Tester cette synergie au creux du coude pendant au moins 24 heures avant son utilisation afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de réaction allergique. Ne pas s’exposer au soleil dans les 12 heures suivant son application et ne pas appliquer sur une peau irritée ou abimée.

• L’huile essentielle de Romarin à Camphre a un effet antinévralgique et antalgique en raison de l’action du camphre (ou bornéone) sur les récepteurs TRPV1 et TRPV3. Cette même molécule confère aussi au Romarin une action décontractante musculaire au niveau des muscles lisses et striés.

• Les huiles essentielles de Gaulthérie et d’Eucalyptus Citronné sont intéressantes pour calmer la douleur et l’inflammation du nerf crural respectivement grâce à leur molécule de salicylate de méthyle et de citronellal. La Gaulthérie en tant qu’anti-inflammatoire tout comme l’Eucalyptus Citronné inhibent notamment les médiateurs de l’inflammation (les cyclooxygénases par exemple). L’Eucalyptus Citronné intervient également sur plusieurs nocicepteurs.

• L’huile essentielle de Menthe Poivrée est reconnue par les autorités de santé pour soulager les douleurs musculaires et névralgiques. Antinociceptive, elle contient du menthol (entre 32 et 49 %) et du 1,8-cinéole (entre 3 et 8 %) qui agissent sur les récepteurs TRPM8, à l’origine de cet effet froid qui calme la douleur. De plus, ces deux molécules agissent sur le récepteur intervenant dans la perception de la douleur, le TRPA1. 

• L’huile essentielle de Camomille Matricaire (ou Allemande) est composée, à la différence de la Camomille Romaine, d’alpha-bisabolol (entre 15 et 40 %) et de chamazulène (entre 5 et 22 %) aux effets anti-inflammatoires et antalgiques. La molécule de chamazulène bloque notamment la synthèse de leucotriène B4, tandis que l’alpha-bisabolol présente la même action que la capsaïcine permettant l’activation des nocicepteurs TRPV1. 

Le macérat huileux de Millepertuis permet de diluer les huiles essentielles et de faciliter leur application. C’est par ailleurs une bonne huile anti-douleur et anti-inflammatoire en raison de ses phytostérols de type hyperforine et hypericine.

• L’Harpagophytum (Harpagophytum procumbens) a fait l’objet de plusieurs études scientifiques démontrant son efficacité en cas de lombalgie tout en étant reconnu par les autorités de santé. Anti-inflammatoire et antalgique, l’Harpagophytum est donc pertinent pour soulager une cruralgie. Il peut être consommé aussi bien en version gélules, comprimés qu’en teinture mère d’Harpagophytum.

• La Passiflore (Passilfora incarnata), grâce à son totum de molécules (quercétine, apigénine, lutéolol, kaempférol, …), a des effets neuroprotecteurs, calmants, sédatifs, antispasmodiques et antalgiques.L’OMS (Organisation mondiale de la santé) cite son utilisation dans le traitement des névralgies, d’où son intérêt en cas de cruralgie. Cette plante peut être utilisée sous forme de tisane, de gélules ou de teinture mère de Passiflore.

• Le macérat de Bourgeons de Vigne (Vitis vinifera) est conseillé en gemmothérapie comme un anti-inflammatoire général (ostéo-articulaire, urogénitale, etc.) agissant sur l’inflammation aussi bien chronique que récidivante. Ce macérat s’avère intéressant en cas de névralgie type sciatique.