Certaines plantes, comme le Gattilier, l’Onagre ou encore la Sauge Sclarée, se révèlent particulièrement efficaces pour soulager naturellement les douleurs mammaires liées aux bouleversements hormonaux de la ménopause. En agissant à la fois sur l’inflammation et l’équilibre hormonal, ces actifs peuvent contribuer à apaiser les tensions dans la poitrine, le plus souvent causées par la baisse de la progestérone typique de la périménopause. En cure ou en application locale, ces solutions, que l’on retrouve habituellement pour soulager d’autres troubles féminins comme le SPM, sont des alliés des femmes pour diminuer les symptômes inconfortables qui peuvent arriver dès 40 ans durant les prémices de la ménopause.
Cet article a été mis à jour le 05/06/20251- Le Gattilier : utilisable en teinture mère et en complément alimentaire. Les effets bénéfiques du Gattilier sur les tensions mammaires et les mastodynies s’expliquent par plusieurs mécanismes complémentaires (diminution de la sécrétion de prolactine, effet progestérone-like, activation de récepteurs sensibles à la dopamine).
2 - L’Onagre : utilisable en huile végétale ou en capsules. L’Onagre a fait l’objet de plusieurs études permettant de confirmer son action significative sur les douleurs mammaires. Ses mécanismes d’action sont essentiellement anti-inflammatoires (compte tenu de sa richesse en GLA).
3 - La Sauge Sclarée : utilisable en huile essentielle. Elle agit en tant qu’antalgique pour réduire les douleurs au moment où elles apparaissent. C’est également un bon anti-stress qui est un facteur aggravant des différents troubles du cycle féminin et de la ménopause.
Attention, certaines de ces plantes pouvant avoir des effets hormone-like direct ou indirect, leur utilisation est déconseillée, voire contre-indiquée, en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer hormono-dépendants. Demander un avis médical.
Lorsque la douleur mammaire apparaît, une approche locale à base d’huiles essentielles peut s’avérer particulièrement efficace. L’objectif est ici de combiner des actifs aux propriétés antalgiques, antispasmodiques et anti-inflammatoires pour soulager rapidement l’inconfort.
Voici une recette simple et naturelle à préparer chez soi, dans un flacon en verre teinté propre et sec de 100 mL, versez :
60 gouttes d’huile essentielle d’Ylang-Ylang Complète
60 gouttes d’huile essentielle de Lavande Vraie
30 gouttes d’huile essentielle de Sauge Sclarée
Complétez avec de l’huile végétale d’Onagre jusqu’à 100mL.
Appliquez 10 gouttes de ce mélange en massage doux sur la poitrine, une à deux fois par jour, dès l’apparition de la douleur, en évitant les zones proches des mamelons.
Précautions d’utilisation :
Pourquoi cette huile est-elle efficace ?
L’huile essentielle d’Ylang-Ylang est reconnue pour ses propriétés antalgiques locales et relaxantes. Elle aide à réduire la perception de la douleur grâce à une action neurosédative et améliore le confort musculaire et nerveux au niveau des seins, souvent tendus ou douloureux dans cette période de transition hormonale. L’huile essentielle de Lavande Vraie est, quant à elle, un antispasmodique doux et apaisant, qui calme les tensions nerveuses et atténue l’inconfort émotionnel souvent associé au syndrome prémenstruel ou aux premières irrégularités hormonales de la ménopause. Elle agit aussi sur les récepteurs sensoriels pour diminuer la sensation de douleur. La Sauge Sclarée est également avant tout choisie dans cette formule pour son effet apaisant et antalgique car, comme la Lavande, elle contient également du linalol (6.5 à 13.5 % ) et de l’acétate de lynalyle (54 à 78%).
L’huile végétale d’Onagre, en plus de son rôle d’excellent support cutané, est riche en acide gamma-linolénique (GLA). Ce dernier est un précurseur naturel des prostaglandines E1 (PGE1), aux effets anti-inflammatoires. Il est possible de la remplacer l’Onagre par de l’Huile de Bourrache qui contient elle aussi du GLA.
Afin de réduire l’apparition des douleurs, il peut être intéressant d’utiliser les actifs de plantes sous différentes formes pour réaliser des cures ayant une action globale sur les sensibilités mammaires.
Dans le cas des douleurs mammaires, on cite le macérat de bourgeons de Framboisier et le macérat de bourgeons de Pommier.
Comment les utiliser ?
Commencer par une cure de 3 semaines avec le macérat de Framboisier, suivie d’un arrêt d’une semaine. Dans un deuxième temps, il est possible de prendre du Pommier en plus du Framboisier si la première cure n’a pas donné des résultats suffisants. Il est alors habituellement conseillé de garder le Framboisier pendant la première partie du cycle (environ durant les 14 premiers jours) et de poursuivre avec le Pommier après la date supposée de l’ovulation.
Prendre 5 à 15 gouttes par jour de chaque macérat dans un verre d'eau (ou pures), 15 minutes avant le repas, pendant 3 semaines. Commencer par 5 gouttes et augmenter au fur et à mesure (par exemple : 5 gouttes la première semaine, 10 la deuxième et 15 la dernière).
Le Gattilier (Vitex agnus-castus) est la référence dans le cas de mastalgie de causes hormonales. Elle a fait l’objet de nombreuses études qui ont permis de mettre en évidence plusieurs mécanismes d’action complémentaires comme la diminution de la sécrétion de prolactine, l’augmentation de celle de la progestérone ou l’activation des récepteurs sensibles à la dopamine.
Comment l’utiliser ?
Pourquoi l’utiliser ?
Il a été largement étudié, révélant un mode d’action complexe agissant à la fois au niveau central et périphérique : il diminue la sécrétion de prolactine et favorise la production de progestérone, il stimule des récepteurs sensibles à la dopamine. Plusieurs études ont par ailleurs démontré son action, notamment avec un essai clinique randomisé impliquant 1174 femmes souffrant de mastalgie qui montre une réduction significative de la douleur chez les patientes ayant reçu un extrait de Gattilier.
Des effets similaires sont notables avec différentes formes d’Alchémille et d’Achillée Millefeuille que l’on retrouve en tisanes, en hydrolats et en teintures mères.
Comme vu précédemment, l’Onagre joue un rôle important dans la réduction des symptômes de la ménopause, notamment pour les douleurs mammaires. La prise quotidienne d’huile d’Onagre est habituellement de (1 à 2 cuillères à café par jour avant les repas), à partir de l’ovulation jusqu’à la fin des règles. Ses effets seraient liés à sa richesse en acide gamma-linolénique (GLA), un acide gras oméga-6 précurseur des prostaglandines E1 (PGE1) aux propriétés antiinflammatoires. Des études mentionnent aussi une action sur la sensibilité à la prolactine.
Un apport en molécule anti-inflammatoire peut également grandement impacter la sensibilité et l’apparition des douleurs. Vous pouvez par exemple intégrer des épices aux propriétés anti-inflammatoires comme le Curcuma, que vous pouvez consommer en cuisine, en poudre ou sous forme de complément alimentaire. En effet, le Curcuma permet une supplémentation en curcumine permettant de réduire les inflammations. Nous vous conseillons de prendre 2 à 6g de poudre correspondant à 180mg de curcumine par jour. Il a également été démontré qu’il pouvait agir par application locale contre les douleurs d’allaitement, ce qui pourrait être une voie d’application possible de la curcumine en poudre.
Il existe également des compléments alimentaires plus complets à base regroupant pluiseurs actifs naturels cités ci-dessus, on peut notamment citer MenoBalance+®. L'avantage de cette solution est qu'elle agit efficacement sur les différents symptômes inconfortables de la ménopause, apportant un effet global pour soulager les femmes durablement.
Ce produit apporte à l’organisme une synergie d’extraits de plantes et de molécules dont l’efficacité a été cliniquement démontrée pour accompagner cette période de transition hormonale.
En complément des traitements à base de plantes ou d’huiles essentielles, certains gestes simples du quotidien peuvent aider à soulager les douleurs mammaires liées à la ménopause. Tout d’abord, privilégiez des vêtements amples et respirants, et portez une brassière souple, mais bien ajustée, notamment en période de sensibilité accrue. Cela limite les frottements et soutient la poitrine sans la comprimer.
En complément de la prise d’Onagre, adoptez une alimentation anti-inflammatoire pour notamment limiter la production des prostaglandines pro-inflammatoires (PGE2), impliquées dans certaines douleurs cycliques. Intégrez davantage d’oméga-3 (huiles de Lin, poissons gras, graines de Chia) et évitez les excès d’oméga-6 et d’acides gras saturés (huiles de Tournesol, plats industriels), qui favorisent les processus inflammatoires.