L'organisation mondiale de la santé montre sa réelle inquiétude face à la prévalence des anémies, en particulier l'anémie par carence en fer. En effet, elle la définit comme l'un des dix problèmes de santé les plus sérieux au monde. Cette pathologie affecte majoritairement les femmes, sans distinction de leurs qualités de vie, en raison des pertes de sang provoquées par les menstruations. Les carences alimentaires ont une large part de responsabilité dans la prévalence et la gravité des anémies, elles ne sont pas à sous-estimer !

Classification des anémies

Cette pathologie correspond à un taux d'hémoglobine dans le sang inférieur aux normes. Il n'existe pas une seule anémie, mais bien plusieurs anémies. Chaque anémie est classée en fonction de certains caractères propres à cette dernière : volume globulaire moyen (VGM), la concentration corpusculaire en hémoglobine et le taux de réticulocytes circulants. Ce classement permet aux professionnels de santé de définir les potentielles causes et les traitements à mettre en place face à l'anémie. Pour grossir les traits, on retient 4 grandes familles d'anémie :

  • Anémies microcytaires, hypochromes, arégénératives : cette anémie est la plus fréquente. Son origine est en majorité provoquée par une carence en fer : l'anémie ferriprive ou l'anémie par carence martiale. Des apports alimentaires trop faibles ou des pertes trop importantes (menstruation abondante, hémorragie digestive, etc.) sont les fruits d'une carence en fer.

  • Anémies macrocytaires, normochromes, arégénératives : ce type d'anémie est caractéristique d'une carence en vitamine B12 et plus rarement d'une carence en vitamine B9. Par abréviation, cette anémie est également nommée anémie macrocytaire ou anémie mégalocytaire (selon le VGM indiqué).

  • Anémies normocytaires, normochromes, régénératives : on parle ici d'une destruction trop importante des globules rouges. Cette destruction fait suite à une maladie (drépanocytose, infections, traitements, etc.). Ce type d'anémie est surnommé : anémie hémolytique.

  • Anémies normocytaires, normochromes, arégénératives : cette anémie est la plus rare. Elle fait suite à une pathologie de la moelle osseuse. La moelle osseuse est l'organe chargé de la synthèse des globules rouges.

L'anémie provoque divers symptômes qui touchent tous les systèmes de l'organisme. Le syndrome anémique se caractérise par une fatigue intense, des maux de tête, des vertiges, une pâleur générale, etc. Parfois, une perlèche labiale, une glossite et une dysphagie haute peuvent également apparaître.

En fonction des carences nutritionnelles, d'autres symptômes sont à ajouter au syndrome anémique. Par carence en fer, on observe une atteinte des téguments (cheveux cassants, ongles striés et concaves, etc.). Par carence en vitamine B12, des troubles neurologiques graves apparaissent (manque de coordination, paresthésies, anomalies sensitives, etc.). Enfin, une carence en vitamine B9 n'entraine pas d'autres maux que le syndrome anémique. Néanmoins, les risques de malformation fœtale sont accrus en son absence chez la femme enceinte.

Carence alimentaire : une des causes principales de l’anémie

Des carences alimentaires en fervitamine B9 ou vitamine B12 majorent les risques de développer une anémie. L'équilibre alimentaire est de mise si l'on souhaite pallier ces carences.

L'anémie par carence en fer est la plus répandue dans le monde. Néanmoins, il semblerait que l'apport alimentaire en fer, bien que suffisant, ne permettent pas toujours de prévenir l'anémie ferriprive. En effet, les pertes sont souvent largement supérieures aux capacités d'absorption de l'organisme.

La carence en vitamine B12 est majoritairement provoquée par une maladie auto-immune : maladie de Biemer. Cette pathologie entraîne une incapacité à absorber la vitamine B12. Une insuffisance d'apport alimentaire en vitamine B12 peut également être mise en cause, notamment en cas de régime végétarien, végétalien ou végan. Cette anémie se forme très lentement, après des mois ou des années de carence vitaminique, avec un diagnostic tardif sans forcément donner des signes d’anémie. Certaines conséquences neurologiques peuvent être irréversibles et laisser des séquelles. Mieux vaut prévenir par une alimentation équilibrée ou une complémentation si nécessaire.

Concernant la vitamine B9, c'est l'alimentation qui est le premier facteur de carence, en raison de son origine : les végétaux ; et la fragilité de cette vitamine : sensible à la lumière, à la chaleur, à l'oxygène, etc. 

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