La feuille fraîche entière d’Aloe Vera, composée d’une partie externe et d’une partie centrale, ne doit pas être consommée en raison de la présence d’anthraquinones et de dérivés hydroxyanthracéniques (DHA). Il est en effet important de faire la distinction entre le latex (suc, exsudat ou sève) qui provient des canaux externes de l’écorce de l’Aloe Vera et le gel (ou la pulpe) d’Aloe Vera qui lui est issu du cœur de la feuille. Ce sont précisément les DHA du latex qui sont à l’origine d’une forte activité laxative et qui seraient probablement cancérigènes selon l’AESA (Autorité européenne de sécurité des aliments). À la différence du latex, le jus ou le gel d’Aloe Vera sont dépourvus de ces effets et donc davantage compatibles avec une consommation alimentaire. D’ailleurs, ils sont très appréciés pour leurs bienfaits sur la sphère gastro-intestinale. À consommer ponctuellement ou en cure, hormis pour les femmes enceintes et allaitantes ainsi que pour les enfants. Vigilance quand même en cas de pathologies ou de traitements médicamenteux.
Cet article a été mis à jour le 09/09/2024Face au développement de la commercialisation des feuilles fraîches d’Aloe Vera destinées à la consommation humaine, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a été sollicitée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et la DGS (Organisation de la direction générale de la Santé) afin d’étudier les risques sur la santé humaine.
La feuille fraîche entière de l’Aloe Vera est composée d’une partie externe et d’une partie centrale, aussi appelée le cœur de la feuille. La partie externe de la feuille synthétise le latex, connu aussi sous le nom de suc, de sève ou d’exsudat. Quant à la partie centrale, elle correspond au parenchyme mucilagineux à l’origine de la pulpe d’Aloe Vera. C’est plus précisément le latex de la plante qui est à l’origine des préoccupations pour la santé. En effet, les dérivés hydroxyanthracéniques (DHA) contenus dans le latex sont responsables d’une forte activité laxative. Ces dérivés anthracéniques sont également retrouvés dans d’autres plantes laxatives comme la bourdaine, le cascara ou le séné. L’usage de ses plantes doit être contrôlé et utilisé uniquement sur le court terme en raison de leur action irritante sur les parois intestinales. De plus, selon l’AESA (Autorité européenne de sécurité des aliments), les DHA sont probablement cancérigènes et ils pourraient altérer l’ADN.
Dans l’incapacité de donner une dose journalière sans impact délétère sur la santé humaine, la DGCCRF recommande de ne pas consommer la feuille fraîche entière de l’Aloe Vera. En revanche, la partie centrale de la feuille (relative au parenchyme mucilagineux) peut être consommée si seulement si la partie externe a bien été retirée.
Le jus ou le gel natif d’Aloe Vera sont deux formes possibles en ingestion, à condition d’être les plus pures possibles et compatibles avec la consommation alimentaire. Le gel d’Aloe Vera natif fait référence à la pulpe d’Aloe Vera extraite du parenchyme mucilagineux localisé au cœur de la feuille. Moins épais que le gel, le jus résulte du broyage et du pressage de la pulpe de l’Aloe Vera. En jus ou en gel, l’Aloe Vera est généralement apprécié pour ses bienfaits sur la sphère gastro-intestinale (l’estomac, l’intestin ou contre les brûlures d’estomac) ou pour réaliser une détox naturelle de l’organisme.
La qualité du jus ou du gel d’Aloe Vera est importante pour profiter de l’ensemble des bienfaits de la plante. Nous vous recommandons de sélectionner un 100 % jus ou un gel natif d’Aloe Vera, sans additifs, colorants ou arômes (naturels ou artificiels) conditionné dans un flacon en verre ambré. Dans ces deux formules, le premier ingrédient doit impérativement être du jus d’Aloe Vera, repérable sous la dénomination “Aloe Barbedensis Leaf Juice”.
Pour le jus d’Aloe Vera, éviter le jus constitué à base de jus de fruits, de concentré d’Aloe Vera ou reconstitué à partir de la poudre d’Aloe Vera.
Pour le gel natif d’Aloe Vera, il doit être composé de jus d’Aloe Vera, d’un agent gélifiant et d’un conservateur naturel. Bannir le gel natif d’Aloe Vera composé majoritairement d’eau ou formé à partir de la poudre d’Aloe Vera. Avant de le consommer, vérifier que le gel natif d’Aloe Vera est destiné à la consommation alimentaire.
Que ce soit en jus ou en gel, ces deux produits doivent être stabilisés à froid, certifiés bio et bien évidemment contrôlés en anthraquinones et en dérivés hydroxyanthracéniques.
Consommer le jus ou le gel d’Aloe Vera ponctuellement ou sous forme de cure. Se référer aux informations détaillées sur le produit afin de connaître la quantité à ingérer, la fréquence des prises et la durée de la cure. À consommer aussi bien pur que dilué avec de l’eau ou du jus de fruits.
La consommation de jus ou de gel d’Aloe Vera natif est contre-indiquée chez la femme enceinte et allaitante ainsi que chez l’enfant.
En cas de pathologie (diabète, cancer, etc.) ou de traitements médicamenteux, il est conseillé de demander l’avis d’un professionnel de santé avant toute consommation par voie orale.
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Publication : Risques liés à la consommation de feuilles fraîches d’Aloe vera – Ministère du travail, de la santé et des solidarités. (2022, 20 mai). Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. https://sante.gouv.fr/archives/archives-presse/archives-communiques-de-presse/article/risques-lies-a-la-consommation-de-feuilles-fraiches-d-aloe-vera
Publication : AVIS de l’Anses relatif à la sécurité des feuilles fraîches d’Aloe. (2018, 1 novembre). Anses - Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de L’alimentation, de L’environnement et du Travail. https://www.anses.fr/fr/content/avis-de-lanses-relatif-%C3%A0-la-s%C3%A9curit%C3%A9-des-feuilles-fra%C3%AEches-daloe-vera-destin%C3%A9es-%C3%A0-la
Site Web : L’équipe de la slow cosmétique. (2022, 12 mai). Tout savoir sur le gel d’Aloe Vera pour le visage. Slow Cosmétique. https://www.slow-cosmetique.com/le-mag/tout-sur-le-gel-daloe-vera