Les huiles aux propriétés spasmolytiques

Aneth, Basilic, Camomille romaine, Cardamone, Estragon, Fenouil, Gaulthérie odorante, Genévrier, Géranium rosat, Khella, Laurier noble, Lavande fine, Lavandin super, Menthe poivrée, Petit grain bigarade, Sapin de sibérie, Sarriette des montagnes, Sauge sclarée, Ylang-ylang complète.

Définition et mécanismes d’action

Une action spasmolytique est utile contre les contractions involontaires des muscles lisses, c’est-à-dire les muscles qu’on ne peut contrôler… En empêchant ces contractions, l’action permettra de détendre les muscles.

L’action spasmolytique peut être de type neurotrope et/ou musculotrope.

Les antispasmodiques neurotropes ont pour particularité d'agir sur les neurotransmetteurs, ces substances qui permettent de faire passer des messages à travers le système nerveux. Les antispasmodiques vont en effet permettre de stopper l'action de l'acétylcholine, cette molécule qui normalement se fixe sur des récepteurs du muscle lisse et entraîne la contraction musculaire. De cette manière, les muscles ne seront plus dépendant de l’acétylcholine ce qui provoquera un relâchement de ceux-ci.

Les antispasmodiques musculotropes vont agir directement sur les muscles. En se fixant aux membranes des cellules musculaires, les molécules antispasmodiques vont ainsi perturber les échanges des ions calcium, ce qui empêchera la contraction musculaire et donc détendra le muscle !

A savoir que cette action sera également efficace pour gérer le stress et le sommeil.

Les principales molécules spasmolytiques sont...

des alcools monoterpéniques (citronnellol, eugénol, menthol, alpha terpinéol, linalol, etc…), des carbures monoterpéniques (limonène, béta phelladrène, sabinene, etc…), des cétones monoterpéniques (menthone, carvone, pinocarvone), des coumarines (esculétine, visnadine), des esters monoterpéniques (salicylate de méthyle, benzoate de benzyle, acétate de benzyle, acétate de bornyle, acétate de linalyle, acétate de menthyle, acétate de terpényle, angélate d'isoamyle, angélate d'isobutyle, angélate d'isopétasyle, formiate de citronellyle, formiate de géranyle), des phénols (thymol, chavicol, eugénol, etc…).

Par exemple, l’angélate d’isobutyle présent à près de 40 % dans l’huile essentielle de Camomille Romaine, confère à cette huile ses propriétés calmantes et relaxantes faisant d'elle une excellente alliée pour trouver le sommeil et calmer les angoisses.

De plus, l’ensemble des esters retrouvés dans l’huile essentielle de Khella (2-méthylbutyrate d'isoamyle, isobutyrate d'amyle, valérate d'amyle) auront une action spasmolytique très puissante notamment au niveau de la sphère bronchique. Cette huile essentielle sera très utile contre les crises d’asthme.

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Bibliographie

Ouvrage : de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.

À propos de ces conseils

Cet article d'aromathérapie a été rédigé par Théophane de la Charie, auteur du livre "Se soigner par les huiles essentielles", accompagné d'une équipe pluridisciplinaire composée de pharmaciens, de biochimistes et d'agronomes. 

La Compagnie des Sens et ses équipes n'encouragent pas l'automédication. Les informations et conseils délivrés sont issus d'une base bibliographique de référence (ouvrages, publications scientifiques, etc.). Ils sont donnés à titre informatif, ou pour proposer des pistes de réflexion : ils ne doivent en aucun cas se substituer à un diagnostic, une consultation ou un suivi médical, et ne peuvent engager la responsabilité de la Compagnie des Sens.