Peut-on consommer de la Propolis durant l’allaitement ?

Une utilisation excessive de Propolis peut provoquer des irritations, des troubles digestifs et des problèmes rénaux. Bien que ces effets soient rares et concernent principalement une utilisation excessive et prolongée de compléments alimentaires, comme le reporte la littérature médicale, il est essentiel de le prendre davantage en compte lors de l'allaitement. En effet, l’organisme encore immature du nourrisson (en particulier les reins et le foie) est plus sensible aux substances qui pourraient passer dans le lait maternel. Pour éliminer tout risque, il est indispensable de respecter les dosages recommandés sur les emballages.

Pendant l'allaitement, certaines formes de propolis sont plus adaptées que d'autres. Son utilisation est généralement sans risque si elle est bien choisie.

• En application locale, sous forme de crèmes, sérums ou baumes, la Propolis peut être directement posée sur la peau sauf sur la poitrine où elle nécessiterait un arrêt temporaire de l'allaitement. En effet, il est préférable d’éviter le contact orale direct avec le bébé. Le nourrisson est particulièrement fragile et sensible, avec des organes encore en cours de développement. Un contact avec une substance puissante, encore peu étudiée chez les nourrissons, comme la Propolis, n’est donc pas envisageable.

• Par voie orale, elle peut être consommée ponctuellement sous forme de gummies ou de sirop. Cependant, l'utilisation de compléments alimentaires à base d'alcool, comme les extraits hydro-alcooliques de propolis, est déconseillée, car l'alcool peut passer dans le lait maternel. Il est ainsi préférable de vérifier la composition du complément afin d’assurer l’absence d’alcool dans la composition du produit.

La Propolis peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles au pollen, car elle en contient en moyenne 5 % de pollen. Cela peut se manifester par des éruptions cutanées, des démangeaisons, un gonflement des muqueuses… Elle est donc déconseillée aux personnes allergiques au pollen et aux produits de la ruche.

Il est important de choisir des compléments alimentaires de Propolis provenant de fabricants fiables afin de garantir leur innocuité et leur efficacité. En effet, la pollution peut altérer la qualité de la propolis, avec des traces de métaux lourds et de pesticides détectées dans la Propolis des ruches proches des routes et des incinérateurs.

Outre les contaminants, la composition chimique de la propolis varie considérablement en fonction de nombreux facteurs, comme la localisation géographique des ruches, la saisonnalité, l’altitude, etc. Ces éléments influencent la concentration en composés bioactifs, notamment les flavonoïdes, qui jouent un rôle clé dans ses propriétés thérapeutiques. Il est également important de noter qu'après la récolte, les composés bioactifs de la propolis se dégradent naturellement, ce qui peut réduire son efficacité avec le temps.

Ainsi, il est préférable d’opter pour une Propolis peu transformée, issue de l’agriculture biologique et d’un apiculteur de confiance. Les propolis locales, comme la propolis brune, sont à privilégier. Dans l'idéal, il faudrait privilégier une propolis fraîchement récoltée et de vérifier la présence d'un bulletin d'analyse attestant de son absence de contaminants et de sa concentration en composés actifs.

La Propolis est souvent utilisée pour ses propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires et antioxydantes. Elle est notamment employée pour soulager les maux de gorge et traiter certaines infections cutanées, ce qui peut être particulièrement important en cas d’allaitement, où l’usage de certains traitements classiques peut être limité afin de protéger le nourrisson.

Concernant l’allaitement, certaines études suggèrent que la Propolis pourrait être bénéfique en cas d'infections mammaires telles que la mammite et la candidose mammaire. Grâce à ses propriétés antimicrobiennes, la Propolis a démontré, in-vitro, une activité antibactérienne notable contre Escherichia coli et Staphylococcus aureus, deux bactéries fréquemment responsables des mammites. Ces résultats suggèrent que la Propolis pourrait être un complément utile aux traitements conventionnels des infections mammaires.

Cependant, il est déconseillé de poursuivre l’allaitement en cas d’application locale de Propolis sur le sein. Une consultation médicale est fortement recommandée avant d’envisager l’utilisation de la Propolis dans ce contexte.

Concernant les nourrissons, à ce jour, aucun bénéfice direct de la Propolis sur leur santé n'a été observé. Une étude randomisée en double aveugle, menée auprès de 80 mères allaitantes, a évalué l’effet de la Propolis sur la production d'IgE chez les nourrissons pendant un an. Les IgE (immunoglobulines E) sont des anticorps spécifiques produits par le système immunitaire en réponse à des allergènes, tels que le pollen, les acariens ou certains aliments. Leur concentration dans le sang reflète l'activation/l’emballement du système immunitaire face à une substance Les résultats de l’étude n’ont pas révélé de différence significative entre les nourrissons des mères prenant de la Propolis et ceux des mères prenant un placebo. Les auteurs concluent donc que la Propolis n’a pas d’effet sur la sensibilité atopique des bébés.

Notons qu’une seule étude, menée sur des agneaux, montre que la supplémentation en Propolis dans leur lait améliorait la prise de poids et la réponse immunitaire. Bien que ces résultats soient prometteurs, il serait inapproprié de les extrapoler aux nourrissons humains. Cela montre également la nécessité de poursuivre les recherches sur ce sujet.

Enfin, en quantité habituelle, la Propolis ne semble pas dangereuse pour les nouveau-nés. Toutefois, il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant toute automédication

Plusieurs autres solutions naturelles peuvent accompagner les jeunes mamans dans leur allaitement :

• Eau : L'hydratation est cruciale pour garantir une production de lait suffisante. Les besoins hydriques augmentent pendant l'allaitement, atteignant environ 2 litres par jour. Une hydratation suffisante contribue à la production lactée et limite la fatigue liée à la déshydratation.

• Graines de Fenugrec (Trigonella foenum-graecum) : Reconnues pour son action galactogène, une tisane de graines de Fenugrec contribuerait à la production de lait maternel.

• Le fer : Une carence en fer est fréquente après l'accouchement, surtout lors du retour des menstruations, qui accroît les pertes en fer. Un apport suffisant en fer contribue à réduire la fatigue. On le trouve dans les viandes rouges, les légumineuses et la spiruline. En cas d’anémie, une complémentation pourra être prescrite.

• L’huile végétale d’Amande douce : cette huile végétale est particulièrement recommandée pour atténuer les irritations et les crevasses provoqués par l’allaitement. En effet, elle limite l’inflammation et contribue à la cicatrisation des plaies.

• Les acides gras oméga-3 : essentiels à la constitution du lait maternel, ils participent au développement cérébral et visuel du nourrisson. On les trouve dans les Cerneaux de Noix, l'huile de Lin, l'huile de Chia, les graines de Chanvre… et les poissons gras (saumon, sardine, hareng) pour les sources animales.

• Vitamine D : Primordiale pour la santé osseuse, elle aide à prévenir la décalcification chez la mère tout en soutenant la croissance du bébé. Une complémentation est généralement prescrite pendant l’allaitement. Sinon, La vitamine D est présente dans les poissons gras, le jaune d'œuf, les produits laitiers et certaines algues.