De plus en plus un sujet d’actualité, le stress au travail devient une question urgente de société. Tour à tour les plus grandes entreprises, comme les plus petites intègrent de nouveaux systèmes de management et de pratiques pour faciliter et apaiser les journées de travail. Pause yoga, pause jardinage, sieste, tout est bon à prendre pour réduire le plus possible le stress et augmenter la productivité des employés.

Cet article a été mis à jour le 22/12/2023

Le stress au travail : bon ou mauvais ?

Bon ou mauvais stress ?

On distingue deux types de stress au travail. Le premier est signe de stress positif qui aidera les salariés à se surpasser les mettant dans une bonne dynamique. L’augmentation du rythme cardiaque, la constriction des vaisseaux sanguins et la montée d'adrénaline, entre autres, permettent alors de devenir plus alerte, plus performant et... plus épanoui.

À l’inverse le second est synonyme de mal-être pour celui qui le vit et peut être très nocif. Souvent, 2 facteurs peuvent faire basculer le stress dans le coté obscur :

  1. Un facteur de motivation négatif. Etre motivé par un objectif négatif (comme par exemple la peur d'être viré) génère bien sur un stress néfaste, alors qu'un objectif positif peut au contraire donner tout son sens à un travail et générer un stress positif.
  2. Un stress chronique. Le stress est par nature un méchanisme aigu, un méchanisme temporaire. Si l'environnement de travail génère un état de stress perpétuel, alors les problèmes commencent.

Causes classiques d'un mauvais stress au travail

Dans le cadre du travail, un stress omniprésent peut avoir plusieurs causes :

  • inadaptation du poste au salarié
  • la surcharge de travail
  • des objectifs insuffisamment définis
  • des relations difficiles avec la hiérarchie ou les collègues
  • un manque d’autonomie
  • tâches sans importances entraînant une dévalorisation
  • un travail rébarbatif
  • objectifs irréalisables
  • compétitions entre les membres d’un service ou d’une équipe

Le stress au travail, le premier signe avant-coureur du burn out

Par définition littérale le “burn-out” signifie brûlures intérieures. L’épuisement professionnel est une tension, un stress omniprésent depuis un certain temps commence à ronger la personne, à la consumer et résulte d’un épuisement physique et psychologique. Il toucherait entre 5 à 10% des salariés. Des signes avant-coureurs permettent de prendre conscience de l’état d’un collègue par exemple comme une consommation accrue de tabac, café et alcool, des sueurs froides, des mains moites, des troubles du sommeil. Ainsi près d’un salarié sur deux frôlent le burn-out ou la crise de nerfs durant les années qui suivent leur entrée sur le marché du travail.

Focus sur les chiffres du stress au travail en France

D’après le ministère du Travail,
  • Pour 64% des Français la surcharge de travail arrive en première position comme facteur de stress au travail.
  • 60 % des salariés déclarent ne pas avoir droit à l’erreur.
  • 56 % mènent souvent plusieurs dossiers de front.
  • 25 % sont en permanence débordés.
  • 30 % vivent des relations tendues avec leur supérieur.
  • Pour 57% d’entre eux, leur stress réside dans la difficulté à parvenir à concilier leur vie familiale avec leur vie professionnelle.

Le burn-out, nouveau drame social

Comment détecter un burn-out ?

3 éléments caractérisent le burn-out:

  • l’épuisement émotionnel: les personnes subissant un burn out ont la sensation d’être vidé de leurs ressources émotionnelles.
  • la dépersonnalisation: une insensibilité au monde environnant est ressentie, ainsi qu’une déshumanisation de la relation avec autrui. Les individus ont une vision négative de leur travail.
  • le sentiment de non accomplissement personnel au travail : sentiment de ne pas savoir répondre correctement aux attentes de l’entourage et une dépréciation des résultats sont ressentis et une remise en cause de l’investissement fourni peut être faite.

Un long processus de surmenage précède le burn out, pouvant mener les personnes atteintes à quitter leur emploi. Les personnes souffrant de ce trouble se plaignent de fatigue fréquente, d'irritabilité, d’inquiétude, maux de ventre etc.

Qui est le plus touché par le burn-out ?

Malgrés de nombreuses études, il est assez difficile de recenser ou de savoir de manière certaine qui sont les victimes du burn out. En cause, la définition trop vague du seuil de burn-out.

Nous savons cependant que les femmes sont les plus touchées par le stress au travail, nottament par ce sentiment de “double journée”. Le boulot, puis la maison et les enfants. De plus, les stéréotypes sexistes persistant dans le monde du travail peuvent être une source de stress supplémentaire pour les femmes. Mais ce n’est pas une généralité, de nombreux hommes connaissent aussi le stress au travail.

Les gagants de cette sinistre compétition ? Contrairement aux idées reçues, les personnes victimes de burn out ne sont pas que des cadres travaillants dans de grandes villes mais plutôt des mères de familles quinquagénaire travaillant dans l’agriculture.

Quelques conseils en cas de burn-out

Avant toute chose, n'hésitez pas à consulter notre article sur les moyens naturels de gérer le stress. Dans le cas précis du bur-out et du stress au travail, voici quelques éléments complémentaires :

  1. Parler à la bonne personne. Souvent en entreprise, les problèmes ne se règlent que lorsqu'on en parle... à la bonne personne. Et la bonne personne, ce n'est pas forcément votre ami(e) ou votre plus proche collègue. En cas de problème concernant votre travail, allez voir votre boss et parlez lui franchement, en cas de conflit avec un collègue, allez la voir en direct pour expliquer ce qui vous a blessé, sans prendre le temps de raconter vos différents à la moitié de l'entreprise.
  2. Prendre des pauses pour décompresser et reprendre ses tâches de travail plus sereinement permet de se relaxer pendant quelques minutes et de souffler.
  3. S'organiser. Souvent, le sentiment d'être débordé est directement lié à une gestion non optimiséée de son temps. En effet, gérer son temps c'est aussi apprendre à ne pas tout faire, et à laisser tomber ce qui est secondaire. Votre N+1, si vous avez la chance d'en avoir un, devrait pouvoir vous aider à faire ce tri si nécessaire.
  4. Le personnel... reste  à la maison. Et le travail reste au bureau ! Construire un mur psychologique et technique (mode avion bonjour) entre ces 2 univers est la clé de tout ceux qui tiennent le coup quand les difficultés arrivent.
  5. Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Votre vie ne doit pas se résumer à votre travail, même si celui-ci est passionnant. Car aucun travail n'est éternel, et encore moins l'intérêt qu'il suscite. Si vous misez tout sur votre boulot, alors vous serez vulnérables comme jamais face au stress. Vous êtes dans cette situation ? Débrouillez-vous pour adapter votre emploi du temps et y insérer plus de personnel. Un cours de salsa le mercredi soir à 18h00, ça vous dit ? Oui, bien sur. Et votre boss aussi si il est correctement cortiqué.

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Bibliographie

Ouvrage : de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.

À propos de ces conseils

Cet article d'aromathérapie a été rédigé par Théophane de la Charie, auteur du livre "Se soigner par les huiles essentielles", accompagné d'une équipe pluridisciplinaire composée de pharmaciens, de biochimistes et d'agronomes. 

La Compagnie des Sens et ses équipes n'encouragent pas l'automédication. Les informations et conseils délivrés sont issus d'une base bibliographique de référence (ouvrages, publications scientifiques, etc.). Ils sont donnés à titre informatif, ou pour proposer des pistes de réflexion : ils ne doivent en aucun cas se substituer à un diagnostic, une consultation ou un suivi médical, et ne peuvent engager la responsabilité de la Compagnie des Sens.