Le Psyllium semble faire l’objet, à tort, de controverse quant à sa consommation sur le long terme. En effet, le Psyllium est utilisé depuis des siècles pour soulager les troubles intestinaux. Il est d’ailleurs considéré comme efficace par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ces vertus sont principalement liées à la forte teneur en fibres du Psyllium, et particulièrement en fibres solubles. Cette richesse en fibres amène certaines personnes à les intégrer à leur alimentation afin de favoriser leurs apports journaliers en fibres. Néanmoins, les recommandations d’utilisation orientent sur la consultation d’un médecin si le Psyllium n’a pas été efficace lors d’une cure de 3 jours, et de ne pas consommer de Psyllium plus de 7 à 10 jours. Tous ces facteurs mis bout à bout ont donc amené à une idée générale sur le fait que le Psyllium pourrait ne pas être consommé de manière chronique. Cet article reprend donc l’ensemble des connaissances actuelles en lien avec les potentiels effets secondaires du Psyllium sur le long terme.

Cet article a été mis à jour le 28/03/2023

Pas de contre-indication

Il ne semble pas y avoir de contre-indication quant à la prise de Psyllium sur le long terme. De nombreux articles préconisent de ne pas consommer de Psyllium au-delà de 7-10 jours, mais aucune explication fondée n’est donnée. En effet, il semblerait qu’une consommation de fibres laxatives à long terme soit alarmante selon certains dires, puisque cela provoquerait des « problèmes importants aux intestins ». Néanmoins, le Psyllium est essentiellement composé de fibres non irritantes. En parallèle, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) préconise de consommer au minimum 30 g de fibres par jour. De ce fait, une forte consommation de fibres ne devrait donc pas poser de problème, et ce, même sur le long terme. Le Psyllium peut donc être utilisé sur le long terme tant que cette consommation n’est pas excessive.

De plus, les apports élevés en fibres sont préconisés pour la santé intestinale. En effet, les fibres présentes dans le Psyllium jouent le rôle de prébiotique. Les prébiotiques sont des fibres alimentaires considérées comme la nourriture des probiotiques, qui sont des micro-organismes utiles à la santé intestinale et sont également appelées « bonnes bactéries ».

Mais des précautions à prendre

Néanmoins, des précautions sont à prendre quant à la consommation de Psyllium sur le long terme, et ce, afin d'éviter tout effet secondaire. En effet, le Psyllium est efficace lors de constipation et de diarrhées. De ce fait, même si aucune étude ne l’a encore prouvé, il est possible que le Psyllium soit moins efficace en cas d’une consommation sur le long terme. De plus, le Psyllium pourrait favoriser des carences alimentaires sur le long terme puisque les fibres diminuent l’absorption des nutriments (protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux…).

Ainsi, il est recommandé d’utiliser du Psyllium uniquement à des fins thérapeutiques (constipation, diarrhées), et non afin d’augmenter ses apports journaliers en fibres sur le long terme. En effet, une alimentation équilibrée et variée est largement suffisante pour assouvir les besoins en fibres de l’organisme. De plus, à l’inverse des fruits et légumes qui sont généralement les aliments les plus riches en fibres, ces derniers sont également riches en vitamines et minéraux. Cela équilibre donc la diminution de l’absorption des nutriments induite par les fibres. En ce sens, si le Psyllium n’a pas eu d’effets escomptés après 3 jours de cure, il est recommandé de consulter un médecin et d’arrêter la cure.

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Bibliographie

Publication : AFSSA. (2002, août). Les fibres alimentaires : définitions, méthodes de dosage, allégations nutritionnelles. Rapport du comité d’experts spécialisé Nutrition humaine. https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT-Ra-Fibres.pdf

Ouvrage : C. (2021). Alimentation, nutrition et régimes. STUDYRAMA.

Ouvrage : Ferreira, A., Petretti, C., & Vasina, B. (2015). Biologie de l’alimentation humaine : Tome 1 (Vol. 1). Studyrama.

Site Web : ANSES. Actualisation des repères du PNNS : révision des repères de consommations alimentaires. Rapport d’expertise collective. 2016.