Quels probiotiques choisir en cas de constipation ?

De plus en plus de recherches cliniques montrent que les probiotiques ont un réel intérêt contre la constipation, avec des résultats plus significatifs pour les souches suivantes :

• Bifidobacterium animalis subsp. lactis : c’est une espèce bien documentée pour prévenir la constipation. Elle augmente la fréquence des selles, améliore leur consistance et réduit le temps de transit intestinal. En général, elle est efficace seule ou en combinaison avec d’autres probiotiques, et elle est bien tolérée.

• Lactobacillus plantarum (autrement appelé Lactiplantibacillus plantarum) : plusieurs essais cliniques récents sur de nombreuses souches de cette espèce montrent que L. plantarum améliore la fréquence des selles, la consistance et la qualité de vie chez les personnes constipées.

• Lactobacillus paracasei (autrement appelé Lacticaseibacillus paracasei) : cette espèce montre également de bons résultats, notamment sur la motricité intestinale, la réduction de l’inflammation et la modulation des neurotransmetteurs intestinaux.

Contre la constipation, les études scientifiques rapportent que les associations de probiotiques différents, notamment la combinaison de Lactobacillus avec des Bifidobacterium, sont globalement plus efficaces. Les résultats montrent une augmentation de la fréquence des selles (en moyenne +1 selle/semaine) et une amélioration de leur consistance. L’association de ces deux probiotiques agit de manière complémentaire : modulation du microbiote, stimulation de la motricité intestinale et réduction de l’inflammation.

• Pour commencer : Bifidobacterium animalis subsp. lactis et Lactobacillus plantarum.
• Si nécessaire : ajouter Lactobacillus paracasei.

• Sous forme de gélule gastro-résistante, prendre 10 à 15 milliards d’UFC (Unités Formant Colonies) de chaque souche par jour.
• À prendre le matin à jeun ou 30 minutes avant le déjeuner avec un grand verre d’eau.
• En cure de 2 à 3 mois minimum pour rééquilibrer durablement le microbiote intestinal. Pas d’utilisation prolongée sans avis médical en cas de persistance de la constipation.

Il est également recommandé d’introduire progressivement davantage de fibres prébiotiques dans son alimentation (nourriture des probiotiques), dans l’optique de limiter les ballonnements et de favoriser l’implantation ainsi que le développement des souches de probiotiques.

• Souches de probiotiques clairement identifiées et déposées dans une Biobanque : le produit doit indiquer clairement le genre, l’espèce et la souche de chaque probiotique. Par exemple, "Lactobacillus (genre) plantarum (espèce) BIO1096 (souche) déposée à l’institut Pasteur sous la référence CNCM I-4909".
• Gélule gastro-résistante : il est préférable que les souches soient conditionnées dans des gélules gastro-résistantes pour limiter l’impact de l’acidité gastrique.
• Titrage en UFC : la quantité de probiotiques doit être clairement précisée en UFC (Unités Formant Colonie) par gramme et par gélule.

• En tant que compléments alimentaires, les probiotiques doivent être utilisés dans le cadre d’un mode de vie sain et ne pas être utilisés comme substituts d’un régime alimentaire varié et équilibré.
• Ne pas dépasser la dose journalière conseillée.
• Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans et tenir hors de la portée des jeunes enfants.
• Demander conseil à un professionnel de santé avant utilisation pour les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que pour les personnes immunodéprimées.
• À conserver dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Important : consulter rapidement un médecin en cas de constipation, si vous présentez des symptômes inhabituels (fièvre, vomissements, douleurs abdominales, sang dans les selles, perte de poids, impossibilité d’émettre des gaz, présence importante de mucus…), si la constipation survient après la prise d’un nouveau médicament, si elle apparaît soudainement sans cause évidente, si elle s’accompagne de diarrhées alternées, ou encore si elle persiste sans amélioration au-delà de trois jours.

Les probiotiques sont plus efficaces lorsqu’ils s’inscrivent dans une approche globale d’amélioration du transit intestinal (alimentation riche en fibre, activité physique régulière, hydratation suffisante) en association avec d’autres laxatifs naturels comme :

• Les aliments laxatifs : les Pruneaux et le Psyllium sont les aliments les plus conseillés en cas de constipation pour leurs effets laxatifs, notamment le Psyllium qui est riche en fibres solubles et insolubles permettant de réguler le transit.

• Huiles essentielles : les huiles essentielles peuvent aussi s’utiliser en synergie contre la constipation. L’huile essentielle de Gingembre est particulièrement recommandée en cas de constipation aiguë, surtout si les épisodes de constipation s’accompagnent d’autres troubles digestifs comme les flatulences ou les ballonnements. On peut également citer l’huile essentielle de Bergamote qui est intéressante lorsque la constipation est accompagnée de maux de ventre ou qu’elle est causée par le stress.
• Huiles végétales : l’huile végétale d’Amande Douce est principalement conseillée en cas de constipation pour ses propriétés laxatives douces et lubrifiantes, sans irriter les intestins. Elle est plus souple d’emploi que l’huile végétale de Ricin qui agit rapidement en cas de constipation occasionnelle.
• Tisane : les tisanes sont très intéressantes car elles associent les bienfaits de l’hydratation avec les propriétés actives des plantes. Dans cette optique, la Guimauve, la Mauve et l’Hibiscus sont les plus pertinentes pour leurs effets émollients.

Boire suffisamment d’eau (1,5 à 2 L/jour) est également essentiel pour permettre aux fibres et aux probiotiques de limiter la constipation. Pour ce faire, il est recommandé de privilégier les eaux minérales qui sont riches en minéraux comme le magnésium, le sodium et le potassium (par exemple : Courmayeur, Hépar…).

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