Les probiotiques de la famille des Lactobacillus comme L. acidophilus ou L. rhamnosus ou vont être privilégiés en cas de vaginose bactérienne (VB). Cette forme de vaginite est en effet caractérisée par une perturbation de la flore vaginale avec une diminution des lactobacilles (bonnes bactéries) au profit de bactéries pathogènes (Gardnerella vaginalis, Mobiluncus spp, Mycoplasma hominis, Prevotella spp, Preptostreptococcus spp…). Les probiotiques ont fait l’objet de très nombreuses recherches mettant en évidence leurs effets in vitro sur ces différents germes. Des études in vivo et chez l’homme, en complément d’un traitement antibiotique, montrent aussi qu’ils contribuent à rétablir l’équilibre de la flore vaginale, avec une réduction des récidives et une amélioration des taux de guérison.

Cet article a été mis à jour le 10/10/2025

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Les probiotiques les plus étudiés

De très nombreuses recherches montrent que les probiotiques ont un réel intérêt en cas de vaginose bactérienne, notamment les Lactobacillus. Les principaux mécanismes d’action identifiés comme : la production de bactériocine avec une action directe contre les bactéries pathogènes responsables de l’infection ; l'acidification de l’écosystème vaginal par la production d’acide lactique aux propriétés antimicrobiennes et immunomodulantes ; l'amélioration du microbiote local et régénération de la flore vaginale, même par voie orale (colonisation vaginale à partir de l’intestin)... Même si les résultats sont très dépendants des souches et des protocoles utilisés, la plupart des études concluent en faveur de l’utilisation des probiotiques, en complément des traitements antibiotiques, notamment pour réduire les risques de récidives. Les espèces de probiotiques qui ont été les plus étudiées sont les suivantes :

  • Lactobacillus rhamnosus (aussi appelé Lacticaseibacillus rhamnosus), Lactobacillus crispatus et Lactobacillus paracasei (aussi appelé Lacticaseibacillus paracasei subsp. paracasei) : plusieurs souches de ces Lactobacillus ont montré in vitro une action inhibitrice contre Gardnerella vaginalis.
  • Lactobacillus crispatus : prédominant dans le microbiote vaginal sain, il peut être utilisé comme probiotique préventif des infections vaginales ou en complément d’un traitement antibiotique ou antifongique.
  • Une méta-analyse incluant des essais contrôlés et randomisés (ECR) publiés entre 2014 et 2024 a permis d’identifier Lactobacillus rhamnosus TOM 22,8 comme étant la souche la plus efficace (amélioration significative du pH vaginal et de la composition du microbiote, réduction du taux de récidive de la vaginose bactérienne) mais aussi d’autres probiotiques intéressants comme L. acidophilus, L. crispatus et L. plantarum (aussi appelé Lactiplantibacillus plantarum) pour des durées de traitement allant de 6 jours à 4 mois à des doses de 10 milliards d'UFC/jour ou de  1 à 5,4 millairds d'UFC/jour.
  • Une étude clinique de 2021 a mis en évidence l’intérêt d’associer par voie orale Lactobacillus acidophilus et Lactobacillus rhamnosus avec une amélioration significative du score de Nugent (qualité de l’écosystème bactérien vaginal), de l’aspect des pertes vaginales et des démangeaisons après 2 à 4 semaines de consommation. L’association L. plantarum et L. Rhamnosus s’est montrée moins efficace.

Comment les utiliser ?

Les cures multisouches sont à privilégier avec plusieurs Lactobacillus en complément ou en relai d’une antibiothérapie pour limiter les risques de récidives d’une vaginose bactérienne ou prévenir le développement d’une mycose vaginale secondaire.

Association de probiotiques conseillée :
  • Pour commencer : Lactobacillus acidophilus et Lactobacillus rhamnosus GG.
  • Si nécessaire : ajouter Lactobacillus crispatus ou Lactobacillus plantarum.
Par voie orale :
  • Sous forme de gélule gastro-résistante, prendre 10 à 15 milliards d’UFC (Unités Formant Colonies) de chaque souche par jour.
  • À prendre le matin à jeun ou 30 minutes avant le déjeuner avec un grand verre d’eau.
  • En cure de 2 à 3 mois minimum pour rééquilibrer durablement le microbiote vaginal, en complément ou en relai d’un traitement antibiotique.
  • Il est possible d’y associer des formes vaginales (ovules ou gélules vaginales) pour rétablir ou maintenir localement la flore protectrice.

Il est également recommandé d’introduire progressivement davantage de fibres prébiotiques dans son alimentation (nourriture des probiotiques), dans l’optique de limiter les ballonnements et de favoriser l’implantation ainsi que le développement des souches de probiotiques.

Critères de qualité :
  • Souches de probiotiques clairement identifiées et déposées dans une Biobanque : le produit doit indiquer clairement le genre, l’espèce et la souche de chaque probiotique. Par exemple : Lactobacillus (genre) acidophilus (espèce) BIO6307 (souche) déposée à l’Institut Pasteur sous la référence CNCM I-6030.
  • Gélule gastro-résistante : il est préférable que les souches soient conditionnées dans des gélules gastro-résistantes pour limiter l’impact de l’acidité gastrique.
  • Titrage en UFC : la quantité de probiotiques doit être clairement précisée en UFC (Unités Formant Colonie) par gramme et par gélule.
Précautions d’emploi :
  • En tant que compléments alimentaires, les probiotiques doivent être utilisés dans le cadre d’un mode de vie sain et ne pas être utilisés comme substituts d’un régime alimentaire varié et équilibré.
  • Ne remplace pas un traitement antibiotique en cours sans avis médical.
  • Ne pas dépasser la dose journalière conseillée.
  • Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans.
  • Tenir hors de la portée des jeunes enfants.
  • Demander conseil à un professionnel de santé avant utilisation pour les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que pour les personnes immunodéprimées.
  • À conserver dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Important : en cas d’aggravation des signes ou de récidive de vaginite, consulter rapidement un médecin.

Autres extraits naturels complémentaires en cas de vaginose

Les probiotiques s’intègrent dans une approche globale visant à rééquilibrer le microbiote intestinal et la flore vaginale. En complément, d’autres approches naturelles sont envisageables comme :

  • L’huile essentielle d’Origan d’Espagne : cette huile essentielle a fait l’objet d’une étude in vitro mettant en évidence son activité antibactérienne contre Gardnerella vaginalis, l’un des principaux germes responsables de vaginose. Ces effets seraient en lien avec son composant majoritaire, le carvacrol, un phénol aux propriétés antiinfectieuses puissantes comme le thymol.
  • Pour l’équilibre hormonal : les changements hormonaux liés à la puberté, la grossesse et la ménopause peuvent influencer l'équilibre bactérien vaginal et augmenter le risque de vaginose bactérienne. Dans ce domaine, la gemmothérapie peut aider avec des macérats de bourgeons comme le Framboisier en tant que régulateur hormonal féminin. Il existe par ailleurs plusieurs traitements naturels contre les troubles de la ménopause.
  • Pour prendre soin de son immunité : en cas de vaginoses récidivantes, il est important de prendre soin de son immunité avec les probiotiques, en complément d’autres remèdes pour renforcer son système immunitaire naturellement.

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Bibliographie

Publication : Chen, R., Li, R., Qing, W., Zhang, Y., Zhou, Z., Hou, Y., Shi, Y., Zhou, H., & Chen, M. (2022). Probiotics are a good choice for the treatment of bacterial vaginosis : a meta-analysis of randomized controlled trial. Reproductive Health, 19(1). https://doi.org/10.1186/s12978-022-01449-z

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Publication : Lin, T., Hsu, I., Tsai, W., Chu, Y., Kuan, L., Huang, M., Yeh, W., Chen, Y., Hsu, S., & Chang, W. (2021). Improvement of Bacterial Vaginosis by Oral Lactobacillus Supplement : A Randomized, Double-Blinded Trial. Applied Sciences, 11(3), 902. https://doi.org/10.3390/app11030902

Publication : Machado, D., Gaspar, C., Palmeira-De-Oliveira, A., Cavaleiro, C., Salgueiro, L., Martinez-De-Oliveira, J., & Cerca, N. (2017). Thymbra Capitata Essential Oil as Potential Therapeutic Agent Against Gardnerella Vaginalis Biofilm-Related Infections. Future Microbiology, 12(5), 407‑416. https://doi.org/10.2217/fmb-2016-0184

Publication : Sousa, L. G. V., Castro, J., Cavaleiro, C., Salgueiro, L., Tomás, M., Palmeira-Oliveira, R., Martinez-Oliveira, J., & Cerca, N. (2022). Synergistic effects of carvacrol, α-terpinene, γ-terpinene, ρ-cymene and linalool against Gardnerella species. Scientific Reports, 12(1). https://doi.org/10.1038/s41598-022-08217-w

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