Quels probiotiques choisir pour soutenir l’immunité ?

Compte tenu de leurs effets bénéfiques sur l’écosystème intestinal, la majorité des probiotiques ont une action directe ou indirecte sur le système immunitaire. Voici donc une sélection de Lactobacillus et Bifidobacterium qui ont fait l’objet d’études montrant leur capacité à soutenir les capacités de résistance de l’organisme, utiles en prévision de l’hiver ou en cas d’infections à répétition, notamment après un traitement antibiotique. 

• Lactobacillus acidophilus contribue à l’équilibre du microbiote intestinal, protège contre l’adhésion de pathogènes à la muqueuse intestinale, réduit la durée et la sévérité des diarrhées (infectieuses, associées aux antibiotiques ou fonctionnelles). Ce probiotique stimule l’immunité, module la réponse inflammatoire et favorise la production de substances antimicrobiennes.
• Lactobacillus paracasei (aussi appelé Lacticaseibacillus paracasei) participe, pour différentes souches, à l’activation des macrophages, à l’augmentation de peptides antimicrobiens, à la stimulation de l’axe intestin-poumon, et à la protection contre Candida ou le virus de la grippe.
• Lactobacillus plantarum (aussi appelé Lactiplantibacillus plantarum) est avec L. rhamnosus l’une des souches les plus documentées pour renforcer l’immunité contre différents germes pathogènes, à la fois respiratoires et gastro-intestinaux.
• Lactobacillus rhamnosus GG (aussi appelé Lacticaseibacillus rhamnosus GG) a fait l’objet de très nombreuses études dont des études cliniques sur sa capacité à stimuler l’immunité (prévention des infections respiratoires, propriétés antivirales…).
• Bifidobacterium bifidum et Bifidobacterium longum ont fait l’objet d’études in vitro et in vivo montrant des effets significatifs pour renforcer l’immunité intestinale, centrale et périphérique, et protéger contre les infections... mais les résultats sont hautement dépendants de la souche utilisée dans les recherches. D’où la difficulté de recommander leur usage en raison de la grande variabilité des dénominations utilisées dans les publications scientifiques.

• Pour commencer : Lactobacillus plantarum et Lactobacillus rhamnosus GG.
• Si nécessaire, ajouter : Lactobacillus acidophilus ou Lactobacillus paracasei.

• Sous forme de gélule gastro-résistante, prendre 10 à 15 milliards d’UFC (Unités Formant Colonies) de chaque souche par jour.
• À prendre le matin à jeun ou 30 minutes avant le déjeuner avec un grand verre d’eau.
• En cure de 2 à 3 mois minimum pour rééquilibrer durablement le microbiote intestinal. Pas d’utilisation prolongée sans avis médical en cas de candidose persistante.

Il est également recommandé d’enrichir progressivement son alimentation en fibres prébiotiques (alimentation des probiotiques) pour limiter les ballonnements tout en favorisant l’implantation et le développement des probiotiques.

• Souches de probiotiques clairement identifiées et déposées dans une Biobanque : le produit doit indiquer clairement le genre, l’espèce et la souche de chaque probiotique. Par exemple : Lactobacillus (genre) plantarum (espèce) BIO 1096 (souche) déposée à l’institut Pasteur sous la référence CNCM I-4909.
• Gélule gastro-résistante : il est préférable que les souches soient conditionnées dans des gélules gastro-résistantes pour limiter l’impact de l’acidité gastrique.
• Titrage en UFC : la quantité de probiotiques doit être clairement précisée en UFC (Unités Formant Colonie) par gramme et par gélule.

• En tant que compléments alimentaires, les probiotiques doivent être utilisés dans le cadre d’un mode de vie sain et ne pas être utilisés comme substituts d’un régime alimentaire varié et équilibré.
• Ne pas dépasser la dose journalière conseillée.
• Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans.
• Demander conseil à un professionnel de santé avant utilisation pour les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que pour les personnes immunodéprimées.
• Tenir hors de la portée des jeunes enfants.
• À conserver dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Les probiotiques viennent en soutien des bactéries du microbiote intestinal pour limiter la prolifération des germes indésirables et renforcer l’effet barrière au niveau de l’écosystème intestinal. En complément, voici une sélection de conseils pour soutenir naturellement le système immunitaire :

• Couvrir ses besoins en vitamine C, D, en fer et en zinc, des micronutriments essentiels pour le bon fonctionnement du système immunitaire.
• Se protéger avec des huiles essentielles comme l’huile essentielle de Ravintsara ou de Tea Tree, seules ou en association avec d’autres huiles essentielles pour renforcer son système immunitaire.
• Faire une cure de teinture mère d’Echinacée pour renforcer l’immunité. Son usage traditionnel est reconnu par l’OMS « dans le traitement des rhumes et des infections des voies respiratoires supérieures, du fait de leur action immunostimulante ».
• En prévention, renforcer son terrain avec des macérats de bourgeons comme le macérat de bourgeons de Cassis (effet stimulant, surtout en cas de fatigue ou de stress chronique), le macérat de bourgeons d’Églantier (spécifique de la sphère ORL et des enfants), le macérat de bourgeons de Noyer (en cas de dysbiose, notamment quand la flore intestinale est perturbée après un traitement antibiotique).

En savoir plus sur : Comment renforcer son système immunitaire naturellement ?