Quels probiotiques choisir en cas de candidose ?

Des recherches de plus en plus nombreuses confirment l’intérêt des probiotiques dans la prévention et l’accompagnement du traitement des affections à Candida albicans et autres Candida. Les espèces qui ont fait l’objet de publications scientifiques pour les candidoses orales, vaginales et intestinales sont essentiellement des Lactobacilles comme Lactobacillus acidophilus (souche du Dr Shahani), Lactobacillus casei (ou Lacticaseibacillus casei), Lactobacillus fermentum (ou Limosilactobacillus fermentum), Lactobacillus paracasei (ou Lacticaseibacillus paracasei), Lactobacillus plantarum (ou Lactiplantibacillus plantarum), Lactobacillus rhamnosus GG  (ou Lacticaseibacillus rhamnosus GG)…  En revanche, les données restent encore limitées pour les candidoses cutanées.

Plusieurs mécanismes d’action ont été identifiés :

• Inhibition de l’adhésion aux muqueuses et limitation de la colonisation des Candida.
• Réduction de la virulence et de la résistance aux traitements par blocage de la formation de biofilms.
• Production de substances antifongiques qui limitent la croissance.
• Prévention du passage du Candida vers la circulation sanguine et les organes internes.
• Modulation positive de la réponse immunitaire.
• Effet synergique par l’association de plusieurs souches probiotiques et de prébiotiques

Dans la prise en charge des candidoses, les études scientifiques confirment l’intérêt d’associer plusieurs espèces de probiotiques en prévention des récidives ou en complément d’un traitement antifongique. Il est également recommandé de faire des cures de 6 à 12 semaines minimum pour optimiser les résultats.

• Pour commencer : Lactobacillus acidophilus et Lactobacillus plantarum.
• Si nécessaire, ajouter une ou deux souches supplémentaires au choix : Lactobacillus casei, Lactobacillus paracasei, Lactobacillus rhamnosus GG, Lactobacillus reuteri, Lactobacillus fermentum.

• Sous forme de gélule gastro-résistante, prendre 10 à 15 milliards d’UFC (Unités Formant Colonies) de chaque souche par jour.
• À prendre le matin à jeun ou 30 minutes avant le déjeuner avec un grand verre d’eau.
• En cure de 2 à 3 mois minimum pour rééquilibrer durablement le microbiote intestinal. Pas d’utilisation prolongée sans avis médical en cas de candidose persistante.

Il est également recommandé d’enrichir progressivement son alimentation en fibres prébiotiques (alimentation des probiotiques) pour limiter les ballonnements tout en favorisant l’implantation et le développement des probiotiques.

• Sachets de probiotiques oro-dispersibles à saupoudrer dans la bouche en cas de muguet ou de candidose buccale.
• Formes vaginales (ovules ou gélules vaginales) pour rétablir localement la flore protectrice.

• Souches de probiotiques clairement identifiées et déposées dans une Biobanque : le produit doit indiquer clairement le genre, l’espèce et la souche de chaque probiotique. Par exemple : Lactobacillus (genre) acidophilus (espèce) BIO 6307 (souche) déposée à l’institut Pasteur sous la référence CNCM I-6030.
• Gélule gastro-résistante : il est préférable que les souches soient conditionnées dans des gélules gastro-résistantes pour limiter l’impact de l’acidité gastrique.
• Titrage en UFC : la quantité de probiotiques doit être clairement précisée en UFC (Unités Formant Colonie) par gramme et par gélule.

• En tant que compléments alimentaires, les probiotiques doivent être utilisés dans le cadre d’un mode de vie sain et ne pas être utilisés comme substituts d’un régime alimentaire varié et équilibré.
• Ne remplace pas un trairement antifongique en cours sans un avis médical.
• Ne pas dépasser la dose journalière conseillée.
• Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans.
• Demander conseil à un professionnel de santé avant utilisation pour les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que pour les personnes immunodéprimées.
• Tenir hors de la portée des jeunes enfants.
• À conserver dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur.

L’huile essentielle de Tea Tree est incontournable contre les différents types de mycoses et les candidoses en particulier. Bien diluée dans une huile végétale ou sur un support neutre, elle peut s’utiliser en application buccale ou cutanée, et par voie orale. En cas de mycoses vaginales, on privilégiera plutôt son usage dans un gel lavant intime.

En savoir plus sur : L’huile essentielle de Tea Tree contre les mycoses.

Les Cranberries  (ou canneberges) présentent des bénéfices prometteurs contre la candidose, notamment en inhibant l’adhésion, la formation de biofilms et en réduisant l’inflammation grâce aux proanthocyanidines qu’elles contiennent. Les résultats d’études cliniques sont encourageants pour la prévention et la réduction des récidives de candidose, notamment vulvo-vaginale. Ces effets sont renforcés en association avec des probiotiques comme Lactobacillus plantarum ou des traitements antifongiques.

L’huile de coco, riche en acide caprylique et autres acides gras à chaîne moyenne, montre une activité antifongique in vitro contre plusieurs espèces de Candida, y compris les souches résistantes. Les essais cliniques sont encore limités, mais ils suggèrent que l’application locale ou la prise par voie orale d’huile de coco peut réduire la colonisation à Candida, notamment chez les femmes enceintes et dans les infections vaginales, avec une efficacité similaire à celle du clotrimazole. Des études complémentaires sont cependant nécessaires pour préciser leur mode d’emploi et leur sécurité dans le traitement des candidoses chez l’humain.

L’extrait de pépins de pamplemousse possède une activité antifongique démontrée in vitro contre Candida albicans. Son efficacité clinique contre les candidoses humaines reste cependant à confirmer par des études supplémentaires. Il peut néanmoins représenter une approche complémentaire en cas de mycose buccale, mais ne doit pas remplacer les traitements conventionnels en cours.

En savoir plus sur : Peut-on utiliser l’extrait de Pépins de Pamplemousse en cas de mycose ?