Entre 45 et 55 ans, les femmes connaissent une transition difficile, la ménopause, qui se traduit par un arrêt des règles. Après cela, la femme n’a plus la capacité d’avoir des enfants. Juste avant que cette transition soit complète, les symptômes se multiplient pour amener lentement à l’arrêt complet des règles : c’est la période de préménopause. Mais alors quels sont les symptômes subis et à quoi sont-ils dûs ?

Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes

Une sensation de chaleur étouffante qui monte soudainement à la tête et qui se propage dans la poitrine, un étourdissement, voire des palpitations ?  Tout le monde a entendu parler des bouffées de chaleur de la ménopause, cela doit même être le symptôme le plus fréquemment cité quand on aborde ce sujet. Et bien c’est loin d’être une légende puisque près de 4 femmes sur 5 en souffrent quand arrive cette période. De plus, ce symptôme tend à persister dans les années, même s’il finit par s’atténuer.

Mais pourquoi ? Ce sont nos hormones sexuelles qui sont en cause. En effet les oestrogènes en responsables en partie de la régulation de la température du corps, sont de moins en moins sécrétés à la ménopause, ce qui explique que notre corps ait un peu de mal à se débrouiller sans elles. Ce symptôme très pénible survient également la nuit, on parle généralement de sueurs nocturnes.

Insomnies

A la ménopause, ⅓ des femmes se plaignent de troubles du sommeil importants. Des périodes de sommeil plus courtes, des réveils fréquents.. La panoplie de la parfaite petite insomniaque. Les hormones jouent d’une part sur le sommeil, leur chute perturbe donc ce dernier. Ensuite, on a naturellement tendance à dormir moins en vieillissant, notre cycle de sommeil se raccourcit. Les hommes sont donc aussi touchés. Enfin les sueurs nocturnes qui surviennent régulièrement peuvent vous réveiller, rendant les réveils plus fréquents.

Troubles de l’humeur

On parle aussi de sautes d’humeur à la ménopause. Les hormones, toujours les hormones… De la même façon que les femmes sont sensibles pendant leur règles parfois à cause des hormones, les femmes ménopausées voient leur moral en prendre un coup à cause de ce grand changement hormonal. Une dépression n’est d’ailleurs pas rare à cette période à cause du dérèglement hormonal mais aussi de la transition difficile qui s’effectue dans le corps.

Vieillissement de la peau et des cheveux

 La peau a tendance à vieillir à la ménopause car l’oestrogène est à l’origine de la production de collagène et d’élastine, tous les deux en jeu dans l’élasticité de la peau. Une baisse de l’un entraine donc une baisse de l’autre. Ainsi, les rides se creusent et la peau devient plus terne. Cela fait partie du processus naturel de veillissement. Les cheveux aussi ont tendance à devenir plus secs et moins souples.

Perte de libido et sécheresse des muqueuses génitales

La baisse du taux d’hormones sexuelles, les oestrogènes et les androgènes, assèche les muqueuses génitales. En effet, ces dernières sont responsables de la lubrification du vagin et des muqueuses. Sans elles, impossible ! C’est d’ailleurs pour cela, entre autre, que la libido baisse à cette période, car sans lubrification les rapports peuvent devenir douloureux. 
Les hormones sexuelles agissent aussi sur le désir en lui -même, ce qui explique une baisse de libido. Sans parler du facteur psychologique qui intervient aussi dans la libido. Des études ont d’ailleurs démontrées que la libido baisse naturellement au cours du temps.

Prise de poids

Il n’est pas rare de constater une prise de poids au moment de la ménopause allant en général de 2 à 5 kg. C’est une fois de plus dû à la chute de sécrétion des oetrogènes qui entraine cette prise de kilos, car les graisses ont tendance à plus s’accumuler. De plus on constate aussi une certaine fatigue chez les femmes ménopausées, ce qui rend les efforts physiques plus difficiles et, en conséquence, moins fréquents.

Cela dit, même si on préférerait s’en passer, la prise de poids n’est pas mauvaise, au contraire même ! En effet, les graisses aident les glandes surrénales à produire des hormones féminines, ce qui diminue les autres symptômes en atténuant la baisse d’hormones.

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Bibliographie

Ouvrage : de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.

À propos de ces conseils

Cet article d'aromathérapie a été rédigé par Théophane de la Charie, auteur du livre "Se soigner par les huiles essentielles", accompagné d'une équipe pluridisciplinaire composée de pharmaciens, de biochimistes et d'agronomes. 

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