On entend souvent parler d’homéopathie, mais la différence avec l’aromathérapie est assez vague. La preuve : nous connaissons (presque) tous l’Arnica montana utilisé en homéopathie, mais peu de personnes savent que l’huile d’Arnica a elle aussi des vertus très intéressantes, en particulier pour les sportifs ! La Compagnie des Sens prend donc les choses en main pour décrypter la différence entre homéopathie et aromathérapie, afin de vous faire découvrir les bienfaits de l’huile d’Arnica pour votre corps.

Cet article a été mis à jour le 16/12/2022

L’homéopathie en bref, qu’est-ce que c’est ?

Si c’est Hippocrate qui définit le premier les lois de l’homéopathie, c’est le médecin allemand Samuel Hahnemann au XVIIIe siècle qui sera considéré comme le vrai père de cette médecine alternative et douce. L’homéopathie repose sur trois principes généraux : la similitude, l’infinitésimalité et la globalité.

Pour commencer, parlons de la loi de la similitude. C’est Hippocrate qui a énoncé le premier cette théorie, que l’on peut résumer simplement : “le semblable guérit le semblable” (pour les latinistes, similia similibus curentur). Pour simplifier, prenons Clotaire, patient n°1 et Gérard, patient n°2. Clotaire est malade, mais Gérard va très bien. Pour soigner Clotaire, on lui donne une substance qui aurait pour effet chez Gérard de provoquer les mêmes symptômes que chez Clotaire ! On soigne donc Clotaire avec les mêmes molécules qui pourraient rendre malade Gérard. C’est donc une loi plutôt contraire à la médecine traditionnelle, où l’on va soulager des symptômes en inoculant des molécules qui vont lutter contre ce symptôme : c’est la loi des contraires. 
La loi de la similitude ne peut être respectée que si on applique aussi la loi de l’infinitésimalité, aussi appelé loi de l’individualisation : puisqu’on cherche à soigner, et non à empirer l’état du malade, il faut prendre garde à ne pas inoculer des substances toxiques en trop fortes doses ! Comme le dit mon grand ami le médecin philosophe Paracelse, “toutes les choses sont poison, et rien n’est sans poison ; seule la dose détermine ce qui n’est pas un poison” (1). Et pour le coup, dans l’homéopathie, la dose est minime ! L’homéopathie repose sur ce deuxième principe qui consiste à inoculer une quantité infinitésimale (d’où le nom de cette loi) de la substance pour laquelle les effets indésirables sont inexistants. Cela permet à l’homéopathie d’être une alternative douce, sans contre-indication qu’importe l’âge des utilisateurs. Une bonne nouvelle pour Clotaire ! 

Enfin, la dernière loi de l’homéopathie est le principe de globalité, ou d’individualisation. Par ce principe, on ne s’intéresse pas à la maladie de Clotaire, mais tout simplement à Clotaire. En homéopathie, on s’intéresse donc aussi aux particularités psychologiques des patients, ce qui explique que chaque traitement homéopathique soit unique et adapté à la personne qui l’utilise.

En respectant ces trois principes, l’homéopathe peut alors formuler un traitement spécifique par le biais de médicaments homéopathiques. Ces petites billes blanches sont en général issues de plantes, qui fournissent jusqu’à 60% des matières premières utilisées en homéopathie. D’ailleurs, l’Arnica montana vient de ce règne végétal, puisqu’il est extrait de l’Arnica des montagnes ! Les autres sources d’ingrédients sont les minéraux, issus de corps, de sels ou de complexes naturels,  et les composés organiques, provenant des animaux ou de leurs sécrétions (2)(3). 
Le dernier petit truc à vous raconter sur l’homéopathie, c’est cette histoire de 3CH, 9CH, 30CH etc. En fait, ces numéros correspondent à la dilution de la substance initiale à inoculer à la personne malade. Plus le numéro est élevé, plus la substance est diluée !

Quelle est la différence entre homéopathie et aromathérapie ?

Si l’homéopathie est considérée comme une médecine douce, grâce aux fortes dilutions des principes actifs, ce n’est nullement le cas de l’aromathérapie ! Les huiles essentielles utilisées en aromathérapie sont en effet des concentrés de molécules, et peuvent déclencher des allergies ou des effets indésirables si elles sont mal utilisées. Mais pas de panique, la Compagnie des Sens est là pour vous aider à utiliser sans risque ces flacons d’huiles essentielles !

Et l’Arnica alors : aromathérapie ou homéopathie ?

Les deux, mon général ! En fait, la plante Arnica montana, de laquelle on extrait l’huile d’Arnica (plus précisément son macérât huileux), fournit aussi la matière première pour les comprimés d’homéopathie Arnica montana, ainsi que le gel d’Arnica, bien connu des sportifs. On appelle cela la forme galénique : un même principe actif peut prendre plusieurs formes pour correspondre au mieux à l’administration recommandée pour un type de patients. Alors concrètement, quelle est la différence entre le gel d’Arnica, l’huile d’Arnica et les gellules homéopathiques d’Arnica montana ?

La source de toutes ces formes galéniques est une plante herbacée, appelée Arnica montana, ou Arnica des montagnes. Cette jolie plantes aux fleurs jaune-orangées pousse dans les pâturages d’Europe centrale, d’Amérique du Nord et de Sibérie. En France, on utilise l’Arnica pour ses propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et circulatoires depuis toujours (4). 
L’huile d’Arrnica est obtenue par macération des sommités fleuries fraîches dans de l’huile de Tournesol biologique. L’huile d’Arnica obtenue conserve les propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et circulatoires de la fleur, et va soulager très rapidement et efficacement les inflammations musculaires et autres courbatures, mais aussi faire disparaître les ecchymoses et lutter contre les varices. L’huile d’Arnica s’utilise uniquement en application cutanée, elle est interdite en ingestion.
Le gel d’Arnica est un médicament à base de teinture-mère d’Arnica, qui agit contre les bleus et hématomes. La teinture-mère, c’est le résultat de la macération des fleurs fraîches d’Arnica dans de l’alcool éthylique. C’est donc le même principe que la macération pour obtenir l’huile d’Arnica, sauf que le diluant n’est pas le même !
Les gélules homéopathiques d’Arnica montana sont elles aussi particulièrement recommandées pour soulager les bosses et coups. Suivant le dosage, et en concordance avec les principes de l’homéopathie, l’Arnica montana peut aussi servir à réduire un choc moral, à renforcer les cheveux, après une intervention chirurgicale pour aider à la cicatrisation ou même pour faciliter l’accouchement. Arnica est considéré par les homéopathes comme un médicament d’urgence, qui doit s’ingérer juste après le choc. On distingue deux dosages majeurs : le 9CH pour les traumatismes physiques, et le 30CH pour les traumatismes psychiques.

Du coup, sous quelle forme utiliser l’Arnica ?

Tout va dépendre de vos habitudes et du traumatisme :

  • en cas de traumatisme psychique, les gélules homéopathiques d’Arnica montana 30CH seront les plus adaptées.
  • en cas de choc physique, de courbatures ou d’inflammations, préférez la forme gel ou huile d’Arnica pour une action rapide, sachant que l’huile d’Arnica a une formulation plus bio que le gel
  • en cas de traumatisme ancien et persistant, pourquoi ne pas combiner huile d’Arnica et gélules d’Arnica montana ?

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Bibliographie

Ouvrage : de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.