Apparu au 18ème siècle et principalement utilisé dans la cuisine traditionnelle asiatique, le Konjac s’est fait connaître pour son action sur la perte de poids. C’est une plante vivace de la famille des Aracées, découverte au Sud-Est du Japon et aussi nommée “langue du diable” à cause de sa forme particulière. Elle possède de nombreuses propriétés médicinales assimilées essentiellement à sa composition en glucomannane, une fibre soluble très visqueuse que l’on trouve dans sa racine ou rhizome. C’est elle qui confère au Konjac tous ses bienfaits et qui est utilisée pour maigrir. Cet article reprend l’ensemble des connaissances actuelles sur l’intérêt du Konjac dans un contexte de perte de poids.

Cet article a été mis à jour le 04/12/2023

Un soutien intéressant pour la perte de poids

Le Konjac seul ne vous aidera pas à perdre du poids, mais bien intégré dans une alimentation variée et équilibrée, il peut être un soutien intéressant.

Le glucomannane étant une fibre, elle n’est pas dégradée par les enzymes digestives et donc non absorbée au niveau intestinal. Une de ses principales propriétés est qu’elle a un très fort pouvoir d’absorption d’eau. Lors des repas, celle-ci gonfle fortement et occupe une grande place dans l’estomac tout en retardant la vidange gastrique. C'est de là que lui vient son fameux effet coupe-faim. La sensation de satiété arrive plus rapidement et entraîne une diminution de la consommation alimentaire avec une réduction de l’appétit, d’où la perte de poids.

Un autre point fort du Konjac est qu’il ne possède pas de calories. Sa consommation sera alors une bonne alliée dans la perte de poids.

De plus, comme toutes les fibres, le glucomannane prend soin de la santé de vos intestins en favorisant la croissance des bonnes bactéries. Celles-ci se nourrissent des fibres afin de se multiplier. Ceci permet d’avoir un microbiote plus diversifié et équilibré.

Le Konjac, grâce au glucomannane qu’il contient, joue aussi un rôle sur la glycémie et la cholestérolémie. Cette fibre permet de diminuer l’absorption du glucose et du cholestérol dans le sang. Ainsi, en plus d'aider à perdre du poids, le Konjac permet de lutter contre les hyperglycémies et les hypercholestérolémies (augmentation du taux de cholestérol sanguin).

Selon de nombreuses études, une consommation de 3 g par jour de Konjac, associée à un régime hypocalorique, serait suffisante pour être efficace dans un contexte de perte de poids.

Comment l’utiliser correctement ?

Conseils d'utilisation

On peut trouver le Konjac sous plusieurs formes afin de l’intégrer à son alimentation.

  • Poudre (ou farine) de Konjac : 3 g par jour avec une prise de 1 g, 15 à 30 minutes avant chaque repas à l’aide d’un grand verre d’eau. Il est conseillé de faire une cure de 10 à 20 jours et de faire une pause thérapeutique avant d’en commencer une nouvelle. Il faut laisser le corps se reposer et écouter ses sensations corporelles face à ce nouvel aliment. Il est toutefois possible de réaliser plusieurs cures par an.

  • Pâtes/nouilles de Konjac : 2 à 3 fois par semaine et 1 portion (200 à 250 g cuit) par jour maximum.

  • Gélules de Konjac : 1 à 2 par jour, 15 à 30 minutes avant le repas avec un grand verre d’eau. Se référer aux conseils du fabricant.

Précaution d'emploi
 Des précautions d’emploi sont cependant nécessaires :

  • Il est préférable de consommer le Konjac avec beaucoup d’eau afin de maximiser son effet et de réduire les risques d’étouffements.

  • Il est conseillé d’augmenter sa consommation de Konjac progressivement pour éviter les troubles digestifs, les fibres pouvant être irritantes pour la muqueuse intestinale. Une surconsommation pourra également engendrer des hypoglycémies surtout chez les diabétiques et des carences à long terme.

  • Le Konjac est contre-indiqué pour les personnes souffrant d’ulcère ou d’occlusion intestinale.

  • Le Konjac seul n’est pas un aliment magique. Une alimentation variée, équilibrée et un léger déficit calorique seront nécessaires pour engendrer une perte de poids durable tout en évitant le célèbre “effet yoyo”. Demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé en cas de doute ou d’utilisation prolongée.

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