Lactobacillus rhamnosus GG : bienfaits et utilisation

La souche Lactobacillus rhamnosus GG (aussi appelée Lacticaseibacillusrhamnosus GG ou souche ATCC 53103) est l’une des souches de probiotique les plus documentées au monde, avec plus de 800 études cliniques, mécanistiques et précliniques. Ses bénéfices sont plus particulièrement démontrés dans les domaines suivants :

Différentes recherches (in vitro, in vivo et cliniques) ont mis en évidence que Lactobacillus rhamnosus GG exerce des effets remarquables sur la sphère digestive, notamment en cas de diarrhée qu’elle soit d’origine infectieuse, ou associée aux antibiotiques, en cas de douleurs abdominales fonctionnelles.

La souche ATCC 53103 est notamment la plus étudiée pour la prévention et le traitement des diarrhées, chez l’enfant comme chez l’adulte, et elle est recommandée par plusieurs sociétés savantes internationales.

Lacticaseibacillus rhamnosus GG régule le système immunitaire via plusieurs mécanismes d’action :

• modulation de la production de cytokines clés (dont IL-10, IL-12, TNF-α) ;
• stimulation de la réponse immunitaire humorale, notamment via l’augmentation des IgA ;
• interaction avec les cellules immunitaires grâce à ses pili spécifiques et à son fort pouvoir d’adhésion à la muqueuse intestinale ;
• renforcement de la barrière intestinale, contribuant à limiter l’inflammation locale.

Ces effets contribuent à équilibrer la réponse immunitaire, à soutenir l’immunité et les défenses naturelles tout en réduisant l’inflammation excessive, notamment dans les contextes infectieux, allergiques et digestifs.

Les études recensées montrent que Lactobacillus rhamnosus GG peut apporter un bénéfice modeste mais réel dans la prévention des infections respiratoires. Il serait particulièrement intéressant chez l’enfant et dans les populations à risque. Les données rapportées incluent :

• une réduction de l’incidence des infections respiratoires hautes et des otites,
• une diminution modérée de la durée et de la sévérité des épisodes,
• une amélioration de la qualité de vie en période d’infection,
• des effets plus marqués chez les enfants de plus d’un an, en collectivité ou en situation de vulnérabilité.

Les mécanismes proposés incluent la modulation immunitaire, le renforcement de la barrière épithéliale et l’inhibition de certains pathogènes respiratoires.

Plusieurs études rapportées dans les synthèses scientifiques montrent que Lacticaseibacillus rhamnosus GG peut contribuer à l’équilibre métabolique, notamment en agissant sur l’inflammation de bas grade, l’adiposité et certains marqueurs du métabolisme énergétique. Certaines recherches indiquent une amélioration de la sensibilité à l’insuline, une modulation des voies inflammatoires impliquées dans la prise de poids et une réduction de l’accumulation lipidique, en lien avec une meilleure intégrité de la barrière intestinale et une production accrue de métabolites bénéfiques par le microbiote.

Ces effets restent modérés, mais suggèrent un intérêt pour accompagner les personnes présentant un surpoids associé à une dysbiose ou à une inflammation digestive.

• Les études cliniques sont généralement réalisées avec des doses quotidiennes minimales de 1 milliard d’UFC (unités formant colonies). Pour faire une cure de probiotiques, il est conseillé de privilégier les produits apportant 10 à 15 milliards d’UFC par jour.
• À prendre le matin à jeun ou 30 minutes avant le déjeuner avec un grand verre d’eau.
• En cure de 2 à 3 mois minimum pour rééquilibrer durablement le microbiote intestinal. Pas d’utilisation prolongée sans avis médical.

Il est également recommandé d’introduire progressivement davantage de fibres prébiotiques dans son alimentation (nourriture des probiotiques), dans l’optique de limiter les ballonnements et de favoriser l’implantation ainsi que le développement des souches de probiotiques.

• Souches de probiotiques clairement identifiées et déposées dans une Biobanque : le produit doit indiquer clairement le genre, l’espèce et la souche de chaque probiotique. Par exemple : "Lactobacillus (genre) rhamnosus (espèce) GG (souche) déposée dans une Biobanque sous le nom ATCC53103".
• Gélule gastro-résistante : il est préférable que les souches soient conditionnées dans des gélules gastro-résistantes pour limiter l’impact de l’acidité gastrique.
• Titrage en UFC : la quantité de probiotiques doit être clairement précisée en UFC (Unités Formant Colonie) par gramme et par gélule.

• En tant que compléments alimentaires, les probiotiques doivent être utilisés dans le cadre d’un mode de vie sain et ne pas être utilisés comme substituts d’un régime alimentaire varié et équilibré.
• Ne remplace pas un traitement en cours sans avis médical.
• Ne pas dépasser la dose journalière conseillée.
• Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans et tenir hors de la portée des jeunes enfants.
• Demander conseil à un professionnel de santé avant utilisation pour les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que pour les personnes immunodéprimées.
• À conserver dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur.

• Capsules gastro-résistantes : assurent une bonne survie bactérienne jusqu’à l’intestin, idéales pour les adultes.
• Gouttes orales : forme privilégiée chez le nourrisson ou l’enfant (coliques, diarrhées, constipation fonctionnelle).

Lacticaseibacillus rhamnosus GG peut être associé à d’autres probiotiques pour renforcer ses effets synergiques en cas de :

• Diarrhée associée aux antibiotiques ou après antibiothérapie : Saccharomyces boulardii ou Bifidobacterium lactis.
• Gastroentérite ou diarrhée infectieuse : Saccharomyces boulardii.
• Douleurs abdominales fonctionnelles / SII : Bifidobacterium infantis (ou B. longum selon les formules).
• Soutien du système immunitaire : Bifidobacterium lactis ou Lactobacillus paracasei.
• Prévention des infections respiratoires chez l’enfant : association multi-souches incluant Bifidobacterium lactis.
• Aide à la perte de poids : Lactobacillus gasseri et/ou Lactobacillus plantarum.

Les prébiotiques sont des fibres ou composés fermentescibles qui servent de nutriments aux bactéries bénéfiques du microbiote. Ils favorisent la croissance et l’activité des probiotiques, améliorent la production d’acides gras à chaîne courte (AGCC) et contribuent au renforcement de la barrière intestinale. En nourrissant sélectivement les bonnes bactéries, les prébiotiques aident à restaurer un microbiote équilibré, surtout après une période de stress intestinal ou d’antibiothérapie.

Les prébiotiques se retrouvent dans diverses sources alimentaires :

• Aliments riches en fibres fermentescibles : artichaut, asperge, poireau, oignon, ail, banane, pomme, avoine, légumineuses, topinambour…
• Inuline et FOS (fructo-oligosaccharides) : naturellement présents dans la racine de chicorée, le topinambour, l’ail, l’oignon… ces fibres prébiotiques se retrouvent aussi dans de nombreux compléments alimentaires.
• Fibres douces très bien tolérées : acacia, guar partiellement hydrolysée… souvent ajoutées dans les gélules de probiotiques notamment pour optimiser leurs effets.
• Amidons résistants : banane peu mûre, pomme de terre cuite et refroidie, riz refroidi, légumineuses.

La prise de probiotiques comme Lactobacillus rhamnosus GG est généralement conseillée en prévention ou en complément d’un traitement conventionnel prescrit. Selon les problématiques, elle pourra être associée à certains extraits naturels aux bienfaits synergiques ou complémentaires comme les huiles essentielles, des macérats de bourgeons, des plantes médicinales… sans oublier d’opter pour une alimentation variée et équilibrée.