L’Ail est un condiment présenté sous forme de gousses. Il possède de nombreux bienfaits pour la santé mais peut aussi avoir quelques effets secondaires qu’il est important de connaître avant d’en consommer. Une surconsommation peut engendrer une mauvaise haleine, des odeurs corporelles, des irritations et brûlures de la bouche, de l’estomac et de l’intestin, ainsi que des maux de tête, des vertiges et parfois des nausées. Certaines personnes peuvent également être allergiques à l’Ail. Il est contre-indiqué chez les personnes souffrant de porphyrie. De plus, il peut interagir avec certains traitements tels que les anticoagulants, les antiplaquettaires, les antidiabétiques, les hypotenseurs, en cas d’hypothyroïdie ou de VIH. Peu d’études ont été réalisées sur les femmes enceintes, allaitantes et les enfants, c’est pourquoi une vigilance est de mise.

Cet article a été mis à jour le 28/08/2023

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En cas de surdosage

Consommé en excès, l’Ail peut engendrer différents désagréments que les études ont essayé d’expliquer.

L’un des premiers effets secondaires à la consommation excessive d’Ail est la mauvaise haleine et les odeurs corporelles désagréables. Une fois que l’Ail a été écrasé ou broyé, il contient de l’allicine et des composés sulfurés qui sont responsables de son goût et de son odeur caractéristique. La mauvaise haleine se fait sentir directement après la consommation d’Ail, mais en excès, il est aussi possible de “transpirer l’Ail”, d’où les odeurs corporelles. Néanmoins, il semblerait que l’Ail séché soit moins riche en composés sulfurés que l’Ail cru.

Ces composés soufrés sont également responsables de la sensation “piquante” de l’Ail. Consommé en excès, il peut entraîner des irritations, des brûlures, des picotements et des douleurs dans la bouche. L’Ail cru contient un composé appelé l’alliine. Celui-ci est converti en allicine grâce à l’enzyme alliinase une fois la gousse d’Ail coupée ou écrasée. L’allicine est instable et peut se convertir en divers composés sulfurés (sulfure de diallyle, disulfure de diallyle et trisulfure de diallyle) au fil du temps ou après un chauffage. Les études n’ont pas encore déterminé exactement les molécules responsables. Toutefois, l’allicine est responsable de l’activation de TRPA1 et TRPV1 qui sont des canaux ioniques présents dans les neurones sensibles à la douleur innervant la bouche.

Il a également été rapporté par l’EMA (European Medicines Agency = Agence Européenne des Médicaments) et la German Commission E (conseil consultatif scientifique) qu'une consommation excessive d’Ail pouvait entraîner une irritation de l’estomac et de l’intestin, ainsi que des brûlures et des douleurs du tube digestif. Il est aussi possible d’avoir des flatulences après un abus de ce condiment.

En outre, l’EMA a restitué d’autres effets indésirables à la surconsommation d’Ail comme de possibles maux de tête, vertiges et nausées.

Allergie à l’Ail

Des études ont révélé que certaines personnes pouvaient déclencher des réactions allergiques suite à la consommation d’Ail. L'EMA a fait état des lieux des différentes manifestations possibles : dermatite de contact (inflammation de la peau, érythème, œdème, desquamation, gonflement...), conjonctivite, rhinite, bronchospasme, urticaire. Quelques chocs anaphylactiques ont été recensés mais cette réaction reste plus rare. La German Commission E a estimé que 1,1 % des utilisateurs d’Ail ont eu une réaction allergique avec des doses de consommation de 900 mg d’Ail séché (environ 1/2 cuillère à café) par jour (les doses recommandées sont de 900 à 1380 mg par jour).

L’Ail contient en effet des substances pouvant être allergisantes. La principale molécule responsable de cette réaction est le disulfure de diallyle. Sont aussi impliqués le sulfide d’allylpropyle, l’allicine responsable de l’irritation, et une protéine à haut poids moléculaire encore non identifiée qui aurait pourtant un fort pouvoir allergisant.

En cas de porphyrie

La consommation d’Ail est contre-indiquée lorsque l’on est atteint de porphyrie. C’est une maladie le plus souvent héréditaire caractérisée par la carence en enzymes spécifiques impliquées dans la synthèse de l’hème. Ce dernier est une molécule chimique qui contient du fer et donne au sang sa couleur rouge.  Or, l'Ail serait un inducteur de l’ALA synthétase, qui est une enzyme aggravant les symptômes de la porphyrie (hypersensibilité au soleil, prurit, lésions cutanées, etc.). Il semblerait également que les personnes atteintes de porphyries soient allergiques à l’allicine, l’un des principaux principes actifs de l’Ail.

Interactions médicamenteuses

Anticoagulants et antiagrégants plaquettaires

L’Ail a des effets anticoagulants (retardent la coagulation sanguine) et antiagrégants plaquettaires (diminuent l’agrégation plaquettaire) assez puissants. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas consommer de l’Ail en excès chez les personnes étant sous traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire. L'EMA conseille de ne pas consommer d’Ail 7 à 10 jours avant une opération car le risque de faire une hémorragie augmenterait.

Antidiabétiques

L’Ail a des effets antidiabétiques grâce à plusieurs mécanismes d’action. Bien que des études soient encore nécessaires, celles-ci ont montré que l’Ail protégerait les cellules β du pancréas, régulant ainsi la production d’insuline et favorisant la sensibilité à l’insuline. L’Ail possède également des propriétés anti-inflammatoires, antiglycatives (contre la glycation qui se fait entre les protéines et les glucides) et antioxydantes intéressantes permettant de lutter contre les radicaux libres responsables du stress oxydatif. Consommé en excès, l’Ail pourrait ainsi interagir avec les traitements contre le diabète et provoquer une hypoglycémie.

En cas de troubles de la thyroïde

À des doses thérapeutiques, l’Ail pourrait être plus nocif que bénéfique lors de troubles thyroïdiens. En cas d’hyperthyroïdie non traitée, l’Ail est plutôt déconseillé car il est considéré comme un aliment “goitrogène”. Cela signifie qu’il provoquerait une augmentation du goitre en limitant l’absorption de l’iode. De plus, l’Ail pourrait interagir avec certains médicaments prescrits lors de troubles de la thyroïde. Le mieux reste d’en discuter avec un médecin spécialisé, surtout en cas de grande consommation d’Ail.

En cas d’hypertension

Les effets hypotensifs de l’Ail sont assez controversés. Une méta-analyse suggère que l’Ail puisse être une approche efficace et sûre pour la prise en charge de l’hypertension artérielle et qu’il serait une alternative pour les patients ayant eu des événements indésirables à la suite de médicaments antihypertenseurs. En outre, il semblerait que les études soient encore insuffisantes à ce sujet et qu’elles devraient être approfondies. En raison de ces différentes informations, il est recommandé d’être prudent avant de consommer une grande quantité d’Ail lorsque l’on est sous hypotenseurs. Toutefois, l’automédication est fortement déconseillée, et l’Ail ne remplacera en aucun cas un traitement en cas d’hypertension. Il est nécessaire d’être suivi par un professionnel de santé.

En cas de VIH

L’Ail peut interagir avec certains médicaments prescrits en cas de VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). L’EMA déconseille d’utiliser de l’Ail en même temps que certains médicaments comme le saquinavir et le ritonavir. Cela risquerait de diminuer leur concentration plasmatique et d’induire une perte de réponse virologique en plus d’une éventuelle résistance à un ou plusieurs composés des antirétroviraux.

En cas d’hyperplasie bénigne de la prostate

L’Ail pourrait interagir avec un médicament prescrit en cas d’hyperplasie bénigne de la prostate. Le palmier nain (Serenoa repens) est l’actif naturel présent dans certains médicaments et compléments alimentaires prescrits lors de troubles de la prostate. Il semblerait que l’Ail puisse inactiver son effet, il est donc nécessaire d’en discuter avec un professionnel de santé.

Qu’en est-il des utilisateurs sensibles ?

Très peu d’études ont été réalisées sur l’effet de l’Ail chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants, qui sont considérés comme des personnes sensibles.

L’EMA déconseille aux femmes enceintes et allaitantes de consommer de l’Ail, particulièrement sous forme de cure, en raison du manque d’études à ce sujet. Toutefois, il est possible que les principes actifs des plantes soient similaires à des médicaments entraînant alors des effets secondaires. En raison du manque d’études sur l’Ail et les femmes enceintes, il leur est déconseillé d’en consommer. Cependant, un usage alimentaire est toléré lorsque les doses sont respectées. Demander un avis médical en cas de doute.

De plus, il est connu que les composés responsables du goût de l’Ail passent dans le lait maternel, qui peut alors avoir un goût désagréable pour le bébé.

L’EMA énonce également que peu d’études ont été réalisées pour les enfants. Aucun danger n’a été recensé pour le moment chez les enfants de moins de 12 ans.

Conseils d’utilisation

Quantités recommandées
  • Ail séché pour les adultes : l’EMA recommande une consommation de 900 à 1380 mg par jour, répartie en 3 à 5 prises. Cette dose correspond à ½ ou ¾ de cuillère à café au total respectivement.

  • Ail séché pour les adolescents et les personnes âgées : l’EMA recommande une dose quotidienne de 100 à 400 mg.

  • Ail frais : 1 à 2 gousses crues par jour pour un adulte.

Précautions supplémentaires
  • Il est déconseillé de consommer le germe à l’intérieur de l’Ail, car celui-ci étant très riche en composés soufrés, il pourrait être mal digéré et causer des maux de ventre chez certaines personnes.

  • Garder l’Ail séché dans un contenant hermétique et dans un endroit à l’abri de la lumière et de l’humidité.

  • Il est recommandé de prendre des précautions lorsque l’on garde l’Ail dans de l’huile, au risque de développer le botulisme. Le Clostridium botulinum est une bactérie qui se développe dans un milieu anaérobie (dépourvu d’oxygène) et qui produit une toxine botulique dans les produits tels que l’huile lorsqu’elle n’est pas réfrigérée. Un environnement sans oxygène peut favoriser la germination des spores présentes sur l’Ail, la croissance des micro-organismes et la production de toxines. Lorsque l’Ail est conservé dans l’huile, il est conseillé de le consommer dans les 7 jours qui suivent.

Qu’en est-il de l’Ail noir ?

L’Ail noir est un Ail “vieillit” ou fermenté dans un endroit clos avec une température et une humidité constante pendant environ 45 jours.

Les avantages de l’Ail noir est qu’il ne provoque pas d’irritations ou de mauvaise haleine, comparé à l’Ail blanc. En revanche, il est soumis aux mêmes précautions d’emploi que l’Ail blanc. Il est contre-indiqué en cas de porphyrie, et peut interagir avec des traitements médicamenteux : anticoagulants, antiagrégants plaquettaires, antidiabétiques, en cas de troubles de la thyroïde et de la prostate, ainsi qu’en qu’à de VIH.

Il est recommandé de ne consommer qu’une gousse d’Ail noir par jour.

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Bibliographie

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