Utilisé autrefois pour soutenir la santé de la thyroïde, le Fucus vésiculeux (Fucus vesiculosus L) est surtout consommé aujourd'hui comme complément minceur, notamment en tant que coupe-faim. Cette algue suscite aussi un intérêt croissant dans le domaine de la nutrition. Toutefois, certaines précautions doivent être prises avant de l'intégrer à son alimentation. En effet, sa haute teneur en iode peut devenir problématique en cas de consommation excessive, notamment en perturbant le fonctionnement de la thyroïde. De plus, le Fucus peut occasionner des troubles digestifs et des réactions cutanées. Comme d'autres algues, il est aussi susceptible de contenir des métaux lourds issus de la pollution marine, tels que le mercure et l'arsenic, ce qui peut entraîner un surdosage toxique. Il est donc essentiel de connaître ses contre-indications, ainsi que les risques d'interaction médicamenteuse. Éviter les excès et demander un avis médical sont recommandés afin de garantir une utilisation sécurisée et adaptée à chaque situation.
Cet article a été mis à jour le 01/10/2024Le Fucus est une algue particulièrement riche en iode. Même si l’iode est nécessaire au bon fonctionnement de la thyroïde, un excès peut perturber son fonctionnement et entraîner des problèmes graves. Une consommation excessive de Fucus peut ainsi exposer à un surdosage en iode avec des risques de :
Il faut également tenir compte du fait que l’iode est déjà présent dans le sel enrichi, les fruits de mer, le poisson et d’autres algues que le Fucus. Comme les animaux d’élevage sont nourris avec des aliments enrichis en iode, la viande, la volaille, les œufs et les produits laitiers en contiennent également.
Selon l’ANSES, la dose journalière maximale est fixée à 150 µg d’iode dans les compléments alimentaires. Au niveau européen, l’EFSA a fixé une limite supérieure de sécurité pour l’iode à 600 µg/jour chez l’adulte.
Un surdosage en fucus dépendra de la teneur en iode du produit et de sa posologie. Concernant la teinture mère la dose journalière maximale indiquée : 120 gouttes maximum.
Attention à bien respecter les conseils d’utilisation précisés sur les produits pour éviter de dépasser ces doses.
Comme beaucoup d'algues, le Fucus peut contenir des métaux lourds tels que le mercure, l'arsenic, le cadmium ou encore du plomb en raison de la pollution marine.
L’ANSES recommande de fixer une teneur maximale en cadmium aussi basse que possible dans les algues alimentaires. D’après les échantillons analysés, ils dépassent la limite actuelle, qui est de 0,5 mg/kg. L’agence nationale de santé propose une limite de 0,35 mg/kg pour réduire l’exposition des consommateurs.
Rappel sur les nombreux risques que ces métaux lourds présentent pour la santé :
Une consommation excessive peut donc entraîner un surdosage toxique. D’où l’importance de choisir des produits de qualité avec si possible des garanties sur l’origine du Fucus et sur les conditions de récolte.
Le Fucus est connu pour présenter plusieurs risques d’interactions médicamenteuses avec :
Les traitements contre l’hyperthyroïdie ou l’hypothyroïdie : le Fucus, riche en iode, ne doit pas être pris avec d'autres médicaments qui freinent la fonction thyroïdienne, en raison du risque de déséquilibre thyroïdien. Le Fucus peut également perturber les traitements contre l’hypothyroïdie.
Des anticoagulants : la complémentation en fucus peut interférer en raison de ses effets potentiels sur la coagulation. Une surveillance de l’INR (indicateur de la coagulation sanguine) par un médecin est donc essentielle.
Des laxatifs : la consommation de Fucus avec la prise simultanée de laxatifs peut renforcer leurs effets et doit donc être surveillée.
Le Fucus présente plusieurs contre-indications à connaître et, compte tenu de sa haute teneur en iode, il est recommandé de demander un avis médical en cas d’usage prolongé. Dans tous les cas, il est déconseillé de le consommer en cas de :
Le Fucus est par ailleurs contre-indiqué pour certaines populations sensibles comme :
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