Lorsque l'on dit "chute de cheveux", les hommes répondent en cœur : calvitie ! Un phénomène souvent mal vécu qui touche environ 15% des hommes à l'âge de 20 ans, 30% à 30 ans et un sur deux à cinquante ans ! Mais qu'est-ce qui se cache derrière le célèbre terme « calvitie » ? Car si une chute de cheveux peut avoir plusieurs origines, la cause la plus courante est l'alopécie androgénétique, et la calvitie n'est rien d'autre qu'un terme plus générique utilisé pour la désigner lorsqu'elle concerne les hommes. Et oui, l'alopécie androgénétique peut également concerner les femmes : c'est ce que certains appellent la calvitie féminine ! Un petit tour d'horizon autour de l'alopécie androgénétique s'impose donc, pour combattre les idées reçues et mieux comprendre ce phénomène chez l'homme et chez la femme.

Comprendre l'alopécie androgénétique

L'alopécie androgénétique est la forme la plus courante de chute de cheveux, due à un dérèglement hormonal localisé sur les follicules pileux et favorisé par la génétique.

Les responsables sont les androgènes, mais ne les diabolisons pas, car ils ne jouent qu'un rôle indirect : en grande quantité, ils rencontrent une enzyme située sur le cuir chevelu et c'est le fruit de cette rencontre, une hormone locale (la DHT) qu'il faut pointer du doigt. Celle-ci emballe le processus de fabrication des cheveux, accélérant le cycle de vie de certains cheveux. Les follicules pileux ne suivant plus la cadence, ils s'épuiseront au bout d'une vingtaine de cycles et produiront des cheveux de plus en plus fins et courts, jusqu'à, à terme, un fin duvet clair sans pouvoir couvrant.

Ne sont donc en cause ni la quantité de testostérone sécrétée, ni un trouble hormonal généralisé, mais bien une trop grande réceptivité des androgènes par les follicules pileux. Et la génétique ? C'est un facteur important mais pourtant pas systématique car le gène peut sauter une ou deux générations !

On résume ? Une diminution progressive et irréversible de la quantité et la qualité des cheveux, touchant principalement les hommes, mais aussi une femme sur cinq dans son équivalent féminin.

On part à la chasse aux idées reçues !

Le nombre et le type de shampoing n'influent pas sur l'alopécie androgénétique, et les shampoings dits « antichute » n'existent pas réellement. Si si !
On nous apprend même que la calvitie pourrait être favorisée par le port du casque ou de la casquette, quelle idée farfelue !

Un véritable facteur aggravant, bien que possédant un rôle mineur : certains traitements médicamentaux, le stress ou un choc émotionnel violent. Gare au cercle vicieux du stress dû à la perte des cheveux elle-même...

L'alopécie chez les hommes

Ne cherchez pas plus loin : 95 % des alopécies masculines sont d'origine androgénétique.

Banale, la calvitie peut commencer dès la puberté mais apparaît le plus souvent avant 40 ans. Commençant par un dégarnissement des golfes, ceux-ci se rejoindront généralement, laissant le front et le sommet du crâne dégarnis. Elle pourra s'amplifier enfin pour ne plus former qu'une couronne, mais épargnera toujours le pourtour bas de la tête.

Les femmes sont elles aussi touchées

Bien sûr, les femmes produisent également des androgènes, bien qu'en quantité 20 fois moins importante que les hommes. En cas de prédisposition, le même mécanisme peut opérer mais de manière moindre, les œstrogènes atténuant l'effet de la testostérone. Il faut rappeler qu'il s'agit d'un trouble hormonal local et non d'une quantité anormale d'androgènes circulant dans le sang.

Contrairement à la calvitie chez l'homme, elle est plus tardive, progressive car son évolution est plus lente et, même dans les cas les plus sévères, ne présentera jamais de plaques chauves mais plutôt une raréfaction globale des cheveux. Elle est généralement concentrée sur le dessus du crâne, débutant par un élargissement de la raie centrale et s'étendant.

Un passage chez le dermatologue est incontournable pour déterminer précisément si la cause de la chute de cheveux vient d'une des nombreuses causes possibles chez la femme ou s'il s'agit d'une alopécie androgénétique.

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Bibliographie

Ouvrage : de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.

À propos de ces conseils

Cet article d'aromathérapie a été rédigé par Théophane de la Charie, auteur du livre "Se soigner par les huiles essentielles", accompagné d'une équipe pluridisciplinaire composée de pharmaciens, de biochimistes et d'agronomes. 

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