Nous sommes nombreux à utiliser régulièrement des baumes à lèvres, pour réparer nos lèvres, les protéger ou même simplement les parfumer. La plupart du temps, nous achetons d’ailleurs ces baumes à lèvres en grande surface ou pharmacie, sans même jeter un oeil à leur composition. En même temps, les noms sont très compliqués, on n’y comprend pas grand-chose et en plus c’est écrit tout petit ! Alors on prend les choses en main pour mieux comprendre ce qui fait le baume à lèvres idéal.

On reprend au début : focus sur la peau des lèvres

La peau des lèvres est l’une des plus fines de notre corps. Et pourtant, elle est soumise à bien des contraintes ! Entre l’acidité de la salive, la nourriture et les boissons, le maquillage pour certaines, le vent et le soleil, parfois la cigarette, et aussi les bisous (beaucoup de bisous !), les lèvres subissent bon nombre d’agressions de l’environnement direct. La peau des lèvres ne sécrète pas de sébum pour se protéger, car elle est dénuée de glandes sébacées ; ainsi, sa barrière de protection est très fragile. Il faut donc donner régulièrement un petit coup de pouce aux lèvres pour les protéger, les nourrir et les réparer. Et quand on croit bien faire en humidifiant les lèvres avec la salive, on voit apparaître de petites gerçures, dues à l’acidité de la salive, qui dessèche encore plus les lèvres. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’utiliser un baume à lèvres : ce corps gras permet de nourrir et protéger les lèvres des agressions.

Le baume à lèvres classique : que retrouve-t-on dedans ?

Vous aussi, vous passez des heures dans les rayons cosmétiques pour essayer de voir la différence entre deux baumes à lèvres ? Vous n’êtes pas seul ! En fait, les différences sont bien souvent très minces. La grande majorité des baumes à lèvres se composent d’un composé au nom barbare : paraffinum liquidum, appelé plus communément huile de paraffine (oui oui, comme ce que Mamie Jeannine met sur les pots de confitures pour les conserver plus longtemps). Sa fonction : émollient, c’est-à-dire qu’il assouplit et adoucit la peau. Il est aussi hydratant, et maintient la peau douce et lisse. Le hic : c’est une huile minérale, c’est-à-dire issue de l’industrie pétrochimique. En bref, c’est un dérivé du pétrole que l’on s’étale sur les lèvres. Pas très ragoûtant tout ça ! De plus, et ce qui pose le plus problème, c’est que c’est un ingrédient occlusif : il va se mettre en véritable barrière entre la peau des lèvres et l’environnement. Il va donc certes empêcher les éventuelles molécules infectieuses de rentrer dans la peau, et l’eau d’en sortir, mais il va aussi bloquer la respiration de la peau et l’élimination des toxines. Nos lèvres se retrouvent donc bloquées avec tous les déchets qu’elles essaient d’éliminer. Le résultat : les lèvres sont adoucies et soulagées à court terme, mais à long terme on ne peut plus se passer du baume à lèvres au paraffinum liquidum, car nos lèvres sont agressées par leurs propres déchets ! Un cercle vicieux, qu’il est temps de rompre. [NDLR : ce passage est un moment clé de l’article : vous savez désormais, après tant d’années d’interrogations pourquoi vous deveniez baume à lèvre dépendant !]

Pour le reste des ingrédients, les industriels jouent la note du naturel en mettant en avant des matières premières comme le beurre de karité, l’huile d’Argan et tant d’autres, alors qu’ils ne représentent qu’une très faible proportion du produit fini. A vous de vous méfier : regardez la liste d’ingrédients, elle est classée de l’ingrédient le plus concentré à celui le moins présent, sous forme de traces. Pour un baume à lèvres efficace, naturel et sain, il faut que les trois premiers ingrédients soient des huiles végétales ou essentielles, ou de la cire d’abeille (l’idéal étant que le paraffinum liquidum en soit totalement absent !).

Qu’est-ce qui m’empêche de faire mon baume à lèvres maison ?

Eh bien rien, pardi ! Il est très simple de réaliser son baume à lèvres personnalisé et fait-maison. Cela nécessite peu d’ingrédients, et tout aussi peu de matériel, pour un double bénéfice : vos lèvres sont hydratées et réparées durablement, en sachant se que vous mettez sur votre peau, et le prix du baume à lèvres se retrouve réduit ! Le petit plus auquel nous sommes bien sensibles : on limite les déchets, en n’utilisant pas d’emballage secondaire et en recyclant l’emballage primaire contenant le produit. Que demande le peuple ?

OK c’est parti, j’me lance ! Mais comment fais-je ?

Le processus est simple : prenez du beurre de Karité, des huiles végétales et essentielles pour varier les propriétés recherchées ou simplement les goûts et odeurs, et mélangez le tout ! On vous explique.

Le beurre de Karité est un excellent réparateur et protecteur cutané, qui permet de protéger la peau des lèvres tout en la laissant respirer. C’est d’ailleurs un ingrédient très utilisé dans les baumes à lèvres ! De plus, sa texture solide à température ambiante, et fondante lorsqu’elle est chauffée à la température du corps, le rend très pratique : on peut faire son baume à lèvres et le transporter partout dans son sac, sans risque qu’il se déverse dans celui-ci (plutôt pratique !), et son utilisation est facilitée puisqu’il suffit de le chauffer un peu avec le doigt pour prélever de la matière, à étaler ensuite sur les lèvres.

Les huiles végétales et essentielles ajoutées au Karité vont vous permettre d’ajouter des propriétés bien spécifiques à votre baume à lèvres maison, pour varier les plaisirs aux grès de vos envies. De plus, les propriétés antiseptiques des huiles essentielles aident à réparer et protéger les lèvres contre les possibles infections.

Eh voilà, vous avez réalisé votre baume à lèvres maison ! Facile, non ? Découvrez toutes les recettes de baumes à lèvres proposées par la Compagnie des Sens, pour vous aider à trouver plus d’inspiration.

Pour aller plus loin :

  • Paraffinum liquidum, l’Observatoire des Cosmétiques ; http://www.observatoiredescosmetiques.com/ingredient-cosmetique/paraffinum-liquidum-557

Cet article vous a-t-il été utile ?

  

Note moyenne: 4.4 ( 11 votes )